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Obiang : « Je ne changerai pas »

COMMUNIQUE

Au moment où l’attention de la communité internationale est tournée vers la crise au Venezuela, le président Obiang en Guinée Equatoriale, qui est, comme le Venezuela, un Etat pétrolier et une ancienne colonie espagnole, vient de déclarer qu’il ne changera pas. Dans un discours lors de la tournée qu’il effectue actuellement dans tout le pays, Obiang a déclaré que s’il reste des doutes, après tous ses années au pourvoir, et que si quelqu’un espère toujours, il se trompe, car il ne changera pas.

En effet, il poursuit sa politique de persécution des acteurs politiques et de violations des droits humains. La Guinée équatoriale vient de célébrer cinquante ans de dictature depuis son indépendance de l’Espagne. Le président Obiang fêtera ses 40 ans au pouvoir cette année. Il détient l’actuel record du monde de longévité. Et il ne changera pas.

La déclaration a suivi la détention extra-judiciaire de l’activiste politique Joaquin Elo Ayeto, actuellement victime de torture à la prison de Black, accusé sans preuve de préparer un attentat contre Obiang. Cela survient après d’autres actes de répressions et de persécutions comme la brutale agression par les membres de la sécurité du dirigeant d’une organisation de société civile, Alfredoo Okenve Ndo, l’enlèvement de deux opposants politiques au Togo, Francisco Eko Micha, exilé en Espagne et Fulgencio Obiang Essono, naturalisé italien, ou encore la tentative d’installation en Europe de membres des services secrets pour s’attaquer aux membres de l’opposition en exil. En définitive, alors qu’Obiang n’a montré aucun signe de concession vers une ouverture politique, par cette dernière déclaration, il a annoncé clairement qu’il va poursuivre sa dictature répressive dans la violation permanente des droits humains, l’organisation de fausses élections et sa détermination à transférer le pouvoir de manière dynastique à son fils Teodoro Nguema Obiang Mangue ou un autre membre de sa famille.

Dans le clan au pouvoir, la lutte continue entre partisans et opposants au transfert du pouvoir à Teodoro Nguema Obiang. La déclaration augmente le risque de déstabilisation due à la lutte intestine du clan qui opprime le peuple depuis 50 ans. En ce sens le coup d’Etat déjoué en décembre 2017 est la parfaite illustration des craintes exprimées par la CORED.

Contrairement à d’autres dictatures, la dictature du clan Obiang n’a jamais subi de pressions internationales qui la pousserait vers une transition vers la démocratie. Dans cette période de pression internationale au Venezuela, la CORED, rappelle ici le parallélisme entre ces deux états pétrolier et anciennes colonies de l’Espagne, et demande à la communauté internationale d’exercer des pressions similaires sur le clan au pouvoir en Guinée Equatoriale. La Cored demande en particulier aux trois Etats occidentaux ayant le plus d’intérêts en Guinée équatoriale, l’Espagne, les Etats-Unis et la France, de prendre l’initiative d’une action concertée pour permettre le respect des droits humains et une ouverture politique.

Paris 5 mars 2019

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