2-Gouvernement et institutions

Ce qu’il faut savoir

La Guinée équatoriale n’a pas le fonctionnement minimal d’un état de droit. Le régime autoritaire, depuis l’indépendance à ce jour, est considéré comme la quatrième dictature mondiale la moins équitable. Les institutions sont seulement nominales et tous les postes clés sont sous le contrôle du président Obiang et de sa famille.

Le gouvernement et les institutions sont pléthoriques, le nombre élevé de postes ne répond qu’à une distribution clientéliste du pouvoir afin de maintenir un contrôle politique, pour exemple: un petit pays de moins de 800.000 H  dispose de deux vice-présidents, le second étant inconstitutionnel, un premier ministre, 2 vice-premiers ministres, 42 ministres, 18 vice-ministres, 23 secrétaires d’état. Un parlement composé de 100 députés et par ailleurs de 75 sénateurs dans la deuxième chambre.

 Le pouvoir judiciaire n’est pas indépendant, le président Obiang suspend et nomme  les magistrats à volonté. Il n’y a pas de séparation des pouvoirs. Le parlement est uniquement dédié à ratifier les décisions du dictateur et de sa famille.

L’armée n’a plus d’officiers militaires de haut rang attestés, en application de la loi ils sont nommés sans liens avec leurs qualifications, seuls les liens de parenté avec le clan et les collaborateurs d’Obiang comptent.

Ce que nous proposons

 Pour veiller à ce que la nouvelle nation équato-guinéenne soit garante des libertés individuelles comme de la liberté d’expression, de presse et d’associations, la bonne gouvernance doit mettre fin au favoritisme et à la corruption, avec le rétablissement et la création d’institutions fortes et pérennes :

1 / Reconfiguration des institutions: le Parti CORED propose, sur la base d’une  « philosophie pragmatique » de bonne gouvernance, d’utiliser les mécanismes juridiques tels que la modification de la constitution et l’entreprise de réformes structurelles dans l’administration, au sein du gouvernement, tant sur le plan de l’adaptation du nombre et des structures sociales, institutionnelles nationales que dans la dimension territoriale de la République de Guinée équatoriale.

2 / Gouvernement: Pour le parti CORED, l’idéal pour notre système serait un régime S-présidentielle, dans lequel le président en plus d’être le chef de l’Etat, serait à proprement parler, le chef du gouvernement avec un premier ministre responsable des mises en œuvre devant le Président, devant rendre compte de façon démocratique vers le parlement. Le Président de la République préside le Conseil des ministres, dont le nombre au maximum ne doit pas dépasser quatorze.

3 / Parlement: Le parti CORED à l’intention de revenir à un parlement monocaméral et appeler l’assemblée nationale à la proposition des lois par vote ainsi que la nomination des magistrats et le contrôle du gouvernement.

4 / Justice: démantèlement du système judiciaire actuel avec une mise à jour adaptée à la réalité et à la dimension territoriale. Nous défendrons avec grande conviction le respect et l’indépendance du pouvoir judiciaire seulement compatible avec l’esprit démocratique que cela suppose. Il faut donc rationaliser la structure organisationnelle de la magistrature en conformité avec la répartition territoriale de notre pays afin d’accélérer la performance efficiente et efficace des services juridiques pour les citoyens. Par conséquent, l’organisation du pouvoir judiciaire sera façonnée sur trois niveaux de base de pouvoir et de décision: 1) Conseil général du pouvoir judiciaire. 2) Cour constitutionnelle, la Cour et la Haute Cour. 3) Cours provinciales

5 / Forces de sécurité Nationale, sera composée de trois entités: Les forces armées et de sécurité intérieure, les forces de l’ordre public, les services de renseignement. Le président de la république est le chef des Forces de la sécurité nationale, il nomme  un ministre des forces armées et de sécurité. Pour la formation du nouveau ministère il sera procédé ainsi: désarmement de toutes les factions contrôlées par Obiang, sa famille et ses agents. Recensement de tous les services avec l’évaluation et l’identification de profils et de niveaux. Le rejet de tous les officiers supérieurs qui ont été promus sans mérite militaire avec patronage ou liens de parenté avec le dictateur et ses associés.