Infrastructures

Il semble que la tentative de coup d’Etat de 2004[1] a mis la lumière sur l’absence de visibilité de la manne pétrolière.  Au sortir de là, comme pour se mettre à l’abri des critiques, le pouvoir guinéen s’est lancé dans la construction de grands infrastructures presque partout dans le pays : routes, églises, bâtiments publics notamment des palais présidentiels, quelques logements sociaux etc.

Aujourd’hui, le régime confond ces investissements sans plan directeur au développement du pays alors que les ¾ des logements sont inhabités ou attribués aux militaires, et l’essentiel de la population manque du minimum vital. Pour illustrer notre propos, l’exemple de la ville sortie de terre de Sipopo[2] à côté de Malabo disposant d’une cinquantaine de palais présidentiels, d’un grand palais de congrès, d’un hôtel somptueux doté d’un grand terrain de golf et une plage artificielle est très parlant. Pour le pouvoir, c’est la vitrine du progrès de la Guinée Equatoriale mais combien de Guinéens y ont accès ?

Derrière ces infrastructures se cachent un vaste réseau de détournement et de blanchiment de l’argent public issu du pétrole : surfacturation au bénéfice d’entreprises sous contrôle de la famille présidentielle.

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