23ème Sommet de l’U.A à Malabo : les Chefs d’Etats africains, la France et l’Allemagne interpellés à Paris par la CORED
L’Institut de Recherche et d’Etudes sur la Méditerranée et le Moyen-Orient (IReMMO), a accueilli, mardi 17 juin 2014 à 14 heures 30 mn, un point de presse sur la Guinée Equatoriale. Cette conférence de presse initiée et animée par trois responsables de la Coalition d’Opposition pour la Restauration de la Démocratie (CORED), est organisée à l’occasion de la tenue à Malabo en Guinée Equatoriale du 23ème sommet de l’Union africaine, prévu du 20 au 27 juin 2014.
Devant les journalistes, Raimundo Ela Nsang, secrétaire exécutif de la CORED, basé en France, Carlos Abaga Ayingono, délégué en Allemagne et Isabel Cachina Domingo, déléguée en Espagne de ladite coalition, ont respectivement pris la parole pour décrire la gestion politique, économique et sociale du régime d’Obiang Nguema Téodoro, au pouvoir depuis quatre décennies sans partage.
Selon eux, rien ne peut justifier la tenue de ce sommet dans un pays petit pays de 800.000 habitants pour organiser consécutivement deux grandes réunions de l’organisation continentale en quatre ans. Pour la CORED, ce sommet se tient au milieu d’une dérive politique, économique et sociale accentuée qui conduirait à une déflagration sociale dans une sous-région troublée par les risques terroristes.
Dans son intervention, Raimundo a lancé un appel aux dirigeants africains qui participeront à ce sommet. Il leur demande de faire pression sur Obiang afin de l’exhorter à ouvrir un dialogue politique sans délai avec l’opposition conformément à la proposition formulée par son organisation et surtout qu’ils le dissuadent à créer les conditions idoines d’une transition démocratque et qu’il démissionne de la tête du pays.Telle est la préoccupation qui anime l’opposition équato-guinéenne aujourd’hui.
Pour sa part, Carlos Abaga, représentant en Allemagne de la CORED, a révélé les risques profonds de division au sommet de l’Etat pour la succession au pouvoir d’Obiang. Il soutient : « nous avons remarqué des divisions au sein du clan notamment entre le fils alterner au pouvoir à son fils, l’épouse et le frère d’Obiang qui se confrontent violemment »
De son côté, la déléguée en Espagne de la CORED, Isabel Cachina Domingo, a déclaré que la situation actuelle dans laquelle vit le peuple Equato-guinéen, est dramatique et qu’il serait difficile pour la génération future d’hériter d’un patrimoine à cause de la malversation et de l’accaparement des richesses par une minoritaire prédatrice. « Comment nos enfants pourront-t-ils profiter des ressources de ce pays vu les dégâts causés par ce régime », s’est-t-elle plainte !
La France et l’Allemagne interpellées
Si la conférence de presse des membres de la CORED vise à attirer l’attention des Chefs d’Etats africains sur la question de leur pays, la France et l’Allemagne sont également interpellées par ces derniers. Ils estiment que la France détient le monopole de la politique africaine mais l’Allemagne détient le monopole de la politique européenne.
Selon Carlos Abaga, « Je pense que la France est le seul pays qui maîtrise les problèmes africains, il est revanche permis de noter que l’Allemagne, est plus influente au niveau européen », a déclaré le représentant en Allemagne de la CORED, qui informe par ailleurs qu’une délégation de ladite structure politique sera bientôt reçue par les autorités politiques allemandes dans le cadre d’une large concertation sur la question équato-guinéenne.
La conférence a pris fin avec des brillantes contributions de participants qui soutiennent la CORED dans ses actions politiques pour l’alternance politique en Guinée-Equatoriale.
Source: Le Blog de Makaila
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