Forum de Paris sur la paix : Obiang arrive à Paris accompagné d’un ministre de la sécurité extérieure
Dans un contexte où la CORED dénonce l’enlèvement de son membre, Filiberto Obama Esono, qui bénéficie d’un statut de protection internationale de réfugié politique, Téodoro Obiang a décidé de se rendre à Paris pour le Forum de la Paix accompagné de son ministre de la Sécurité extérieure, Juan Antonio Bibang Nchuchuma, qui est précisément celui qui est à la manœuvre dans la neutralisation de l’opposition en exil, bien visible dans cet enlèvement.
La CORED a toujours mis en garde sur la résolution de Téodoro Obiang Nguema de réaliser une transition dynastique du pouvoir vers un de ses fils en Guinée Equatoriale, en neutralisant toute forme d’opposition interne ou externe.
A l’intérieur du pays, les partis politiques d’opposition que le régime avait autorisé tel que l’UP, MAIB, CPDS et le CI, n’ont plus de représentation légale. L’Assemblée nationale est monocolore à 100%, sous le contrôle du parti unique de fait, le PDGE, rappelant le temps de son oncle Francisco Macias Nguema.
A l’extérieur du pays, quoique l’histoire des enlèvements d’opposants et de la neutralisation de l’opposition en exil date de l’indépendance, avec Téodoro Obiang comme responsable. Pour muscler son action, Téodoro Obiang a spécialement créé un ministère chargé de la sécurité extérieure. La Guinée Equatoriale ne réalise pas d’opérations extérieures, ni ne dispose de bases militaires pour justifier de la création d’un ministère chargé de la sécurité extérieure. En réalité, l’objectif de ce ministère est de travailler exclusivement à la déstabilisation de l’opposition en exil par des manœuvres d’infiltration, des enlèvements d’opposants ou d’autres actions.
Depuis la création de ce ministère, quatre opposants ont été enlevés en exil. En 2013, Cipriano Nguema Mba, exilé politique en Belgique, a été enlevé au Nigeria. En septembre 2018, Fulgencio Obiang Esono et Francisco Micha, ont été arrêtés lors d’un passage au Togo, par les autorités togolaises et livrés à Malabo où ils sont actuellement incarcérés. Filiberto Obama Esono est le quatrième. Parmi les nombreux cas d’enlèvements d’opposant, le plus dramatique s’est produit en janvier 2010, lorsque quatre opposants politiques, José Abeso Nsue, Manuel Ndong Anseme, Jacinto Micha Obiang et Alipio Ndong Asumu, ont été enlevés au Nigéria, ont été incarcérés à Malabo et exécutés.
Neutraliser la CORED reste un objectif prioritaire pour la dictature de Guinée Equatoriale dans sa stratégie de neutralisation totale de l’opposition. La CORED vient d’envoyer une dénonciation formelle au Procureur de la République de Paris, avec toutes les preuves des faits cités.
La CORED alerte les autorités françaises sur la présence du ministre de la Sécurité extérieure Juan Antonio Bibang Nchuchuma à Paris dans la visite de président Obiang au Forum de Paris pour la paix, et leur demande de veiller à la protection des dissidents politiques équato-guinéens en France.
Lettre Ouverte au Président de la République Française M. Emmanuel Macron à propos de la participation du Président Obiang au Forum de Paris pour la Paix
M. Emmanuel Macro
Président de la République Française
55 Faubourg de Saint Honoré
75008 Paris
Copies : M. Franck PARIS, Conseiller Afrique du Président de la République Français
Objet : Lettre Ouverte à l’occasion du Forum de Paris pour la Paix
Monsieur le Président de la république française,
Dans quelques jours, s’ouvrira la deuxième édition du Forum de Paris pour la paix. Le Parti CORED a pris connaissance de la participation du président Téodoro Obiang Nguéma à ce forum. Après sa participation aux obsèques de Jacques Chirac, il vient de nouveau s’afficher internationalement, profitant d’une large impunité pour ces crimes économiques et politiques. A cette occasion, le Parti CORED tient à porter à votre connaissance de nouveaux faits.
Filiberto Obama Esono est membre de notre parti. Comme réfugié politique au Maroc, il dispose d’un statut de protection internationale. Malgré cette protection, il vient de subir un enlèvement dont est responsable Téodoro Obiang Nguéma. Cet enlèvement n’est pas le premier en Guinée équatoriale.
Plus précisément, début octobre 2019, les autorités centrafricaines ont extradé vers Malabo le dissident politique Filiberto Obama Esono. Celui-ci a été arrêté à une frontière centrafricaine, lors d’un voyage vers un pays de l’Afrique australe. Incarcéré à la prison de Malabo, il a été menacé, puis contraint, à la Télévision nationale, de demander pardon au chef de l’Etat d’avoir été opposant et d’avoir tenu des propos négatifs sur son régime sur les réseaux sociaux. Il a de même été forcé à déclarer son intégration dans le parti politique du pouvoir.
Le 3 août 2019, Teodoro Obiang Nguéma a atteint 40 ans de pouvoir. Il a mis en place une dictature parmi les plus répressives d’Afrique. De nombreux opposants politiques en exil ont été enlevés et certains ont été exécutés. La Guinée équatoriale possède le PIB par habitant le plus élevé d’Afrique, mais sa population continue de fuir la dictature répressive pour des raisons politiques et économiques. En cette période où l’immigration est devenue un sujet majeur en occident, notamment en France, nous souhaitons soulever des faits paradoxaux qui, selon nous, ne vont pas dans le bon sens face au défi que suppose cette situation.
Le président Obiang a actuellement pour stratégie de neutraliser toute forme d’opposition interne et externe avant de réaliser une passation du pouvoir sans contestation vers l’un de ses fils. Sa participation au Forum de Paris pour la paix lui permet de continuer dans cette direction. En contrepoint, l’opposition qui lutte pour le rétablissement de l’état de droits dans son pays, ne bénéficie pas du soutien international attendu.
Filiberto Obama n’est pas le seul cas de militant d’opposition dont la protection internationale comme réfugié est actuellement défaillante. En effet, en pratique, en France même, le militant de la CORED Julio Maquendegue s’est vu refuser l’asile politique malgré les preuves apportées de son opposition au régime. Ce dissident se trouve maintenant en situation irrégulière en France et risque une expulsion du territoire français, qui pour lui serait dramatique.
Monsieur le président,
En ce moment de grands bouleversements dans le monde, avec des enjeux majeurs comme l’écologie, la démographie, le terrorisme, et la pauvreté qui frappe particulièrement l’Afrique, des initiatives de paix comme le Forum de Paris pour la paix sont nécessaires, mais la jeune population africaine, surtout celle des pays subissant des régimes dictatoriaux, ne comprend pas pourquoi des chefs d’Etat qui refusent tout changement continuent d’être acteurs dans de tels évènements, tandis que la dissidence politique, composé la plus part de temps de personnes instruites ayant un rôle à jouer, reste exclue et cantonnée à l’organisation de contre-sommets ou de manifestations sur les places de Paris. Ce fonctionnement est décalé des réalités modernes et obsolète. En se perdurant, il pourrait continuer de ternir l’image de la diplomatie et des dirigeants des grandes puissances aux yeux de la population africaine.
Pour tous ces faits, Monsieur le Président, a l’occasion de la visite de président Obiang au Forum de la paix, le Parti CORED, vous invite à tenir un rôle dans un projet de normalisation politique en Guinée Equatoriale en se positionnant contre les atteintes aux droits humains, à empêcher que la répression ne touche les dissidents réfugiés en France ou en Europe et à assurer leur sécurité, notamment au travers du respect du droit d’asile. Le Parti CORED vous invite à profiter de la présence du Téodoro Obiang Nguéma à Paris pour lui faire part de votre souhait de voir démarrer un processus de normalisation politique inclusif en Guinée équatoriale.
Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de ma haute considération.
Raimundo Ela Nsang
Président Fondateur de la CORED
www.coredge.org
www.raimundoela.com
Filiberto Obama Esono: énième kidnapping d’un dissident politique par la dictature d’Obiang en Guinée Equatoriale
Début octobre 2019, les autorités centrafricaines ont extradé vers Malabo le dissident politique Filiberto Obama Esono, qui avait le statut de réfugié politique au Maroc, et qui avait été fait prisonnier à une frontière, lors d’un voyage vers un pays de l’Afrique australe. Incarcéré à la prison de Malabo, il a été menacé, puis contraint de demander pardon à la Télévision nationale au dictateur Obiang pour avoir été opposant et avoir tenu des propos insultants sur son régime sur les réseaux sociaux.
La CORED dénonce cet énième kidnapping d’un dissident politique par la dictature de Guinée Equatoriale, dans un autre pays africain dirigé par un gouvernement élu démocratiquement et qui devrait connaitre les lois et les conventions internationales. Le président Obiang, au pouvoir depuis 1979, a, durant des décennies, eu les mains libres dans la plupart des pays d’Afrique centrale pour kidnapper des opposants politiques, puis les assassiner. Pour mémoire, parmi les nombreux cas, en janviers 2010, quatre opposants politiques, José Abeso Nsue, Manuel Ndong Anseme, Jacinto Micha Obiang et Alipio Ndong Asumu, ont été kidnappés au Nigéria, incarcérés à Malabo et exécutés ; plus récemment, en septembre 2018, deux opposants, Fulgiencio Obiang Essono et Francisco Micha, ont été arrêtés lors d’un passage au Togo, par les autorités togolaises et livrés à Malabo où ils sont actuellement incarcérés après une condamnation sans preuve pour leur participation au supposé coup d’Etat manqué de décembre 2017 ; Laban Abeso, exilé politique aux Etats-Unis, actuellement incarcérée au Cameroun, est accusé des mêmes faits.
L’activiste politique, Filiberto Obama Esono, étudiant au Maroc, travaillait dans l’anonymat avec la CORED. Il a manifesté son appartenance publique à la CORED, après un différend avec l’ambassadeur de la Guinée Equatoriale au Maroc. Notre organisation l’a soutenu dans ses démarches de demande d’asile politique au Maroc, qui ont finalement abouti à la reconnaissance du statut de réfugié politique par le UNHCR Maroc. Menacé à plusieurs reprises par l’ambassadeur de la Guinée Equatoriale au Maroc, ne se sentant pas en sécurité, et subissant de dures conditions de vie au Maroc, nous avons sollicité à la UNHCR Maroc à ce qu’il puisse être déplacer dans un pays plus sûr. Ces démarches n’ont pas abouti. Il a quitté le Maroc et a voyagé dans plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest, restant virulent dans les réseaux sociaux contre le régime, jusqu’à se retrouver en Centrafrique.
En France, le militant Julio Maquendegue s’est vu refuser l’asile politique malgré les preuves apportées de son opposition au régime. Il travaillait également de manière anonyme pour la CORED. Il a été repéré par l’ambassade de Guinée Equatoriale en France et a subi des menaces des diplomates. Le dissident se trouve maintenant en situation irrégulière en France et risque une risque une expulsion du territoire français.
Sur la base de ces faits, la CORED interpelle les acteurs de la communauté internationale et leurs demande d’intervenir pour empêcher la dictature d’Obiang, qui ne laisse pas aucune espace à une opposition intérieure, de continuer à faire taire l’opposition en exil.
Alors que la Guinée Equatoriale, petit Etat pétrolier de moins d’un million d’habitants, possède le PIB le plus élevé d’Afrique, les Equato-guinéens continuent de fuir la dictature répressive pour des raisons politiques et économiques. En cette période où la lutte contre l’immigration est devenue un sujet majeur dans les pays occidentaux, causant la monté de l’extrême droite, et où certaines voix réclament l’amélioration des conditions dans les pays d’origine, les gouvernements européens devraient intégrer dans leurs considérations un soutien à la dissidence politique qui prône la normalisation politique de ces pays.
Le président Obiang, ne rate pas une occasion pour s’afficher internationalement. Sa participation aux obsèques de l’ancien président Jacques Chirac a rappelé les vieilles méthodes de la Françafrique. Il s’imposera encore prochainement au Forum de Paris pour la Paix.
La CORED demande au gouvernement français de se montrer vigilant dans sa relation avec un régime dictatorial parmi les plus durs en Afrique. Alors que les justices française et suisse continuent d’agir sur l’affaire des Biens Mal acquis, la CORED demande au gouvernement français de se positionner contre les atteintes aux droits humains en Guinée équatoriale, d’empêcher que la répression ne touche les dissidents réfugiés en Europe et d’assurer leur sécurité, notamment au travers du respect du droit d’asile.
Paris, 24 Octobre 2019
Raimundo Ela Nsang
Président Fondateur de la CORED
Transcription de vidéo de demande de pardon à la télévision national du refugier politique Filiberto Obama Esono au Dictateur Obiang, après son Kidnapping en République Centrafricaine.
- Journaliste Commentatrice
Durant la Rencontre, le jeune qui répond au nom de Filiberto Obama Esono a montré être repenti, parce que selon lui, il avait été trompé par des éternels ennemis qui depuis l’extérieur veulent renverser le gouvernement légitime dirigé dignement par son excellence Obiang Nguema Mbasogo et en même temps remercier au chef d’Etat par le pardon concédé à sa personne pour après montrer sa disponibilité d’adhérer à la ligne politique tracé par le président fondateur SE Teodoro Obiang Nguema Mbasogo.
- Paroles de Filiberto
Je suis sorti de Guinée Equatoriale en octobre de 2015 avec comme destination le Maroc, avec l’objectif de poursuivre mes études dans le privé, puis après je n’ai pas eu assez de ressources je me suis rendu à l’ambassade pour chercher une bourse. A la fin, je n’ai pas eu la bourse, c’est à partir de ce moment je me suis mis sur le réseaux sociaux, j’ai commencé à publier des articles contre le régime sans savoir que c’était quelque chose qu’à la fin j’allai regretter.
En raison de toutes les difficultés que j’ai eu au Maroc, j’ai décidé de quitter le Maroc pour le Ghana où j’ai commencé à travailler pour pouvoir survivre. Puis, quand j’ai vu que les conditions de vie en Afrique de l’Ouest sont très très dures, j’ai décidé de retourner vers la Mauritanie. Mon séjour en Mauritanie a été très court, on m’y a concédé une carte de refugié, puis, après, comme la vie est dure dans l’Afrique de l’Ouest, j’ai décidé d’aller essayer dans les pays de l’Afrique de l’Est. C’est pour cette raison que j’ai décidé de sortir de Mauritanie, mais comme je n’avais pas de moyens de pour partir en avion, j’ai décidé de traverser les frontières. Et quand je suis arrivé à la frontière centrafricaine, on m’a demandé un passeport et comme je n’avais pas de passeport, ils ont considéré que c’était une entrée clandestine. On m’a demandé 35 000 Francs CFA pour me laisser passer, et comme je ne les avais pas ils m’ont conduit jusqu’à Bangui, où ils ont contacté l’ambassade. L’ambassade m’a bien traité, ils m’ont apporté de la nourriture, de l’eau. Bien.
Ce qui occupe aujourd’hui est l’affaire du pardon de son excellence Teodoro Obiang Nguema, qui un geste très grand. Pour moi, c’était une surprise, je n’attendais pas à un pardon si rapide. Je m’attendais à être brutalement torturé par la police ou qu’ils allaient faire quelque chose de pire, mais en tout moment, où j’étais là- bas en prison, ils m’ont donné à manger, les policiers m’ont bien traité, même psychologiquement.
Donc, tout ce que j’ai vu là est une réalité, je souhaite remercier pour le pardon, et aussi demander pardon pour les publications que j’ai fait sur les réseaux sociaux et les liens partagés.
A partir de ce jour, je vais essayer de poursuivre une nouvelle vie. Je suis ici avec les frères du PDGE.
Ce tout ça, je demande pardon à son excellence et je le remercie une fois de plus. J’aime mon pays la Guinée Equatoriale, ce que je vais faire à partir de ce jour est d’aller dire à tout le monde que je ne vais jamais oublier le pardon que ce monsieur m’a fait aujourd’hui.
J’ai promis de changer ma vision sur lui et je vais commencer à parler bien de lui.
Participation de Raimundo Ela Nsang à la rentrée politique de Valerie Pécresse
Le président fondateur de la CORED, Raimundo Ela Nsang, a participé à la cérémonie de rentrée politique, de Mme Valérie Pécresse et de son parti politique Soyons Libres.
Valérie Pécresse, ancienne Ministre de Budget, ancienne ministre de l’enseignement supérieur, est actuellement présidente du conseil régional d’Île-de-France. Après avoir quitté le parti Les républicains, elle propose au peuple français l’alternative d’une droite moderne, écologique et sociale.
L’événement a été marqué par la participation de communautés de la France plurielle, avec une forte présence de la diaspora africaine de tout bord, de la société civile, des militants politiques et d’opposants politiques africains.
Dans son discours de clôture, parmi les thématiques exposées de son projet politique, les positions sur l’immigration et la nécessité impérieuse de s’attaquer aux sources des problèmes en Afrique constitue le point à souligner.
Raimundo Ela Nsang a offert et dédicacé à Mme Pécresse le livre « Dictatorland : The Men who Stole Africa » de Paul Kenyon, qui décrit et dénonce la dictature en Guinée Equatoriale, ainsi que la note de la Fondation de l’écologie politique « Réparer les injustices climatiques en Afrique », à l’élaboration de laquelle Raimundo Ela Nsang a participé dans le cadre de la conférence sur le climat à Paris COP21.
Paris, 1 septembre 2019
Discours écrit de Raimundo Ela Nsang au Trocadéro : Manifestation contre l’anniversaire de 40 ans de pouvoir dictatorial d’Obiang
La souffrance des peuples de devrait pas être une fatalité et une situation à laquelle on s’habitue.
Cher public
Il y a une semaine, avec la canicule qui s’était abattue sur la France, rester sur cette place, aurait été impossible.
La canicule nous a frappé à tous de même façon : quelles que soient nos origines, que nous soyons jeunes, plus âgés, riche, pauvre, de gauche, de droite ou du centre.
En résumé, l’effet des changements climatiques due à l’activité humaine nous frappe de façon indiscriminée, nous montrant que nous avons tous un seul endroit pour vivre, notre planète. Si nous voulons trouver des solutions pour la préserver et la laisser pour les futures générations, nous devons les trouver ensemble.
Au Nord, ici en France, la population commence à être sensibilisée qu’il faut agir. Les actions sont réalisées ou annoncées d’ici : il se discute ici comment changer de mode de société, de consommations, des défis et enjeux énormes auxquels l’humanité est confrontée.
Agir au nord et laisser le sud ne peut fonctionner. Espérer résoudre les grands enjeux auxquels humanité es confronté est incompatible à la permanence sur places de dictatures, répressives et corrompues.
En Afrique centrale, les immenses forêts sont considérées comme le second poumon du monde après l’Amazonie. C’est précisément la zone où se concentrent le plus de dictatures répressives et corrompues au monde, région dans laquelle se trouve la Guinée Equatoriale.
Aujourd’hui 3 août 2019, le chef d’Etat de la Guinée Equatoriale, Teodoro Obiang, fête ses 40 ans de pouvoir absolu, après avoir réalisé un coup d’Etat contre son oncle Francisco Macias Nguema, dont il était le bras droit, le 3 août 1979. Mais en réalité, le dictateur Obiang est au pouvoir depuis 50 ans, car il avait été promu chef des armées le 6 mars 1969 juste après une tentative de coup d’Etat contre son oncle qui venait d’être élu démocratiquement comme premier président lors de l’accession du pays à l’indépendance de l’Espagne en 1968.
Nous dénonçons 40 ans du pouvoir d’Obiang, et, je vais relever quelques données sur l’ampleurs des crimes politiques, économiques et sociales qui se sont abattus sur le peuple de la Guinée équatoriale au travers de la dictature familiale qui l’accapare depuis son indépendance.
Crimes politiques et droits humaines
Les premières années de pouvoir de son oncle s’est installé l’une des pires dictatures d’Afrique. Presque tous les pères de l’indépendance furent assassinés, tout comme des intellectuels, des cadres professionnels et finalement une partie de la population. On estime à 40 000 le nombre d’équato-guinéens massacrés et 125 000 furent contraints de prendre le chemin de l’exil, ceci pour une population de seulement 350 000 habitants.
Obiang lui-même était à la base de cette dictature, comme le bras exécutant des ordres ou commandité lui même. Obiang a d’abord acquis l’expérience de la dictature de son oncle et ensuite a su se maintenir au pouvoir seul pendant 40 ans. Il a continué les mêmes méthodes de répression mais cette fois sans avoir besoin des exécutions massive car le travail avait déjà été réalisé sous la dictature de son oncle. Il l’avait lui-même exécuté et a effacé les preuves.
Il a décrété le multipartisme au début des années 90, pour se maintenir au pouvoir par l’organisation d’élections frauduleuses qu’il gagne avec des scores de 95% en moyenne. En même temps, il ne laisse pas l’organisation d’une opposition interne se faire et désorganise l’opposition en exil. Les emprisonnements arbitraires des opposant politiques, activistes, militants de droits de l’homme sont courant, tout comme la création des coup d’Etats imaginaires pour l’arrestation des opposants comme celui de 2017 pour lequel 131 personne ont été jugées et condamnées à des peines allant de 3 à 90 ans de prison
Crimes économiques
La Guinée Equatoriale était classée parmi les pays les plus pauvres de l’Afrique après la destruction totale de son tissu économique sous la première dictature et l’incapacité d’Obiang a instauré un état de droit et de relancer l’activité économique.
Vers les années 90 le pétrole est découvert et le pays devient alors le plus riche d’Afrique, au niveau du PIB par habitant.
Pour se rendre compte de l’ampleur des crimes économiques, malgré l’opacité de l’information du régime, une donnée est connue, le pays a perçu environ 45 milliards de dollars US (USD) de revenus du pétrole entre 2000 et 2013, pour un pays de moins de 1 millions d’habitants.
Au lieu d’investir cet argent pour améliorer la vie de ses citoyens, cet argent est passé dans les circuits de la corruption. Pour se faire, le gouvernement s’est lancé dans une stratégie de construction de grands projets d’infrastructure, routes, bâtiments publics et même villes entières, qui sont devenues des éléphants blancs en plein cœur de la forêt.
La création des entreprises de construction contrôlée par Obiang, sa famille et quelques collaborateurs du régime qui font des contrats sans appel d’offre et font appel à des entreprises étrangères comme des sous-contractants. Voici comment le clan Obiang et certains collaborateurs ont bâti des fortunes personnelles à partir des richesses pétrolières.
Par son train de vie dépensier et son indiscrétion, le fils aîné d’Obiang, est icône des crimes économiques du pays à travers l’affaire des biens mal acquis jugée en France – dans laquel des achats des biens mobiliers et immobiliers d’une valeur de centaines de millions d’euro ont été saisi – il a été condamné en France a une peine de 3 ans de prison avec sursis.
Les révélations des BMA restent la partie émergée de l’iceberg par rapport à l’ampleur des crimes économiques. Son demi-frère, l’éternel ministre du pétrole aurait détourné plus que lui.
Crimes sociaux
La dictature a décidé de ne pas améliorer la vie de la population, malgré ces revenues colossaux : près que 80 de la population de la Guinée Equatoriale vie sous le seuil de pauvreté.
Seul 2 à 3 % du budget de l’Etat est consacré à la santé et à l’éducation. Le gouvernement n’a même pas construit une seule école publique. La malnutrition touche les enfants de moins de 5 ans. 50% de la population n’a pas accès à l’eau potable, etc…
Tous ces crimes poussent encore les Equato-guinéen à prendre le chemin de l’exil gonflant les rangs de l’immigration, un problème majeur aujourd’hui pour les populations occidentales.
Voici en quelque traits résumé le bilan de 40 ans de Obiang, aujourd’hui le plus ancien chef d’Etat au pouvoir dans le monde en dehors des monarchies.
Cher public
Des chefs d’état encore en place dans nos pays, s’organisent pour éviter de subir des pressions des pays occidentaux, ils restent sur place, sont habitués aux critiques de médias occidentaux et feront tout pour se maintenir au pouvoir.
Obiang a déjà nommé son fils comme vice-président, pour lui succéder, en cas de décès, il prendra le pouvoir jusqu’à la fin du mandat et, ensuite d’autres élections frauduleuses seront organisées.
Obiang prévoit une transmission dynastique du pouvoir en Guinée Equatoriale, à contre-courant de l’évolution actuelle de l’Afrique. Nous ferons tout pour l’en empêcher.
Voici notre combat, le combat pour la dignité de notre peuple, de l’Afrique. Les enjeux sont de taille. Les gouvernements occidentaux ne se rendent pas compte qu’il faut urgemment changer et placer l’intérêt de la préservation de la planète comme priorité et que, dans ce cas, des régimes comme ceux d’Obiang doivent disparaître.
Merci pour votre attention et faites passer le message autour de vous.
Raimundo Ela Nsang
Président Fondateur de la CORED
wwww.raimundoela.com
40 ans de pouvoir dictatorial d’Obiang : Appel à manifester
40 ans de pouvoir dictatorial d’Obiang en Guinée Equatoriale
Appel à manifester pour la liberté du peuple équato-guinéen
Le 3 août 2019 de 15h à 18h au Parvis de Droits de l’Homme, esplanade de Trocadéro à Paris
La Guinée Equatoriale, petit Etat de l’Afrique centrale ayant moins d’un million d’habitants, possède le PIB le plus élevé d’Afrique par habitant grâce au pétrole, mais 80% de sa population vit sous le seuil de la pauvreté. Le pays est dirigé depuis son indépendance de l’Espagne le 12 Octobre 1968 par la famille Obiang Nguema.
Le 3 août 2019, Teodoro Obiang atteindra 40 ans de pouvoir absolu, puisqu’il a réalisé un coup d’Etat contre son oncle Francisco Macias Nguema, dont il était le bras droit, le 3 août 1979. Teodoro Obiang avait été promu chef des armées le 6 mars 1969 juste après une tentative de coup d’Etat contre son oncle qui avait été élu démocratiquement premier président de la République de Guinée Equatoriale. A partir de cette date, il fut l’exécuteur d’une répression sanglante, dans une dictature considérée comme l’une des pires d’Afrique. Presque tous les pères de l’indépendance furent assassinés, tout comme des intellectuels, des cadres professionnels et finalement une partie de la population. On estime à 40 000 le nombre d’équato-guinéens massacrés et 125 000 furent contraints de prendre le chemin de l’exil, ceci pour une population de seulement 350 000 habitants. Obiang, ayant acquis l’expérience de la dictature de son oncle et ayant su se maintenir au pouvoir seul pendant 40 ans, est ainsi au pouvoir depuis 50 ans.
Malgré cette longévité au pouvoir du clan familial, une transition dynastique du pouvoir s’annonce soit par le pressenti Teodorin Nguema Obiang, l’actuel vice-président de la Guinée Equatoriale, connu par ses frasque et ses ennuis avec la justice internationale, soit par son frère, Gabriel Mbega Obiang Lima, l’éternel ministre du pétrole, autant ou même plus corrompu que son frère, qui par son habilité et sa discrétion échappe aux projecteurs médiatiques, et jouit d’une relative acceptation de la communauté internationale.
Obiang, qui a bénéficié d’énormes ressources économiques par l’exploitation pétrolière depuis 1993 a laissé son peuple croupir dans la misère et l’inculture. Sa répression a empêché toute velléité d’opposition interne face à l’organisation de mascarades d’élections. Il pratique la désorganisation de l’opposition externe et a été jusqu’au kidnapping d’opposants à l’extérieur du pays et à des exécutions. Il a encouragé la corruption de sa famille et de ses collaborateurs et un clientélisme international pour se prémunir de pressions de la communauté internationale.
A l’occasion de la date symbolique des 40 ans pouvoir, l’association CORED Guinée Equatoriale invite tous les organisations et personnes indépendantes soucieuses de la liberté des peuples, des droits humains, désireux une Guinée Equatoriale libre de la dictature du clan Obiang, et partout en Afrique et dans le monde, à se joindre à une manifestation le 3 août 2019 à Paris et à signer cet appel.
A une époque, où la lutte pour préserver la planète passe par l’établissement des états de droits, de la démocratie et de gouvernements responsables, la dictature d’Obiang n’a plus sa place dans ce monde
Paris, 29 Juillet 2019
Raimundo Ela Nsang
Président Fondateur de la CORED
Communiqué: Arrestation du secrétaire général du parti CPDS, Andres Esono Ondo par des autorités tchadiennes
Le parti CORED exprime son indignation face à l’arrestation du secrétaire général du parti CPDS, Andres Esono Ondo par des autorités tchadiennes hier après-midi, dans la localité de Mongo où il s’était rendu pour assister au congrès du parti de l’opposition tchadien UNDR à l’invitation de son leader Saleh Kebzabo. Le parti CORED demande sa libération immédiate. Un journaliste a contacté la CORED pour en savoir plus sur Andres Esono Ondo, au moment où celui-ci était en train d’être interrogé par les services de sécurité intérieure de la République tchadienne après avoir été arrêté en présence de Saleh Kebzabo.
Le parti CORED souligne le lien entre l’arrestation d’Andres Esono Ondo et le simulacre de procès du supposé coup d’État manqué contre le président Obiang de décembre 2017 dans lequel des citoyens tchadiens sont détenus et impliqués, se déroulant actuellement en Guinée Équatoriale. Le CPDS et l’UNDR sont des partis amis membres de l’Internationale socialiste et ce n’est pas la première fois qu’Andres Esono Ondo assiste à une activité de l’UNDR au Tchad. L’arrestation du dirigeant du CPDS Andres Esono Ondo rappelle les liens étroits entre les deux dictateurs Teodoro Obiang Nguema et Idriss Déby Ethno, qui partagent une volonté de faire taire l’opposition. Les autorités tchadiennes ont annulé le congrès du parti d’opposition UNDR de Mongo, et le dictateur Obiang cherche à montrer l’impuissance de l’opposition après les critiques virulentes de la dictature lors de la récente rencontre entre le dirigeant du CPDS à Madrid et le chef du gouvernement espagnol dans la cadre des activités de son Parti le PSEO.
Le Parti CORED sollicite l’intervention de la communauté internationale, notamment celle du gouvernement français, pour d’exercer les pressions nécessaires sur le régime d’Idriss Déby afin de libérer l’opposant politique Andres Esono Ondo.
Paris 12 Avril 2019
Raimundo Ela Nsang
President Fondateur de la CORED
Obiang : « Je ne changerai pas »
COMMUNIQUE
Au moment où l’attention de la communité internationale est tournée vers la crise au Venezuela, le président Obiang en Guinée Equatoriale, qui est, comme le Venezuela, un Etat pétrolier et une ancienne colonie espagnole, vient de déclarer qu’il ne changera pas. Dans un discours lors de la tournée qu’il effectue actuellement dans tout le pays, Obiang a déclaré que s’il reste des doutes, après tous ses années au pourvoir, et que si quelqu’un espère toujours, il se trompe, car il ne changera pas.
En effet, il poursuit sa politique de persécution des acteurs politiques et de violations des droits humains. La Guinée équatoriale vient de célébrer cinquante ans de dictature depuis son indépendance de l’Espagne. Le président Obiang fêtera ses 40 ans au pouvoir cette année. Il détient l’actuel record du monde de longévité. Et il ne changera pas.
La déclaration a suivi la détention extra-judiciaire de l’activiste politique Joaquin Elo Ayeto, actuellement victime de torture à la prison de Black, accusé sans preuve de préparer un attentat contre Obiang. Cela survient après d’autres actes de répressions et de persécutions comme la brutale agression par les membres de la sécurité du dirigeant d’une organisation de société civile, Alfredoo Okenve Ndo, l’enlèvement de deux opposants politiques au Togo, Francisco Eko Micha, exilé en Espagne et Fulgencio Obiang Essono, naturalisé italien, ou encore la tentative d’installation en Europe de membres des services secrets pour s’attaquer aux membres de l’opposition en exil. En définitive, alors qu’Obiang n’a montré aucun signe de concession vers une ouverture politique, par cette dernière déclaration, il a annoncé clairement qu’il va poursuivre sa dictature répressive dans la violation permanente des droits humains, l’organisation de fausses élections et sa détermination à transférer le pouvoir de manière dynastique à son fils Teodoro Nguema Obiang Mangue ou un autre membre de sa famille.
Dans le clan au pouvoir, la lutte continue entre partisans et opposants au transfert du pouvoir à Teodoro Nguema Obiang. La déclaration augmente le risque de déstabilisation due à la lutte intestine du clan qui opprime le peuple depuis 50 ans. En ce sens le coup d’Etat déjoué en décembre 2017 est la parfaite illustration des craintes exprimées par la CORED.
Contrairement à d’autres dictatures, la dictature du clan Obiang n’a jamais subi de pressions internationales qui la pousserait vers une transition vers la démocratie. Dans cette période de pression internationale au Venezuela, la CORED, rappelle ici le parallélisme entre ces deux états pétrolier et anciennes colonies de l’Espagne, et demande à la communauté internationale d’exercer des pressions similaires sur le clan au pouvoir en Guinée Equatoriale. La Cored demande en particulier aux trois Etats occidentaux ayant le plus d’intérêts en Guinée équatoriale, l’Espagne, les Etats-Unis et la France, de prendre l’initiative d’une action concertée pour permettre le respect des droits humains et une ouverture politique.
Paris 5 mars 2019