Verdict du process de Bien Mal Acquis de Téodorin Obiang
Verdict du process de Bien Mal Acquis de Téodorin Obiang
Communiqué de la Cored, Paris, 30 octobre 2017
Le procès des Biens mal acquis s’est achevé le 27 Octobre 2017 avec une condamnation de 3 ans de prison avec sursis et 30 millions d’Euros d’amende à l’encontre de Teodoro Nguema Obiang Mangue.
Ce verdict n’a pas conduit à une peine de prison ferme. Sur ce point de déception, le peuple équato-guinéen, assoiffé de justice, peut le considérer, comme une sorte de victoire de la dictature, au regard de l’impunité du régime à l’intérieur du pays et de l’ampleur des crimes économiques.
Cependant, la CORED qui a suivi avec attention les arguments des juges d’instruction, connait la complexité de ce procès tant dans la caractérisation des crimes en droit français qu’au niveau des relations internationales, et tient à féliciter l’ensemble des d’acteurs qui ont contribué à l’aboutissement d’un procès historique, notamment :
– la partie civile, les associations Transparency International France et Sherpa, qui ont mené avec courage cette procédure, et continue sur les autres affaires sans céder face aux obstacles et aux intimidations,
– la justice française et les juges en charge du procès, pour avoir su trouver l’angle et les arguments juridiques pour rendre possible ce verdict historique,
– le gouvernement français, qui a permit le déroulement du procès sans obstacle et n’a pas cédé à la pression diplomatique du régime d’Obiang,
– la presse internationale, spécialement les journalistes qui ont su informer de l’ampleur des crimes économiques du fils d’Obiang, non seulement en France mais aussi dans d’autres pays.
La CORED se félicite tout particulièrement de la décision des juges de ne pas admettre comme partie civile la fausse CORED, qui avait légalisé une association avec un non dérivé de la CORED, le nom « Coalition CORED » en violations des règles de création d’association en France. La « Coalition CORED » a failli permettre de réussir à l’ultime manœuvre du régime en offrant au régime les arguments pour démontrer que le procès était une manipulation politique avec la fausse CORED comme partie civile, et, ce qui visait à détruire le projet politique de la CORED véritable en créant la confusion et en exposant une lutte interne entre opposants. Le régime continue de désorganiser l’opposition et de faire croire ainsi, qu’il n’y a pas d’alternative. Un dossier de presse a été préparé par la CORED à ce sujet.
Les dirigeants de la fausse CORED, pour amplifier ces faits n’ont pas hésité à s’attaquer personnellement au Président fondateur de la vraie CORED, Raimundo Ela Nsang, réfugié politique en France. De ces faits, il découle que trois procédures judiciaires seront bientôt menées en France contre la fausse CORED, deux étant déjà en cours et la troisième en préparation.
Le procès des Biens mal acquis ouvre la voie à suivre pour d’autres peuples. Il renforce la volonté de l’opposition équato-guinéenne de faire appel à la communauté internationale face à l’irresponsabilité des dirigeants de leur pays. La CORED alerte les gouvernements et acteurs internationaux et africains que la restitution la plus importante pour le peuple équato-guinéen sera celle de la liberté et de l’Etat de droit. Tout autre mécanisme visant à restituer les biens dans un pays où la dictature continuera signifiera malheureusement un échec pour le peuple de la Guinée Equatoriale attendant sa libération.
Paris, le 30 Octobre 2017
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