Politique française et qualité des processus électoraux en Afrique, Lettre ouverte à Emmanuel Macron

Collectif de Solidarité avec les Luttes Sociales  et Politiques en Afrique, Paris.

Paris, le 2 juin 2017

Lettre ouverte à l’attention de : M. Emmanuel Macron, Président de la République française

Objet : Politique française et qualité des processus électoraux en Afrique

 

Monsieur le Président de la République française,

Depuis 2009, le Collectif de Solidarité avec les Luttes Sociales et Politiques en Afrique, à Paris, soutient la démocratisation de l’Afrique au travers du renforcement de la qualité des processus électoraux. Les deux dernières années, 2015 et 2016, ont été très chargées avec 45 élections sur 2 ans sur 54 pays, 25 présidentielles et 20 législatives[1]. Elles, ont mis en exergue, dans l’actualité internationale, les élections en Afrique et les difficultés de certains pays.

Depuis cinq ans, l’Elysée n’a pas pris en considération la qualité des processus électoraux en Afrique, alors que des recommandations lui avaient été transmises en ce sens[2]. Pendant les cinq années à venir, des processus électoraux seront de nouveau détournés, de manière parfaitement prévisible[3]. Au pire vingt-sept ans après le lancement continental du multipartisme, le blocage du processus de démocratisation continental depuis 2005, pourrait aboutir à la transformation d’une partie des régimes concernés en ‘dictatures de parti politique’[4].

Par cette lettre, le Collectif de Solidarité avec les Luttes Sociales et Politiques en Afrique propose à la nouvelle Présidence française d’abandonner définitivement l’inertie et les faux-semblants, utilisés face à certains chefs d’Etat, et d’engager la politique française dans le sens d’un soutien sans ambiguïté à la démocratisation des Etats africains, en prenant en compte la qualité des processus électoraux.

L’année 2016, a été particulièrement dure pour la démocratie : des présidentielles contestées se sont succédées dans sept pays, où des présidents jamais démocratiquement élus, ou leurs familles, accumulaient 3, 4 ou 5 mandats, en Ouganda, au Congo Brazzaville, à Djibouti, au Tchad, en Guinée Equatoriale, au Gabon, en Gambie.

Fin 2016, si le chef d’Etat sortant en Gambie, Yahya Jammeh, n’a pas réussi à s’imposer par la force, cela n’a pas été le cas, lors de quatre inversions de résultats à la compilation et à la publication des résultats, au Congo Brazzaville, à Djibouti, au Tchad, et au Gabon[5]. A Djibouti, un massacre a eu lieu en amont du scrutin. Au Congo Brazzaville et au Gabon, des massacres ont été commis par les forces armées après la publication de faux résultats. Au Congo Brazzaville, un conflit dans le Pool a suivi, générant de nouvelles victimes[6]. En Ouganda et en Guinée Equatoriale, les processus électoraux ont été détournés en amont du scrutin comme dans une majorité de cas d’élections présidentielles en pays non-démocratiques en Afrique depuis 1990[7]. Les cercles vicieux entre fraudes, répressions et faux dialogues perdurent.

La crise électorale qui persiste au Gabon a mis en évidence le rôle des acteurs internationaux : l’Union européenne (Ue) a été témoin au travers de sa Mission d’observation électorale, et le président de l’Union africaine (Ua) en 2016, Idriss Déby, a été identifié comme complice principal de la Cour constitutionnelle dans l’inversion du résultat[8]. Sans concertation avec l’Ue, sous l’influence de Manuel Valls, Jean-Marc Ayrault a fini par accepter l’inversion du résultat, en se justifiant par un renvoi vers les législatives, alors que la grande majorité des Gabonais attendaient que leur vote soit reconnu[9]. Suite au silence du gouvernement français sur le massacre de la Garde Républicaine du 31 août 2016, cette approche a été assimilée à un soutien à Ali Bongo dans la continuité de celui de 2009[10], alors que, d’un autre côté, l’Ue se battait, elle, contre la récupération et l’instrumentalisation de ses Missions d’observation électorale et invitait le « gouvernement gabonais à s’engager dans un dialogue politique intensifié avec l’UE, dans le respect de l’accord de Cotonou »[11]. La position de l’ancien gouvernement français a affaibli la position européenne, sur l’accord de Cotonou, sur les Missions d’observation électorale, et sur l’approche globale, globale par rapport à chaque crise, mais aussi par rapport à l’ensemble des activités européennes sur le continent africain.

Lors du mandat de François Hollande, un décalage entre la Présidence française et le Service Européen pour l’Action Extérieure (SEAE) de l’Ue est apparu. François Hollande ne reprenait pas l’approche globale selon la conception européenne actuelle, quand il supprimait de ses discours la partie « démocratie et Etat de droit », quand il concevait les actions politiques en faveur de la démocratie uniquement comme des suites d’actions militaires en gestion de crise, ou quand il n’envisageait correctement l’approche globale qu’en cas de suite de guerre et d’Etat failli. La qualité d’une politique supranationale concernant l’Afrique se juge dans la capacité à équilibrer et associer les pôles ‘Démocratie et Etat de droit’, ‘Paix et sécurité’, ‘Economie et développement’, qui nécessite, en période de focalisation sur la lutte contre le terrorisme, d’encadrer correctement l’approche militaire, pour que des dirigeants non-démocratiques ne profitent pas des négociations militaires.

Au Gabon, la communauté internationale a une part de responsabilité dans le pourrissement pour avoir poussé Jean Ping à recourir à la dite Cour constitutionnelle puis l’avoir ensuite abandonné après la manipulation d’Idriss Déby et de cette cour constitutionnelle. En n’exigeant pas, au-delà de l’exercice de la Cour constitutionnelle, une vérification réelle des procès-verbaux des bureaux de vote, la communauté internationale, réunie lors de l’Assemblée générale de l’Onu du 20 au 26 septembre 2016[12], est entrée dans une fausse légalité adossée à une absence d’Etat de droit. Le résultat de l’examen préliminaire de la Cour pénale internationale (CPI) est maintenant attendu[13]. Si les autorités gabonaises persistent à refuser de répondre à l’invitation de l’Ue au dialogue politique approfondi prévu par l’article 8 de l’accord de Cotonou, un processus de consultation au titre de l’article 96 pourrait être lancé et aller, conformément à la résolution du Parlement européen du 2 février 2017[14], vers des « des sanctions ciblées aux responsables des violences post-électorales, des abus des droits de l’homme et du sabotage du processus démocratique dans le pays ».

La communauté internationale a appris à empêcher les coups d’Etat militaires. Intégrant la Responsabilité de protéger les populations, intervenant au démarrage des crises, elle arrive à limiter la gravité des conflits armés et la hauteur des bilans des victimes de crises. Cependant, elle n’a pas expérimenté correctement la prévention dissuasive des inversions de résultats électoraux, qui génèrent pourtant de nombreuses victimes. Actuellement, le nombre de massacres d’Etat dans des conflits électoraux augmente sans que la communauté internationale n’ait mis en place des mécanismes de prévention et de dissuasion adaptés. Les victimes signalent l’entrée d’un pays dans un cercle vicieux d’impunité, de répression, et d’élection fraudée qui garantit l’impunité. Les processus de démocratisation se figent de nombreuses années faute d’interventions suffisamment tôt. La communauté internationale est facilement neutralisée et accusée d’ingérence par des pouvoirs sans légitimité.

Le 12 avril 2016, dans le Monde, vous avez montré votre intérêt pour ces questions en déclarant[15]: « J’entends les aspirations démocratiques des citoyens d’Afrique. Si je suis élu, je défendrai le respect des principes démocratiques fondamentaux partout en Afrique et je soutiendrai l’action de l’Union africaine, qui a démontré sa capacité d’action sur ce terrain. »

Le 20 mars 2015, le Directeur général du Département Afrique du SEAE, Nicholas Westcott répondait au Collectif de Solidarité avec les Luttes Sociales et Politiques en Afrique, Paris à propos des actions inopérantes de l’Ue lors de la présidentielle togolaise[16] : « Au cours des dernières années, l’Ue et l’Afrique ont renforcé leur coopération dans le domaine de la gouvernance démocratique… En particulier, la coopération en matière électorale est au cœur du partenariat Europe-Afrique. Au cours de ces dernières années, l’UE a renforcé sa coopération avec l’Afrique dans les domaines de l’observation et l’assistance électorale. » Malheureusement, ces efforts européens n’ont pas empêché qu’en 2016 l’Ua ait été impliquée dans deux inversions de résultats, au Tchad et au Gabon, au travers du rôle de son président Idriss Déby, et, dans deux inversions de résultats, au travers de fausses Missions d’observation, au Tchad et à Djibouti[17].

Onu, Ue et Ua tentent de respecter les principes de subsidiarité et de complémentarité : en Afrique, l’Onu et l’Ue donnent la priorité à l’Ua. Ces principes sont appliqués maintenant plus ou moins correctement dans le cas des crises sécuritaires et militaires. Ils ne fonctionnent pas sur les conflits électoraux, sans doute parce que l’Ua n’est pas composée d’une majorité d’Etats dont les chefs seraient élus selon les règles de la démocratie[18]. Ces principes nécessiteraient que l’Ua soit moteur sur l’Etat de droit, la légalité, et la démocratie. Elle est, au contraire, reconnue actuellement pour sa passivité ou les services rendus dans des processus électoraux détournés. Pendant les conflits électoraux, les populations africaines n’attendent rien de l’Ua.

A ce stade, l’utilisation des règles de subsidiarité et de complémentarité au profit de l’Ua conduit à une solidarité des chefs d’Etat non-‘élus démocratiquement’. Si, comme au Gabon, cela empêche la démocratisation d’un pays, ces principes utilisés à contre-emploi empêchent également le processus de démocratisation continental de redémarrer. Ce ‘malentendu’ pourrait conduire à une augmentation rapide des tensions entre les populations et chefs d’Etat non-‘élus’, en particulier en Afrique centrale.

Tant que les démocraties réelles ne seront pas majoritaires à l’Ua, l’Ue, si elle veut rester fidèle à ses principes, ne pourra éviter un long et délicat dialogue avec Ua sur la qualité des processus électoraux. Ce dialogue a peut-être commencé le 15 mai 2017 lors du Conseil des Affaires étrangères où a été invité le tchadien Moussa Faki Mahamat, le Président de la Commission de l’Ua. Pour l’instant, pour l’Ue, sur ce sujet[19], « Les progrès dans la gouvernance sont inégaux. La démocratie gagne du terrain, mais elle doit être nourrie car l’intégrité du processus électoral est souvent contestée et les changements constitutionnels ou les tentatives de permettre aux titulaires de se maintenir au pouvoir se produisent. »

Le 24 février 2016, à Bujumbura, l’ancien Secrétaire général des Nations-Unies, Ban Ki-moon a déclaré[20] : «Nous devons cesser d’accorder la priorité à la gestion des crises et nous tourner vers une culture d’action précoce et de diplomatie préventive ». En ce sens, l’année 2016 a été jalonnée d’échecs pour la communauté internationale, l’Ue et l’Onu en particulier. Eviter de se contenter de gérer les crises électorales a posteriori, éviter de prévenir les conflits électoraux sous l’influence de présidents qui se moquent de la démocratie, ne peut se faire qu’en soutenant encore plus clairement et plus fermement la démocratie. Cela implique de mettre politiquement l’accent sur la qualité technique des processus électoraux.

Si l’Ue souhaite continuer d’accompagner l’Afrique vers la démocratie, elle se confronte à un processus de démocratisation continental globalement arrêté depuis 2005, et devra réformer la politique européenne autour de nouvelles initiatives. Si la politique française restait dans la continuité du précédent quinquennat, très peu sensible à la qualité des processus électoraux en Afrique, alors la relation Europe-Afrique serait impactée à long terme et ne se rénoverait pas comme elle aurait pu le faire.

A chaque nouveau président français, se repose la question d’une rupture ou d’une continuité dans la politique française. La relation avec les ex-colonies françaises reste prépondérante. La persistance des régimes basés sur des chefs d’Etats et des anciens partis uniques datant d’avant 1990 continue de poser problème. Les « dictateurs » reconnus officiellement, par le soutien international ultérieur à une transition vers la démocratie, ne peuvent pas être seulement les « dictateurs » après leurs chutes. En 2017, dans les 20 ex-colonies françaises, il reste encore huit dictatures stables : Congo Brazzaville, Cameroun, Tchad, Djibouti, Gabon, Togo, Algérie, Mauritanie. En Côte d’Ivoire, une démocratisation réelle est encore attendue, qui soit basée sur une expression politique sans entraves et un règlement politique inclusif suite à la guerre[21].

Cette liste est connue parce que la réalité des élections fraudées, des processus électoraux détournés et, dans quelques cas, aux résultats inversés est incontestable[22]. Ces élections sans démocratie s’accumulent pour chaque chef d’Etat ainsi plusieurs fois non-élus : 2 pour Ould Abdel Aziz en Mauritanie, Ali Bongo au Gabon, Alassane Ouattara en Côte-d’Ivoire, 3 pour Denis Sassou Nguesso au Congo Brazzaville, Faure Gnassingbé au Togo, 4 pour Paul Biya au Cameroun, Ismail Omar Guelleh à Djibouti, Abdelaziz Bouteflika en Algérie, 5 pour Idriss Déby au Tchad. Dans 3 pays, le cumul est familial, 5 élections sans démocratie au Gabon, 3 pour Omar Bongo et 2 pour Ali Bongo, 5 élections à Djibouti, 1 pour Hassan Gouled Aptidon et 4 pour son neveu Ismail Omar Guelleh, 6 élections au Togo, 3 pour Gnassingbé Eyadéma et 3 pour son fils Faure Gnassingbé. L’historique électoral de chacun de ces pays depuis 1990 renvoie à l’historique de l’influence française.

Entre 2012 et 2017, la démocratisation a avancé en Tunisie, à Madagascar, au Burkina Faso, en Centrafrique, mais l’exécutif français n’a pas réussi à s’associer correctement à ces progrès en raison de ses liens avec des dictatures. Les ambigüités autour du coup d’Etat constitutionnel en République du Congo ont rapidement fait oublier la révolution au Burkina Faso. Surtout, pendant 5 ans, Gouvernement et Elysée ont été inaudibles sur la qualité des processus électoraux, le seul levier disponible dans la non-violence pour aller vers des alternances et la fin des régimes qui désespèrent les populations depuis 1990. En outre, entre 2012 et mai 2017, l’absence de soutien suffisant à la démocratie en Afrique de la part de l’Elysée et du gouvernement a fragilisé la relation entre ceux-ci et certains partis politiques français, plus exigeants sur ces points.

Pendant votre mandat, une centaine de législatives et de présidentielles auront lieu en Afrique[23], dont une quarantaine dans des pays qui n’ont pas encore franchi le cap d’un passage avéré et indiscutable à la démocratie. Une majorité de ces processus électoraux seront détournés en amont sans que les missions d’observation ne fassent d’effet. Pour commencer, les réactions françaises et internationales seront particulièrement attendues dans la crise régionale électorale d’Afrique centrale, autour des législatives suivant des inversions de résultat de présidentielle, en République du Congo, au Gabon, et au Tchad, alors que se dérouleront aussi en 2018 des élections au Cameroun et en Guinée Equatoriale. Dès début 2018, se dérouleront les législatives à Djibouti, puis mi-2018 des législatives au Togo. L’année 2018 sera particulièrement difficile avec entre 11 et 14 élections en pays non-démocratiques en Afrique, Djibouti, Guinée Equatoriale, Egypte, Togo, Zimbabwe, Cameroun, Swaziland, Mauritanie, et éventuellement Gabon, si le scrutin n’a pas déjà eu lieu en 2017, et Sud Soudan, si les scrutins ne sont pas reportés. Cinq ou six de ces élections se dérouleront dans d’anciennes colonies françaises. En outre, en Afrique de l’Ouest, le Togo, qui a connu déjà 4 inversions de résultat de présidentielle depuis 1990, Faure Gnassingbé refuse de réaliser les réformes prévues par l’Accord politique globale (APG) de 2006 dont la limitation à deux mandats présidentiels de cinq ans.

Pour toutes ses raisons, le Collectif de Solidarité avec les Luttes Sociales et Politiques en Afrique recommande à la Présidence française et au nouveau gouvernement français, de :

Au sujet des élections qui suivront dans des pays non-démocratiques et sans alternance,

  • Engager la politique française dans un soutien sans ambiguïté à la démocratisation des Etats africains, en encadrant l’influence militaire en période de lutte contre le terrorisme, dans une approche globale intégrant le soutien de la « démocratie et de l’état de droit », au même titre que le « développement », et « la paix et la sécurité »,
  • Soutenir au sein de l’Ue une politique européenne s’engageant dans un soutien accru à la démocratie en Afrique, dans cette même approche globale équilibrant les trois grands pôles, politique de défense et sécurité, politique de développement économique et politique de soutien à la démocratie et à l’Etat de droit,
  • Engager la diplomatie française dans le soutien de la démocratie en Afrique centrale, pour faciliter une sortie de la crise régionale électorale de l’Afrique centrale, suite à la succession en 2016, lors de présidentielles, de trois inversions de résultat à la compilation des procès-verbaux et à la publication des résultats, au Congo Brazzaville, au Tchad et au Gabon,
  • Prendre, rapidement, avec l’Ue, des initiatives pour que les processus électoraux des législatives au Congo Brazzaville, au Gabon, à Djibouti, au Togo, au Cameroun, en Guinée Equatoriale, en Mauritanie et au Tchad, soient organisés dans le respect des règles de la démocratie, en insistant en particulier sur le découpage des circonscriptions au niveau desquels existent des déséquilibres géographiques anormaux, sources probables d’inversions de majorité[24],
  • Promouvoir la nécessité de conditions préalables indispensables à un processus électoral :
    • absence de répression de l’opposition,
    • état de droit préalable minimum : liberté de la presse, liberté de manifester, liberté de s’organiser pour la société civile et les partis politiques,
    • dialogue inclusif avec l’opposition,
    • consensus sur la composition d’une Commission électorale indépendante neutre,
    • consensus sur la méthode de fabrication du fichier électoral,
    • possibilité de contestation légale auprès d’une Cour indépendante incontestée,
  • Exiger un strict respect des droits humains,
  • Soutenir les oppositions politiques face à des propositions de dialogue avec le pouvoir dans des conditions unilatéralement fixées par ce pouvoir alors que celui-ci refuse les règles de la démocratie,
  • Prendre globalement position sur l’absence d’alternance et de qualité des processus électoraux dans les pays sans limitation du nombre de mandats présidentiels, en particulier dans les pays où se préparent des scrutins probablement non-démocratiques,
  • Promouvoir au sein de l’Ue et de l’Onu la nomination d’envoyés spéciaux ou diplomates ayant mandat de travailler à la démocratisation de l’Afrique pour des négociations internationales inclusives et transparentes, tant que l’absence de démocratie générera des conflits qui impliqueront la communauté internationale,
  • Proposer en amont pour prévenir les crises électorales un accompagnement international du processus électoral mixte politique et technique, en plus des Missions d’observations électorales,
  • Eviter de cautionner toute dérive vers de la fausse légalité basée sur de la fausse légalité préalable, entre autres, en donnant de la valeur à des institutions comme les Cours constitutionnelles de pays sans alternances et sans démocratie réelle,
  • Soutenir auprès de l’Ue, face au non-respect des conditions préalables indispensables à un processus électoral et en cas de processus électoral en dehors des règles démocratiques, la possibilité de sanctions selon l’article 96 de l’Accord de Cotonou, dans le sens d’une conditionnalité partielle de l’aide associée à la qualité des processus électoraux, n’affectant pas directement les populations,
  • Tenir compte des inversions de résultats des scrutins, présidentiels ou législatifs, de l’historique des élections depuis 1990, dans le traitement diplomatique et politique des processus électoraux.

 

Concernant l’Union africaine (Ua) et sa relation avec l’Union européenne et les Nations-Unies,

  • Considérer les capacités de l’Ua à intervenir, au travers de ses Missions d’observations et envoyés spéciaux lors de crises, en fonction de l’état d’avancement du processus de démocratisation du continent africain, et de l’équilibre du moment entre régimes démocratiques et régimes non-démocratiques,
  • Avec l’Ue et l’Onu, éviter que les principes de subsidiarité et de complémentarité appliqués entre l’Ua, l’Ue et l’Onu ne soient détournés pour soutenir des régimes non-démocratiques au cours de processus électoraux détournés, en amont, le jour du vote, ou d’élection au résultat inversé à la compilation des procès-verbaux et à la publication des résultats,
  • Soutenir un dialogue entre l’Ue et l’Ua sur la qualité technique des processus électoraux, en considérant par une méthode inclusive les demandes des partis d’opposition pour accélérer la démocratisation du continent,
  • Mettre au calendrier des négociations internationales sur le respect de la qualité des processus électoraux en Afrique, en particulier sur l’indépendance et le caractère inclusif et technique des Commissions électorales, la qualité des fichiers électoraux, la qualité de la compilation des résultats issus des procès-verbaux, la possibilité de contestation légale auprès de Cours indépendantes incontestables, et la mise en œuvre d’accompagnements internationaux mixte politique et technique,
  • Dans le cadre de négociations internationales, reconsidérer la Responsabilité de protéger les populations dans le cas des conflits électoraux pour éviter que la crainte d’un alourdissement du bilan des victimes ne conduise à accepter le maintien d’un régime non-démocratiques au travers d’une élection fraudée ou au résultat inversé.

Collectif de Solidarité avec les Luttes Sociales et Politiques en Afrique,

Paris, 2 juin 2017

9 signataires : Union pour le Salut National (USN, Djibouti), Alliance Nationale pour le Changement Ile-de-France (ANC-IDF, Togo), Mouvement pour la Restauration Démocratique en Guinée Equatoriale (MRD), l’Amicale Panafricaine, Collectif des Organisations Démocratiques et Patriotiques de la Diaspora Camerounaise (CODE, Bruxelles et Paris), Forces vives tchadiennes en exil, Rassemblent National Républicain (Tchad), Parti de gauche, Europe Ecologie les Verts (EELV).

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Lettre ouverte à M. Emmanuel Macron, copies courriel à :

  • Édouard Philippe, Premier ministre du gouvernement français,
  • Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères du gouvernement français,
  • Rémi Maréchaux, directeur Afrique et de l’Océan Indien au MEAE français,
  • Mme Sylvie Goulard, Ministre des armées du gouvernement français,
  • Franck Paris et Aurélien Le Chevallier, conseillers Afrique de la présidence française,
  • Mme Federica Mogherini, Haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité‎, vice-présidente
  • Koen Vervaeke, directeur général pour l’Afrique du SEAE de l’Union européenne,
  • Neven Nimica, commissaire au Développement de l’UE,
  • David McAllister, président de la commission des Affaires étrangères du Parlement Européen,
  • Sigmar Gabriel, Ministre fédéral des Affaires étrangères allemand, vice-chancelier
  • Günter Nooke, délégué pour l’Afrique auprès de la chancelière allemande,
  • M Angelino Alfano, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale italien,
  • António Manuel de Oliveira Guterres, Secrétaire général des Nations-Unies,
  • Jeffrey Feltman, Secrétaire général adjoint aux affaires politiques des Nations-Unies,
  • Mme Michaëlle Jean, Secrétaire générale de la Francophonie.

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[1] Avec 2 présidents élus par un parlement, Synthèse agenda des élections en Afrique 54 pays 2015-2016 :

https://regardexcentrique.files.wordpress.com/2012/08/160313syntheseagendalectionsafrique2015-2016limitationnombremandats.pdf

[2] https://electionsafrique.wordpress.com/a-propos/

[3] Cf Annexe : Prévision des élections en Afrique entre 2017 et 2022.

[4] Dictature organisée autour d’un parti politique avec alternances de leaders, sur le modèle de l’Ethiopie, de la Tanzanie et du Mozambique, différente d’une dictature autour d’un leader et d’un clan. Le risque est actuellement important en Angola.

[5] Régis Marzin 27.4.17, https://regardexcentrique.wordpress.com/2017/04/27/2016-annee-des-coups-detat-electoraux-en-afrique-et-democratisation-de-lafrique-depuis-1990/

[6] Florence Merice, RFI, 25.5.17, http://www.rfi.fr/emission/20170525-congo-brazzaville-pool-crise-enlise-humanitaire-deplaces-fidh

[7] Régis Marzin 27.4.17, https://regardexcentrique.wordpress.com/2017/04/27/2016-annee-des-coups-detat-electoraux-en-afrique-et-democratisation-de-lafrique-depuis-1990/

[8] https://electionsafrique.wordpress.com/2016/10/07/gabon-lettre-a-ue-onu-et-elysee-demande-daction-des-nations-unies-et-de-lue-pour-la-democratie-au-gabon/

[9] http://regismarzin.blogspot.fr/2017/03/25-mars-2017-paris-gabon-200eme-jour-de.html

[10] Régis Marzin, 2.1.15, https://regardexcentrique.wordpress.com/2015/01/02/gabon-du-coup-detat-electoral-de-2009-au-depart-anticipe-dali-bongo/

[11] Déclaration Ue du 28.3.17 https://eeas.europa.eu/headquarters/headquarters-homepage/23636/node/23636_en

[12] RMarzin, https://regardexcentrique.wordpress.com/2016/09/24/le-gabon-entre-dans-une-terreur-durable-que-fait-la-communaute-internationale/

[13] 29.9.16, https://www.icc-cpi.int/gabon?ln=fr

[14] http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?type=TA&reference=P8-TA-2017-0017&language=FR&ring=P8-RC-2017-0120

[15] http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/04/12/emmanuel-macron-son-programme-afrique-je-veux-mobiliser-plus-de-financements-pour-les-pme-locales_5110340_3212.html

[16] https://electionsafrique.wordpress.com/2015/07/16/ue-togo-et-politique-europeenne-lettre-ouverte-a-lattention-de-m-nicholas-westcott/

[17] Régis Marzin, 5.7.16, https://regardexcentrique.wordpress.com/2016/07/05/les-elections-sans-democratie-de-mars-et-avril-2016-en-afrique/#_Toc455424827

[18] Régis Marzin, 30.3.16, https://regardexcentrique.wordpress.com/2016/03/30/apres-26-ans-de-democratisation-dictature-et-democratie-bientot-a-lequilibre-en-afrique/#_Toc447135143

[19] 15.5.17 ‘Strengthen governance systems’ http://eur-lex.europa.eu/legal-content/EN/TXT/PDF/?uri=JOIN:2017:17:FIN&from=EN, + Remarques F.Mogherini lors point presse commun au Conseil des Affaires étrangères avec Moussa Faki Mahamat, Président Commission Ua https://eeas.europa.eu/headquarters/headquarters-homepage/26099/remarques-de-federica-mogherini-lors-du-point-presse-commun-au-conseil-des-affaires-%C3%A9trang%C3%A8res_en

[20] http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=36687#.Vs9rQkC9E-g

[21] Boubacar Sanso Barry, 24.5.17, http://www.ledjely.com/2017/05/24/cote-divoire-la-paix-en-trompe-loeil/

[22] Cf Annexe B : Elections depuis 1990 sous chefs d’Etat en dictature stable présent en 2016

[23] Estimation 101(105+7-11) élections sur 5 ans, de mai 2017 à mai 2022, dont 41 en régime non-démocratiques, 30.5.17, cf annexe A

[24] Source suffisante et très probable d’inversion de la majorité pour le Congo Brazzaville, le Gabon, le Togo, le Cameroun et le Tchad.

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Concernant les pays non démocratiques qui, en Afrique, connaîtront des élections, le Collectif de Solidarité avec les Luttes Sociales et Politiques en Afrique demande que soient satisfaites les conditions préalables indispensables à un processus électoral :

–          absence de répression de l’opposition,

–          état de droit préalable minimum : liberté de la presse, liberté de manifester, liberté de s’organiser pour la société civile et les partis politiques,

–          dialogue inclusif avec l’opposition,

–          consensus sur la composition d’une Commission électorale indépendante neutre,

–          consensus sur la méthode de fabrication du fichier électoral,

–          possibilité de contestation légale auprès d’une Cours indépendante incontestable.

Plus de revendications dans la lettre à l’Ue du 8 mars 2016 :

https://electionsafrique.wordpress.com/2016/03/08/congo-b-djibouti-tchad-lettre-a-ue-politique-europeenne-et-processus-electoraux-sans-democratie-en-afrique-en-2016/

 

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https://electionsafrique.wordpress.com/

Le Collectif de Solidarité avec les Luttes Sociales et Politiques en Afrique s’est particulièrement investi sur certains évènements et crises, en mettant l’accent sur les processus électoraux :

Octobre 2016, Gabon : Lettre à UE, ONU et Elysée : demande pour la démocratie après coup d’Etat électoral
Juillet 2016, Gabon : Présidentielle 27 août : la répression augmente avant un probable coup d’Etat électoral
Mai 2016, Congo-Brazzaville, Djibouti, Tchad : Le cercle vicieux des processus électoraux sans démocratie
Avril 2016, Guinée équatoriale : Lettre ouverte à l’Ue et aux gouvernements français, espagnol et américain
Avril 2016, Djibouti, France, Ue : Analyse du processus électoral avant la présidentielle des 8 et 22 avril
Avril 2016, Tchad, France : Analyse du processus électoral avant la présidentielle des 10 avril et 9 mai
Mars 2016, Congo B : Analyse du processus électoral avant la présidentielle du 20 mars 2016
Mars 2016, Congo B, Djibouti, Tchad : Lettre ouverte à UE sur 3 présidentielles sans démocratie
Janvier 2016 : Djibouti : Lettre ouverte à ONU, UA, UE, Elysée : massacre et arrêt du processus électoral
Décembre 2015 : Congo B : Bilan du coup d’Etat constitutionnel – Lettre ouverte à ONU, UE, Elysée
Octobre 2015 : Congo B : Coup d’Etat constitutionnel – Lettre ouverte à l’Union européenne
Juillet 2015, Togo et politique européenne : Lettre à UE sur Togo et démocratisation de l’Afrique (réponse)
Mai 2015, Togo : Lettre à ONU, UE et OIF : présidentielle et soutien à la démocratisation de l’Afrique
Avril 2015, Togo : Election présidentielle, la démocratie et l’alternance sont-elles possibles ?
Février 2015, UE : 9 propositions à l’Union européenne pour soutenir la démocratisation en Afrique
Février 2015, UE : UE et élections en Afrique en 2015 et 2016 et soutien à la démocratisation
Novembre 2014, Tchad : Répression contre des manifestants et coupure des communications internationales
Oct 2014, Burkina Faso : Afrique : limitation du nombre de mandats présidentiels, aucune exception n’est plus acceptable
Octobre 2014, Tchad : Soutien à la société civile tchadienne suite à la journée ’ville morte’
Mars 2014, Centrafrique et Tchad : Influence et implication d’Idriss Déby en RCA de mi-2012 à janvier 2014
Janvier 2014, Djibouti : Répression, contentieux électoral et politique européenne
Décembre 2013, Tchad : Dossier d’information sur la réhabilitation impossible d’Idriss Déby
Novembre 2013, Togo : Visite de Faure Gnassingbé à l’Elysée
Octobre 2013, Tchad : Tchad et politique française
Septembre 2013, Cameroun : Elections législatives
Juillet 2013, Sortir de l’influence militaire et engager la politique française dans le soutien de la démocratie
Mai 2013, Guinée Equatoriale : Elections législatives et pétrole
Avril 2013, Togo : Lettre à Laurent Fabius sur l’affaire des incendies
Février 2013, Djibouti, Togo, Cameroun, Guinée C. :  Elections législatives : lettre à Assemblée Nationale
Février 2013, Djibouti : Elections législatives 
Janvier 2013, Togo : Lettre ouverte à l’Union européenne sur élections législatives
Juillet 2012, Congo Brazzaville : Elections législatives
Décembre 2011, Gabon : Dossier d’information sur les élections législatives
Octobre 2011, Cameroun : Election présidentielle : dossier d’information et meeting
2010 : cinquante ans des indépendances : Manifestation le 14 juillet 2010
Mars 2010, Togo : Election présidentielle

* * *

Annexe A : Calendrier des élections en Afrique du 1er janvier 2017 au 31.12.2022

Lettre Ouvert à Mme la Chancelière Angela Merkel à propos du Président Obiang

Mme. Angela Merkel
Chancelière de la République Fédérale d’Allemagne
Bundeskanzleramt
Willy-Brandt-Straße1
10557 Berlin

Copies à :

– M. François Holland, Président de la République française,

– M. Mariano Rajoy Brey, Président du gouvernement espagnol,

– M. Barak Obama, Président des Etats Unis d’Amérique

Objet: Lettre Ouvert à propos de la Visite Président Obiang à la République Fédérale d’Allemagne

Madame  la Chancelière de la République Fédérale,

Au nom du Parti CORED et du peuple de la Guinée Equatoriale je viens vous faire part des intentions réelles du Président Obiang suite à son voyage à Berlin les 8 et 9 juin. Reçu par un parlementaire, annonce par le biais de son parti, le PDGE, avoir été invité officielle du gouvernement allemand afin de renforcer sa légitimité auprès de la population équato-guinéenne.

Suite à sa réélection pour un mandat de 7 ans, le 24 avril 2016, s’attribuant une victoire à 93% dénoncée par l’Espagne, la France et les Etats Unis (les trois pays occidentaux les plus influents en Guinée Equatoriale),  le Président Obiang entame une tournée européenne, en commençant par l ‘Allemagne comme contrepoids médiatique justifiant de ses bonnes relations avec l’occident.

L’illégalité constitutionnelle de la tenue de ces élections organisées précipitamment, n’a fait qu’accentuer la dérive du pays qui se trouvait alors dans un contexte de crise économique, politique et sociale. Pour s’imposer, le Président Obiang a dû réprimer les oppositions et le peuple, annulant ainsi tout espoir d’alternance démocratique en Guinée équatoriale.

Par ailleurs, la possibilité d’une transition dynastique de  pouvoir avec son fils pour lui conférer une immunité diplomatique contre les poursuites dont il fait l’objet en France dans l’affaire des Biens Mal Acquis, semble être à présent une perspective de protection illusoire si la justice française décide de le poursuivre.

Dans un tel contexte le Président Obiang ne fait  pas de différence entre les affaires d’Etat et les affaires familiales. Il ne respecte pas l’indépendance de la justice et des institutions comme la presse, criant au complot de l’occident, notamment la France, qui dénonce ses discours, traitant dans le même temps l’opposition en exil dans ces pays comme étant l’ennemi de la patrie et collaborateur de l’occident.

Pourtant, notre Parti politique a appelé le pouvoir au dialogue à maintes reprises. Nous avons exprimé notre volonté de participer aux élections et à ce titre, nous avons adressé au Président Obiang nos conditions pour des élections libres et transparentes, faute de réponse, nous nous sommes joint aux autres partis politiques à l’intérieur du pays, pour demander le boycott de ce scrutin.

En cohérence avec notre position nous ne reconnaissons pas à Monsieur Obiang comme président de la République de Guinée Equatoriale.

Nous lançons en même temps une alerte sur ses dérives paranoïaques, susceptibles de mettre en danger la stabilité du pays voire de la sous-région.

Depuis de nombreuses années, Monsieur Obiang met en œuvre une stratégie de provocation et intimidation envers les pays occidentaux, les personnalités présentes lors de sa cérémonie d’investiture en témoigne.

A l’exception de quelques chefs d’Etats Africains qui le soutiennent, dont l’Afrique Centrale, Jean-Marie Le Pen  fondateur du Front National et le Président du Présidium de l’Assemblée populaire suprême et chef de gouvernement de la Corée du Nord, Kim Yong-nam ont également répondu présents à cette cérémonie.

Les accords de sécurité avec la Corée du Nord et la présence militaires étrangères telles que le Zimbabwe pour sa sécurité, sont sans équivoques sur la volonté de Monsieur Obiang de conserver le pouvoir en maintenant notre peuple en otage.

Madame  la Chancelière,

Nous constatons que Monsieur Obiang n’a été reçu par aucun membre de votre gouvernement, ce qui montre la cohérence de votre politique relative aux valeurs de votre nation. Votre pays accueil des réfugiés politiques de notre pays et ce, depuis la première dictature du Président Macias dont Monsieur Obiang était le bras armé.

Sur ces faits, le Parti CORED sollicite votre  gouvernement à :

  • Etre attentif à la situation de la Guinée Equatoriale et à user de votre influence au sein de l’UE au même titre que les Etats occidentaux pré-cités, afin de venir en aide au peuple démuni pris en otage par Monsieur Obiang et son régime.
  • Soutenir l’opposition de Guinée Equatoriale, notamment celle en exil qui échappe au contrôle du régime, pour construire un contre-pouvoir et organiser une Conférence Internationale pour la Démocratisation.

Veuillez agréer, Madame la Chancelière de la République Fédérale, l’expression de nos respectueuses salutations.

Paris le 15 juin 2016

Raimundo Ela Nsang
Secrétaire General du Parti CORED

EIN DIKTATOR IN EUROPA

Der Diktator Äquatorialguineas, Teodoro Obiang Nguema, besucht diese Woche Brüssel und vielleicht auch Berlin.

Aequatorialguinea, das einzige spanisch sprechende Land des Südlichen Saharas, und vielleicht das reichste Land Äquatorialafrikas,wird seit 37 Jahren von einem Diktator, Teodoro Obiang Nguema, beherrscht.

Nun nachdem die Partei CORED, am 22 Mai 2015, in Madrid offiziell ihre Teilnahme an der Wahl im November 2016 erklärte und die Bedingungen für diese Teilnahme stellte,der Diktator bekam Panik. Panik, weil er zum ersten Mal die Ablehnung des Volkes zur seinen Person spürte. Panik, weil das Team von CORED laut sagte: »Wir gehen um die Wahl zu gewinnen und nicht um die Diktatur zu legalisieren ». So etwas hatte der Diktator und seine Gruppe noch nie erlebt.

Um seine Macht weiter zu halten, ließ er vorzeitig wählen. Ohne die Teilnahme einer reellen Opposition, fand die sogenannte Wahl im April dieses Jahres statt und so « gewann » er mit 97% der Stimmen. Dieses Theater fand kaum eine Anerkennung auf der internationalen politischen Arene statt und so wurde der Diktator quasi isoliert.

Sein Besuch heute in Berlin, so vermuten wir, ist um die Regierung Merkels darum zu bitten, in Frankreich für seinen Sohn auszusprechen, da dieser dort verlangt wird wegen Korruption und andere Delikte ; der Diktator selber wird in Spanien verlangt wegen Geldwäsche.

Im Namen meiner Partei CORED und als Mitglied des Präsidiums und Stellvertreter dieser Partei hier in Deutschland, appelliere an die deutsche Regierung und an die gesamte deutsche Bevölkerung, von dem Diktator zu verlangen, das Land zu demokratisieren in dem er eine demokratisch und freie Wahl unter gleichen Bedingungen zu einberufen. Denn wir kennen das Theater von April nicht an.

Ein Präsident, der sein eigenes Volk als geistig Krankesvolk bezeichnet;ein Präsident, der sagt,man soll den Verbrechern die Sehnen durchschneiden damit man die auf den Straßen erkennen kann; ein Präsident, der sagt, es gäbe keine Armut in einem Land in dem 80% der Bevölkerung in Armut lebt; ein Präsident, der sich als Diktator bezeichnet; so einer Person soll man nicht mehr vertrauen. Und wir sagen,er verdient nicht mehr Präsident unseres Landes zu sein.

Carlos Abaga Ayingono
Mitglied des Präsidiums CORED und
Stellvertreter für Deutschland

Droits de l’Homme en Guinée Equatoriale : Omerta ou désinformation ?

L’Université Carlos III de Madrid organise une conférence-débat sur les droits de l’homme en Guinée Equatoriale, Jose Maria Calleja journaliste du quotidien El Pais et auteur de nombreux ouvrages, rythme les interventions et les débats.

 

Suite aux nombreuses interventions de dénonciations de exactions et abus en Guinée Equatoriale, Raimundo ELA NSANG Secrétaire Général du parti CORED et candidat aux prochaines élections présidentielles est invité à l’Université Carlos III de Madrid afin d’intervenir sur la question des droits de l’homme en Guinée Equatoriale.

Ce parti dont la volonté principale est la restauration d’un état Démocratique mettant un terme ces trente années de dictature. Le Parti CORED présente un bilan social, politique et économique de la situation en Guinée Equatoriale par l’absence de démocratie et de respect des Droits de l’Homme.

Isabel CACHINA DOMINGO porte-parole du partie CORED est intervenue sur les conséquences sociales par ricochet et les abus et les violences faites aux femmes leurs conséquences sur les générations à venir sont lourdes. Jose Maria Calleja modérateur de la conférence notera le caractère féodal de la condition des femmes, réduites à de simples objets de consommation et de plaisirs dont le pouvoir peut disposer à souhait. De jeune filles et épouses sont la propriété de ses hommes de pouvoir au su de tous et dans la plus grande impunité.

Les conséquences de cette négation de liberté individuelle dans le système politique, l’opposition en exil pour sa sécurité ne peut participer aux prochaines présidentielles 2016, malgré les accords d’ententes proposés au gouvernement et à tous les parties pour des élections libres.

Raimundo ELA NSANG interviendra sur les conditions de leurs exils et les représailles de leurs représentants locaux et mettra l’accent sur les impacts de cette dictature sur la politique Nationale et Internationale du pays, les dernières audiences accordées par la France les Etats-Unis et l’Allemagne. Face à l’inertie de l’Espagne les membres de la CORED ont tenu à sensibiliser l’Assemblée sur les liens qu’ils entretiennent avec leur unique colonie

Les répercussions économiques lourdes de conséquences impactent sur l’exploitation du pétrole d’après le bilan de Carlos ABAGA AYINGONO Responsable de la Sécurité Intérieure, la découverte et la production de l’or noir se fait au détriment des autres ressources naturelles et agricoles dont dispose le pays. Le PIB de la Guinée Equatoriale le place comme le pays le plus riche du continent africain or, la réalité est tout autre, malgré les répressions de toutes sortes dans toutes les instances de la société et au sein même du gouvernement, (emprisonnement massifs et abusifs…) , le mécontentement de la population qui se manifeste aujourd’hui par la montée de la violence suscitée par les nombreuses pénuries (essence, électricité..) créent un climat de de tensions internes qui ne seront pas favorables à des prochaines élections sans heurts.

A travers cette conférence sur les Droits de l’Homme, le parti CORED fait appel à l’article 3 du protocole1 de la CEDH (le droit à des élections libres) et à l’histoire commune de l’Espagne avec la Guinée Equatoriale par leur histoire de commune afin que le gouvernement actuel s’engage à organiser, à des intervalles raisonnables, des élections libres au scrutin secret, dans les conditions qui assurent la libre expression de l’opinion du peuple sur le choix du corps législatif.

Le parti CORED rappelle qu’il ne peut préparer une présidentielle dans les conditions d’exil et de répression de ses sympathisants. Au regard de la Convention des Droits de l’Homme, un arbitrage des institutions internationales afin de garantir des élections libres et transparentes et la sécurité de tous les candidats l’opposition est inévitable et dans le cas du parti CORED, contribuera à la rétablir une démocratie en Guinée Equatoriale.

La Présidentielle 2016 en Guinée Equatoriale : vers une mascarade électorale

Le congrès du parti au pouvoir en Guinée Equatoriale, le PDGE, s’est achevé aujourd’hui. Nous savons donc à présent, depuis sa propre déclaration lors de l’ouverture du congrès mardi, que le président Obiang au pouvoir depuis 36 ans, est le candidat à sa propre succession pour la présidentielle de 2016.

Pour le Parti CORED, ce résultat n’est pas une surprise car c’est une des hypothèses que nous annoncions depuis longtemps comme un des stratagèmes d’Obiang dans sa détermination à effectuer une succession héréditaire en Guinée Equatoriale.

Pourquoi ce choix ?

Il est connu que le fils ainé d’Obiang, Teodoro Nguema Obiang Mangué, soutenue par sa mère la première dame Constancia Mangue d’ Obiang, est le premier en liste pour la succession héréditaire. Par ailleurs, vu l’âge avancé d’Obiang et son état de santé générale, Teodorin Nguema Obiang toujours appuyé par sa mère, est actuellement le président de facto en Guinée Equatoriale.

Les problèmes judiciaires de ce dernier n’étant pas réglés en France comme cela a eu lieu aux Etats Unis, ils ont préféré jouer la prudence, en espérant si possible trouver un arrangement avec la justice française et continuer un processus graduel de réhabilitation pour lui redonner une façade de crédibilité internationale comme ils ont déjà commencé à le faire au Etats Unis. Rappelons qu’en trouvant un arrangement avec la justice américaine, présenté par le régime en Guinée Equatoriale comme une déclaration de non culpabilité et la visite de Teodorin à l’Onu en représentation officielle à l’ONU, obtenant une photo avec le couple Obama, cela permet au régime d’exploiter en interne une supposée caution des USA à la succession héréditaire.

La surprise aurait été, dans ces circonstances, la désignation comme candidat à la succession le deuxième fils, l’éternel ministre de pétrole, Gabriel Mbega Obiang Lima, qui malgré l’ampleur de ses détournements de fond public supérieurs à ceux commis par demi-frère Téodorin, faits connus par le peuple, n’a pas eu d’ennuis judiciaires. Pourtant les frères d’Obiang et beaucoup de barons du régime responsables des mêmes faits de corruption et crimes, craignent aussi la perte de l’hégémonie de la région d’Obiang (Mongomo). Ils soutiennent donc ce deuxième fils qui a une image internationale plus acceptable pour passer à la troisième dictature familiale et ethnique. Or, selon Constancia Mangue d’Obiang, son fils Téodorin est désigné comme bouc émissaire du régime, elle a parfaitement conscience qu’elle-même, son fils et sa famille seront les grands perdants si le pouvoir leurs échappe.

Au vu de cette lutte intestine, Ils ont donc préféré maintenir Obiang père en tête de candidature, la figure symbolique qui incarne encore le consensus de façade, même si en coulisses ils gèrent véritablement le pouvoir et la succession future.

Une stratégie de maitrise de l’opposition à l’intérieur de la Guinée Equatoriale pour valider un faux processus électoral.

A l’intérieur du pays, la situation est telle que l’opposition est contrainte de collaborer avec le régime ou de rester dans la clandestinité. Le parti politique dit principal de l’opposition, le CPDS, a essayé de créer une nouvelle coalition avec deux partis non légalisés mais ayant un poids politique plus important, la FDR (Fuerza Democratica Republicana) un parti de la région d’Obiang et l’UP (Union Popular), pour se présenter avec un candidat unique. Or, par défaut d’un plan concret, le nouvel exécutif de l’UP dirigé par Moises Nve Ela et Fulgencio Ondo Olo, a décidé de s’éloigner de la FOD. Quant à la FDR, elle n’a pu obtenir sa légalisation.

Malgré ce rôle implicite du CPDS à légitimer la dictature lors des quatre dernières élections présidentielles, les menaces ouvertes d’Obiang à l’encontre du CPDS se précisent. En leur demandant de s’allier à son parti, s’ils veulent conserver député et sénateur que le régime leurs offre à chaque élection, cela démontre le retour au système de parti unique ouvertement explicité par Obiang à Malabo où il déclara que « le multipartisme est un système dangereux importé par l’occident pour créer des divisions dans le pays ».

Une stratégie gouvernementale de la confusion à propos des oppositions en exil.

Deux mois après la création de la CORED, certains membres fondateurs avait été expulsés après avoir découvert qu’ils étaient complices du régime. Une fois expulsés, ne pouvant plus la contrôler ou la détruire de l’intérieur, ils se sont constitués en une CORED dissidente et ont choisi Paris pour siège de leurs actions politiques, malgré qu’aucun d’eux ne réside en France.

Pour se faire une crédibilité politique ils ont contacté l’opposant historique Severo Moto qui, en mal de notoriété en Espagne, a volontiers accepté de signer l’alliance PP-CORED donnant ainsi du poids dans leurs interventions auprès des médias.

En vue des élections présidentielles, la CORED originelle s’est constituée et restructurée en parti politique, annonçant sa participation aux élections de 2016, désignant Raimundo Ela Nsang comme son candidat à ces élections et en notifiant la « Déclaration de Madrid », document qui liste les conditions demandées au régime d’Obiang pour la transparence et la légalité de ces élections.

Le parti politique historique de l’intérieur du pays UP (Union Popular) a adhéré à la déclaration de Madrid et commence à travailler avec le représentant de la CORED à l’intérieur du pays, Pedro Nguema Bindang, auprès des représentants diplomatiques sur place pour exposer les exigences relatives à des élections libres.

Dans le même temps la fausse CORED (dissidente) intensifie aussi ses actions, en se légalisant officiellement à Paris en tant qu’association, aidée pour ce faire par un ami français au nom de David Lugasi, car aucun membre de l’association ne réside en France. Mais à l’approche du congrès du PDGE deux courants sont apparus au sein de cette fausse CORED finissant par se séparer en deux entités. Celle qui fut la Secrétaire Générale de cette CORED, Emilia Nchama Jahr, se révèle très proche du régime vers Teodoro Nguema Obiang et l’autre faction, dirigée à présent par Salomon Abeso Ndong, un proche de la famille Obiang qui fut notamment le protégé du frère d’Obiang, Armengol Ondo Nguema, réside à Londres et joue son rôle en affinité avec les frères d’Obiang et certains barons du régime.

Emilia Jahr Nchama a donc participé en Guinée Equatoriale au congrès du PDGE en utilisant l’acronyme CORED pour discréditer notre action politique à l’intérieur du pays, tandis que l’autre faction de la fausse CORED s’établissait à Paris pour créer la confusion en organisant les événements médiatiques où Salomon Abeso Ndong se charge de recruteur des pseudo-opposants, la plupart désœuvrés et qui se servent de ces réunions pour mener grand train de vie dans les hôtels luxueux de Paris.

En résumé, la dynamique actuelle de l’opposition de la Guinée Equatoriale est la suivante : 1) CPDS Andres Esono Ondo, est prêt à aller aux élections pour légitimer la dictature. 2) le Parti CORED en exil et UP à l’intérieur exigent des élections libres et transparentes sous les conditions de la « Déclaration de Madrid ». 3) Les autres groupes d’oppositions, dont certains à l’intérieur du pays, exigent leur légalisation, d’autres groupes isolés à l’extérieur ne se sont pas encore prononcés.

Crise économique, politique et incidences inconnues.

Dans ce contexte, une donnée reste inconnue dans cette équation, la crise économique, due à la diminution de la production et des prix du pétrole, frappe de plein fouet la Guinée Equatoriale. Cette crise fait apparaitre une gestion désastreuse des années passées sans aucune diversification de l’économie. Le président Obiang tente vainement de trouver des investisseurs étrangers, mais le climat délétère des affaires autour de son régime empêche manifestement ces investisseurs de se risquer en Guinée Equatoriale. Obiang a reconnu dans ce congrès l’augmentation de la délinquance et violence dans le pays, mais la solution qu’il prône est de couper les tendons des voleurs afin qu’ils soient identifiés dans la société. Il n’est donc pas exclu de voir l’intensification de protestations populaires avec le renforcement de cette crise, ce qui peut conduire à un véritable chaos.

Cette situation est préoccupante, dans la mesure où seule une issue politique légale peut éviter le chaos en guinée Equatoriale, mais au regard de l’actualité de la dictature Obiang, si rien ne change, le futur proche de la Guinée Equatoriale s’annonce sombre.

La fermeture des frontières en Guinée Equatoriale, pour l’organisation de ce congrès, donne d’avance le ton des élections à venir, en marge de toute légalité, si aucune pression internationale n’est exercée. Obiang est comme tous les dictateurs africains tels Sassou, Kabila etc. qui ne veulent pas quitter le pouvoir, ils vont se soutenir entre eux et s’appuyer sur leurs expériences réciproques, peu importe pour eux de ruiner notre continent.

La question de fond qui se pose au regard de l’histoire : Allons-nous laisser cette situation se dégrader avec comme seul recours une éventuelle réponse populaire violente et spontanée ou faire pression sur le régime Obiang afin qu’une véritable transition démocratique intervienne avant que ce pays ne s’enfonce une fois de plus dans la misère et le chaos ?

Paris 12 Novembre 2015

Le Parti CORED à l’événement sur la COP 21 des Partis Progressiste Européens à Paris

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La CORED a été invitée le 21 octobre 2015 au rassemblement « Evénement » sur la COP 21 des Partis Progressistes Européens à Paris, organisé par le Parti Socialiste Français, en lien avec la Fondation Jean-Jaurès et ses partenaires européens (partis frères européens, PSE, FEPS, YES et le groupe social-démocrate au Parlement européen). Le colloque a eu lieu à la Maison de la Chimie. Le Premier ministre Français, Manuel Valls, Serguei Stanichev, président du PSE, et Gianni Pitella, président du groupe social-démocrate au Parlement européen, sont intervenus, avant que les leaders socio-démocrates européens ne signent la «Charte des Progressistes pour le climat ».

Raimundo Ela Nsang est lui intervenu en sa qualité de Secrétaire Général de la CORED et d’ancien ingénieur chimiste pétrolier ayant une connaissance singulière des problèmes climatiques soulevés, particulièrement autour du Golfe de Guinée, de par sa nationalité équato-guinéenne aussi.

Tout d’abord, le secrétaire exécutif a fait part à l’assemblée de la volonté du parti politique CORED de participer aux élections présidentielles 2016 en Guinée Equatoriale. Ce point est d’une importance cruciale à propos du retour à des états de droits dans les pays exploitants la ressource pétrolière en Afrique avec une forte concentration autour du Golfe de Guinée.

Le point central de l’intervention du Secrétaire Général de la CORED a été de mettre en exergue système d’exploitation des compagnies pétrolières et relations avec les pouvoirs politiques en place, la plupart dictatures de longues dates avec tous les avatars inhérents à ces régimes : corruption généralisée, dilapidation des richesses nationales, instabilité politique, non-respect du droit.

Ce point pour comprendre la situation et l’impact au niveau des ressources et du climat dans un tel contexte. En effet, si les compagnies pétrolières font des efforts techniques considérables pour améliorer les impacts négatifs sur l’environnement, elles se trouvent contraintes aussi à un rythme d’exploitation très soutenu dans cette zone. Ce rythme est celui qu’imposent les situations d’instabilités politiques. Les investissements des compagnies étant très importants, elles ne peuvent se permettre de planifier l’ensemble du retour sur investissement sans tenir compte du contexte politique potentiellement instable. Ce rythme d’exploitation est  difficilement conciliable avec les exigences en matière de protection de l’environnement et de développement durable.

Raimundo Ela Nsang a souligné que l’instauration de gouvernements démocratiques est la condition sine qua non pour l’application des normes environnementales tant internationales que locales.

Le secrétaire général de la CORED a appelé les forces progressistes européennes présentes à soutenir, et surtout, à travailler en étroite collaboration, pour permettre l’arrivée au pouvoir, dans ces pays, de forces politiques progressistes capables de mettre sur pied un vrai développement durable pour nos populations et pour la protection de la planète.

A cette courte contribution de Secrétaire Général nous ajoutons que la Guinée équatoriale est une bonne illustration de cette problématique : ce petit pays de 740 000 habitants, avec plus d’extension maritime que les autres pays du golfe, dispose d’une surface d’exploration pétrolière supérieure, avec tous les dangers écologiques que cela comporte. Le pays compte encore 1 200 millions de barils de réserves prouvées, soit 4,6 % des réserves mondiales. Mais le pays a aussi atteint un pic de production en 2006 : pour maintenir les volumes de production les techniques de récupération assistée sont employées, les risques de dégradations environnementales vont donc augmenter avec le temps.

Les problèmes évoqués dans le bref exposé du secrétaire général revêtent un caractère d’urgence au regard de la situation actuelle et de l’ensemble de la réflexion à venir avec la COP21.

L’évènement s’est conclu avec des échanges autour d’un cocktail offert par le Parti Socialiste français. Le secrétaire général du parti CORED, Raimundo Ela Nsang, accompagné par le responsable de la défense et de l’Intérieur, Carlos Abaga Ayingono, ont pu ainsi avoir de multiples prises de contacts pour sensibiliser sur la campagne internationale que mène le Parti CORED avec l’Union Popular (UP), avec comme objectif d’obtenir des élections libres et transparentes 2016 en Guinée Equatoriale.

Dans ce sens, le secrétaire de la CORED n’a pas manqué de saluer et d’échanger brièvement avec le premier ministre de la République française, Manuel Vals et d’autres responsable européens. Des entretiens plus longs ont eu lieu avec les responsables du Parti Socialiste français, notamment avec son Secrétaire General, Jean Christophe Cambadelis et le Secrétaire national chargé du pôle « mondialisation, régulation, coopération », Jean-Marc Germain. L’autre échange important concernait le secrétaire général du parti Socialiste Espagnol, PSOE, Pedro Sanchez Pérez-Castejón.

La CORED remercie l’ensemble des interlocuteurs pour l’invitation et l’écoute assidue des participants.

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Le SG de la CORED, Raimundo Ela Nsang avec le Premier Ministre français, Manuel valls
CORED PS PSOE Raimundo Ela Nsang
avec Secrétaire Général du PS  français                    Avec Secrétaire du PS espagnole 
  Jean-Christophe Cambadélis                                         Pedro Sanchez Pérez-Castejón
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Avec Gianni Pitella, président du groupe social-démocrate au Parlement européen
et Carlos Abaga Ayingono Responsable Défense et Intérieur (Parti CORED)

Réponse au démenti publié sur le site du gouvernement de Guinée Equatoriale

Le 15/10/2015 a été publié, sur le site officiel du gouvernement de Guinée Equatoriale, un démenti à propos d’informations données par de pseudo-opposants pendant une conférence de presse à Paris, concernant une liste de 314 assassinats politiques attribués au régime Obiang.

Il est inutile pour la CORED parti politique de polémiquer sur cette information et les échanges qui en découlent. Le seul élément que nous retenons est, encore une fois, la confusion créée intentionnellement lors de ces communications avec notre mouvement d’opposition dénommé CORED.

Nous rappelons une fois de plus que la CORED est bien un parti politique, les personnes qui se sont exprimées à Paris lors de la conférence de presse mentionnée ont été exclues de notre mouvement. Aujourd’hui, certaines de ces personnes, comme Salomon Abeso Ndong, utilise le sigle « Coalition CORED » en dissidence de notre parti politique. Allié à présent à Severo Moto, ces personnes forment un groupe qui tente désespérément des « coups médiatiques » dont le seul but est de discréditer la véritable opposition en exil. Le démenti publié sur le site gouvernemental reprend point par point la confusion volontaire à propos de notre mouvement politique.

Nous rappelons donc aujourd’hui et avec force, aux opposants réels, au gouvernement de Guinée Equatoriale, que le véritable combat engagé est d’obtenir pour l’année 2016 des élections présidentielles libres, indépendantes, garanties par des instances internationales. Cet objectif a été clairement défini dans notre « déclaration de Madrid » en 10 points et transmise au gouvernement Obiang.

La CORED parti politique n’a que faire de présumées accusations contre le gouvernement Obiang. Par contre, nous faisons comme habituellement le constat critique objectif qui intéresse réellement les citoyens équato-guinéens dans leur vie quotidienne, à savoir :

– Situation économique catastrophique après plusieurs décennies de gestion des ressources pétrolières.
– Etat de corruption généralisé et connu autant par les équato-guinéens que de la communauté internationale.
– Etat de droit complètement bafoué par une oligarchie familiale
– Atteinte permanente aux droits de l’homme, situation dénoncée de manière récurrente par les instances internationales.
– Absence de liberté de la presse, de vie culturelle et sociale, de liberté d’associations.
– Mépris des forces d’opposition dans un système sclérosé par la dictature.
– Impossibilité factuelle d’aller vers une vraie transition démocratique.

Voilà en résumé quelques points qui sont l’enjeu du véritable combat que mène la CORED parti politique, combat qui s’effectue en dehors du « cirque médiatique » auquel se livrent un pseudo-groupe d’opposition et le gouvernement de Guinée Equatoriale par communiqués interposés.

Ce rappel afin de mobiliser toutes les énergies vives, celles de la diaspora, des citoyens équato-guinéens, des instances internationales, autour des vrais enjeux politique et non pas de diversions qui n’ont rien à voir avec l’avenir de la Guinée Equatoriale.

Interview de Raimundo Ela Nsang dans Le Grand Débat de la radio Africa N°1, Biens mal acquis

L’interminable feuilleton de l’affaire des biens mal acquis

Depuis 2007, à l’initiative notamment de Transparency International, Survie, Sherpa ou encore la Fédération des Congolais de la Diaspora, des instructions sont menées par la Justice française à l’encontre de plusieurs chefs d’États africains et leurs familles. Depuis, au gré des péripéties et autres rebondissements judiciaires, ce dossier est devenu l’objet d’une vives polémiques, opposant d’une part ceux qui réclament justice et la restitution des biens présumés mal acquis, et d’autre part, ceux qui estiment qu’il s’agit d’un acharnement suspect à l’encontre de dirigeants africains. Près de dix ans après le déclenchement de ce processus judiciaire, quels en sont les véritables résultats ? Et quel en est impact sur la situation dans les pays concernés ? Détails et explications dans ce Grand Débat.

Invités :
– Benjamin Moutsila, Membre de l’ONG Survie, délégué de la Fédération des Congolais de la Diaspora (FCD)
– Raimundo Ela Nsang, Secrétaire exécutif de la Coalition d’opposition pour la Restauration d’un État démocratique (CORED) – Opposition équato-guinéenne
– Dieudonné Tahiro Aperano, Président de la section France du Parti Démocratique Gabonais
– Maître Versini, Avocat du Congo-Brazzaville

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