Droits de l’Homme en Guinée Equatoriale : Omerta ou désinformation ?
L’Université Carlos III de Madrid organise une conférence-débat sur les droits de l’homme en Guinée Equatoriale, Jose Maria Calleja journaliste du quotidien El Pais et auteur de nombreux ouvrages, rythme les interventions et les débats.
Suite aux nombreuses interventions de dénonciations de exactions et abus en Guinée Equatoriale, Raimundo ELA NSANG Secrétaire Général du parti CORED et candidat aux prochaines élections présidentielles est invité à l’Université Carlos III de Madrid afin d’intervenir sur la question des droits de l’homme en Guinée Equatoriale.
Ce parti dont la volonté principale est la restauration d’un état Démocratique mettant un terme ces trente années de dictature. Le Parti CORED présente un bilan social, politique et économique de la situation en Guinée Equatoriale par l’absence de démocratie et de respect des Droits de l’Homme.
Isabel CACHINA DOMINGO porte-parole du partie CORED est intervenue sur les conséquences sociales par ricochet et les abus et les violences faites aux femmes leurs conséquences sur les générations à venir sont lourdes. Jose Maria Calleja modérateur de la conférence notera le caractère féodal de la condition des femmes, réduites à de simples objets de consommation et de plaisirs dont le pouvoir peut disposer à souhait. De jeune filles et épouses sont la propriété de ses hommes de pouvoir au su de tous et dans la plus grande impunité.
Les conséquences de cette négation de liberté individuelle dans le système politique, l’opposition en exil pour sa sécurité ne peut participer aux prochaines présidentielles 2016, malgré les accords d’ententes proposés au gouvernement et à tous les parties pour des élections libres.
Raimundo ELA NSANG interviendra sur les conditions de leurs exils et les représailles de leurs représentants locaux et mettra l’accent sur les impacts de cette dictature sur la politique Nationale et Internationale du pays, les dernières audiences accordées par la France les Etats-Unis et l’Allemagne. Face à l’inertie de l’Espagne les membres de la CORED ont tenu à sensibiliser l’Assemblée sur les liens qu’ils entretiennent avec leur unique colonie
Les répercussions économiques lourdes de conséquences impactent sur l’exploitation du pétrole d’après le bilan de Carlos ABAGA AYINGONO Responsable de la Sécurité Intérieure, la découverte et la production de l’or noir se fait au détriment des autres ressources naturelles et agricoles dont dispose le pays. Le PIB de la Guinée Equatoriale le place comme le pays le plus riche du continent africain or, la réalité est tout autre, malgré les répressions de toutes sortes dans toutes les instances de la société et au sein même du gouvernement, (emprisonnement massifs et abusifs…) , le mécontentement de la population qui se manifeste aujourd’hui par la montée de la violence suscitée par les nombreuses pénuries (essence, électricité..) créent un climat de de tensions internes qui ne seront pas favorables à des prochaines élections sans heurts.
A travers cette conférence sur les Droits de l’Homme, le parti CORED fait appel à l’article 3 du protocole1 de la CEDH (le droit à des élections libres) et à l’histoire commune de l’Espagne avec la Guinée Equatoriale par leur histoire de commune afin que le gouvernement actuel s’engage à organiser, à des intervalles raisonnables, des élections libres au scrutin secret, dans les conditions qui assurent la libre expression de l’opinion du peuple sur le choix du corps législatif.
Le parti CORED rappelle qu’il ne peut préparer une présidentielle dans les conditions d’exil et de répression de ses sympathisants. Au regard de la Convention des Droits de l’Homme, un arbitrage des institutions internationales afin de garantir des élections libres et transparentes et la sécurité de tous les candidats l’opposition est inévitable et dans le cas du parti CORED, contribuera à la rétablir une démocratie en Guinée Equatoriale.
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