Sommet de l’UA à Malabo: des opposants équato-guinéens appellent à faire pression sur Obiang

Une coalition d’opposants équato-guinéens en exil a appelé mardi les dirigeants africains, qui se réunissent en sommet à Malabo du 20 au 27 juin, à faire pression sur le président Teodoro Obiang afin d' »initier un processus de transition politique pacifique ».

A trois jours de l’ouverture du sommet de l’Union africaine à Malabo, la Coalition d’opposition pour la restauration d’un Etat démocratique (CORED) « lance un appel aux chefs d’Etat et de gouvernement africains pour rappeler au président Teodoro Obiang que seule une transition politique ordonnée et dans les plus brefs délais peut aboutir à une vraie démocratie et éviter le chaos dans le pays ».

« Nous vous demandons de convaincre le président Obiang de dialoguer avec l’opposition » afin d' »initier un processus de transition politique et pacifique en Guinée équatoriale qui permettra au président Obiang de quitter le pouvoir avec dignité », poursuit la Coalition dans sa lettre ouverte rendue publique à Paris.

Arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en 1979, Teodoro Obiang Nguema, 72 ans, a été réélu en 2009 avec plus de 95,37% des voix.

Troisième producteur de pétrole subsaharien, la Guinée équatoriale est considérée par l’ONG Transparency international comme l’un des pays les plus corrompus au monde, se classant au 163e rang sur 175.

En France, Teodoro Obiang Nguema fait l’objet d’une enquête ouverte en 2010 dans le cadre de l’affaire des biens dits « mal acquis ».

La justice a saisi en juillet 2012 un hôtel particulier de six étages, situé avenue Foch à Paris, et son fils, Teodorin Obiang, deuxième vice-président de son pays, a été mis en examen (inculpé) en mars pour blanchiment de détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et abus de confiance.

Créée en septembre 2013, la CORED affirme réunir sept associations et partis équato-guinéens en exil dans différents pays d’Europe, d’Afrique et aux Etats-Unis.

(AFP 17/06/14)

Lettre Ouverte de la CORED aux Chefs d’Etats Africains au Sommet de l’Union Africaine en Guinée Equatoriale du 20 au 27 juin.

Excellences:

La Coalition d’Opposition pour la Restauration d’un Etat Démocratique en Guinée Equatoriale (CORED) est née le 5 Décembre 2013 à Paris. Cette coalition d’opposition est composée de 7 partis, associations et personnalités indépendantes équato-guinéens exilés dans plusieurs pays.

La CORED a pour principal objectif d’instaurer une véritable démocratie en Guinée Equatoriale et de constituer une alternative politique viable face au régime en place.

Dès l’annonce de sa création le 28 janvier 2014 à la conférence de presse à Paris, la CORED a été plébiscitée par les populations au point de représenter aujourd’hui la première force politique de l’opposition équato-guinéenne.

Depuis lors, après avoir adressé ses propositions concrètes au gouvernement pour une transition pacifique et ordonnée, la CORED offre une sortiede crise digne au Président Obiang et à son gouvernement avec toutes les garanties.

Les réactions virulentes et les manœuvres du Président Teodoro OBIANG NGUEMA MBASOGO, du Gouvernement puis de ‘‘l’opposition dite légalisé’’ illustrent que le régime n’est pas prêt à entamer une transition politique de son propre gré.

En cette nouvelle occasion ou la Guinée Equatoriale accueille pour la deuxième fois en 4 ans le sommet de l’Union Africaine, la CORED qui réunit à Paris le 17 juin 2014 une conférence de presse, alerte les chefs d’Etats et de gouvernements africains, que le pays se trouve au milieu d’une dérive économique, politique et sociale accentuée qui peut conduire à une explosion sociale dans une région déjà secouée par la crise.

La récente attaque par un groupe armé contre une patrouille des forces armées nationales qui s’est soldée par la mort de trois militaires est une illustration de l’escalade de violence qui peut se dégénérer en Guinée Equatoriale à cause de la situation qui prévaut depuis lors.

La CORED, fidèle à sa philosophie età son idéologie politique, condamne ces actions destructives.

En conséquence, la CORED lance un appelaux chefs d’Etats et de Gouvernements africains pour rappeler au Président Teodoro Obiang que seule une transition politique ordonnée et dans les plus brefs délais peut aboutir à une vrai démocratie et peut éviter le chaos dans notre pays.

En conséquence, Excellences, en tant que hommes d’Etats préoccupéspar l’avenir de notre continent et par le bien être de leurs peuples, nous vous demandons de bien convaincre le président Obiang de la nécessité d’un dialogue avec l’opposition, tel comme lui propose la CORED, dans le but d’initier un processus de transition politique et pacifique en Guinée Equatoriale, qui permettra au Président Obiang de quitter le pouvoir avec dignité.

Dans tous les cas, la CORED maintient fermement sa position de demander le départ du président Obiang et de tous les membres significatifs de son gouvernement.

En vous remerciant d’avance de votre contribution pour une issue pacifique à la crise qui prévaut en Guinée Equatoriale, la CORED vous prie d’agréer, Excellences, l’expression de sa très haute considération.

Fait à Paris le 17 Juin 2014,

Pour La CORED,

Raimundo Ela Nsang

Le Secrétaire Exécutif

Conférence de presse de la CORED à Londres

invitacion Anonce FR

au 110 Rocherter Row de Londres
110 Rochester Row, Victoria, London SW1P 1JP
mercredi 28 mai 2014 de 14h à 17h

Du 5 décembre à janvier 2013 à Paris, des forces politiques équato-guinéennes se sont regroupées au sein de la Coalition d’Opposition pour la Restauration d’un Etat Démocratique (CORED) pour consolider une alternative politique viable face à l’anomie qui prévaut actuellement en Guinée Équatoriale sous le régime du Président Obiang Nguema au pouvoir depuis 1979.

Constatant qu’elles se trouvent face à une dictature de fer et enkystée, fermée au dialogue, elles se tournent vers la communauté internationale pour l’ouverture d’un processus de transition politique ordonnée dans leur pays, ceci dans les plus brefs délais.

La CORED a ainsi initié ces activités avec l’organisation de sa première conférence de presse à Paris le 28 Janvier 2014. Cet événement à été largement diffusé par Agence France Presse (AFP) à plusieurs medias français[1] et africains[2]. Avec un engagement ferme, elle a rédigé un Manifeste qu’elle a fait parvenir à la France et à ses Institutions.

La CORED s’est positionnée dans ces termes: elle offre une alternative digne à l’actuel président de la Guinée Équatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, qui est de respecter sa vie et celle de sa famille, avec leurs avoirs bien acquis, une fois qu’il aura quitté le pouvoir. Une transition politique ordonnée en Guinée équatoriale passe en effet par sa démission et par la formation d’un gouvernement de transition.

Comme il était à prévoir, cette initiative de la CORED a suscité un rejet violent de la part du régime. Après l’envoi du manifeste et une lettre au président Obiang en lui faisant parvenir son positionnement politique, celui ci et son régime ont procédé à la manœuvre habituelle : lettre de rejet de l’initiative en la considérant illégitime[3], utilisation de l’opposition interne dite légitime pour condamner ensemble la CORED[4], la création d’une nouvelle coalition d’opposition de complaisance en exil[5] et finalement l’infiltration de la CORED pour la détruire de l’intérieur[6].

Après quatre mois d’intenses activités, en se défendant des attaques du régime pour la détruire, la CORED, qui regroupe à ce jour 7 forces politiques, poursuit son programme en se déplaçant à Londres le 28 Mai prochain afin de tenir sa deuxième conférence de presse devant les medias anglais, des responsables politiques, des membres de la société civile, académiques et devant le public en général.

Cette rencontre consistera tout d’abord à faire un bilan général du régime du président Teodoro Obiang Nguema, au pouvoir depuis 1979, qui exerce une répression permanente et un accaparement des ressources économiques. Ensuite, à présenter la CORED, ses objectifs et ses actions immédiates. La conférence se déroulera autour des thématiques que suivantes :

–          Présentation de la CORED

–          Gouvernance politique : Démocratie et l’Etat de Droit

–          Gouvernance économique: Gestion des ressources du pétrole

–          Les relations entre l’Angleterre et la Guinée Equatoriale.

–          Quelle transition démocratique en Guinée Equatoriale ?

Pour ce faire, la CORED invite la presse anglaise et internationale, responsables politiques, les organisations de la société civile française et le public à venir partager avec elle cette rencontre, la première du genre en Royaume.

Paris, le 30 avril  2014.

14 h – 16 h : Conférence de presse

Intervenants :

M. Raimundo Ela Nsang, secrétaire exécutif de la CORED (France)

M. Francisco Ela Abeme, membre de la CORED (Espagne)

M. Carlos Abaga Ayingono, membre de la CORED (Allemagne)

Questions de la salle, échanges de points de vue et contributions entre les responsables de la CORED et les différents invités

Le débat sera modéré par, journaliste spécialiste de l’Afrique centrale

[1]http://www.romandie.com/news/n/_Guinee_equatoriale_des_opposants_en_exil_appellent_a_la_demission_du_president_Obiang60280120141811.asp

[2] http://www.jeuneafrique.com/actu/20140128T172643Z20140128T172617Z/

[3] http://www.guineaecuatorialpress.com/noticia.php?id=4886

[4] http://www.guineaecuatorialpress.com/noticia.php?id=4887

[5]http://www.france-guineeequatoriale.org/a-madrid-la-cpds-opposition-legalisee-rencontre-lopposition-en-exil/

[6] https://coredge.org/es/la-cored-informa-al-pueblo-comunicado/

Guinée Equatoriale : le clan Obiang doit quitter le pouvoir

logo Parti gauche

Teodoro Obiang Nguema est arrivé au pouvoir en Guinée Equatoriale en 1979 grâce à un coup d’Etat militaire qui lui a permis de renverser son oncle Francisco Macias Nguema dont il était le Vice-Ministre de la Défense. Cela fait donc quarante cinq ans que le clan Nguema pille cette ancienne colonie espagnole. Et ce en toute impunité depuis que l’exploitation pétrolière, commencée il y a vingt ans, a fait de ce pays le troisième pays producteur en Afrique et lui a permis de disposer du plus haut revenu par habitant de tout le continent. Cette richesse ne profite pas au peuple (l’indice de développement humain situe le pays au 136ème rang sur 186) mais permet au tyran prédateur Obiang d’échapper aux pressions internationales quant à une transition démocratique.

Le régime a certes autorisé la création d’une multitude de micro-partis alimentaires pour faire croire à l’existence d’une opposition mais il réprime toute initiative visant à construire une vraie opposition démocratique dont ce pays a tant besoin.

Les initiatives prises récemment par la CORED (Coalition d’Opposition pour la Restauration d’un Etat Démocratique) : tenue d’une conférence de presse à Paris, production d’un manifeste et envoi d’une lettre réclamant l’ouverture d’un dialogue national devant déboucher sur des élections libres tout en proposant à Obiang de partir dans la dignité, ont suscité une réaction de rejet violent de la part du régime.

Ces initiatives mettent en danger les membres de la CORED et en particulier Raimundo Ela Nsang, son Secrétaire exécutif, fils de Raimundo Ela Mve, l’un des combattants pour l’indépendance du pays et député de la première Assemblée Nationale.

Le danger est réel si l’on en juge par l’enlèvement de l’opposant Cipriano Nguema Mba réfugié en Belgique avec sa famille : kidnappé lors d’un séjour au Nigéria, il a été « acheté » par Obiang aux autorités nigérianes et déporté en Guinée Equatoriale, sans que l’on sache ce qu’il est advenu de lui depuis lors. Un précédent a déjà eu lieu en 2010 : 4 militaires réfugiés au Benin, ont été enlevés et exécutés sommairement le lendemain, après une parodie de procès, en Guinée Equatoriale.

Un pays où les juges intègres comme Antonio Ntutumu Nkulu sont emprisonnés dès qu’ils déplaisent au clan. La justice française fait quant à elle son devoir dans l’affaire des BMA (Biens Mal Acquis) concernant le fils Obiang, Teodorin mais elle n’a pas à céder aux pressions du clan visant à ce que l’affaire soit confiée à un magistrat de Malabo.

Le Parti de gauche soutient les initiatives prises par la CORED et demande au gouvernement français de prendre toute disposition pour que son Secrétaire Exécutif Raimundo Ela Nsang, à qui a déjà été reconnu le statut de réfugié politique en France, son épouse et ses deux enfants mineurs soient protégés afin d’assurer leur sécurité.

Le Parti de gauche exige du gouvernement français qu’il ne cède pas aux pressions des intérêts économiques implantés en Guinée Equatoriale et qu’il laisse la justice française aller jusqu’au bout dans l’affaire des BMA du fils Obiang.

Le Parti de gauche exhorte le peuple guinéen à se regrouper derrière la vraie opposition au régime et à ne pas céder pour quelques Francs CFA sa dignité face au régime tyrannique qu’il subit depuis trop longtemps.

Vive la révolution citoyenne et souveraine Equato-guinéenne !

http://www.lepartidegauche.fr/actualites/communique/guinee-equatoriale-le-clan-obiang-doit-quitter-le-pouvoir-27259

MANIFESTE DE PARIS – Janvier 2014

Les  Forces  politiques  équato-guinéennes,  regroupées  dans  la Coalition d’opposition pour la Restauration d’un État Démocratique (CORED), réunie à Paris en République Française pour discuter de la situation  actuelle  de  la  Guinée  équatoriale,  et pour  construire l’avenir qui consiste à créer un Etat social et démocratique. Un Etat dans lequel  tous  les équato-guinéens  et  équato-guinéennes  vivent  en sécurité  et  se  développent  dans  la  liberté  et  dans la  démocratie. La CORED à convenu de faire connaître au peuple équato-guinéen, aux instances et acteurs de la communauté internationale, le présent:

 MANIFESTE

PREMIER POINT -. La CORED a un projet politique élaboré et fiable destiné à être appliqué en Guinée équatoriale pour la restauration d’un Etat démocratique  avec  le  peuple, par le peuple  et  pour  le  peuple,  avec le soutien des pays et acteurs de la communauté internationale, favorable à une transition démocratique en Guinée équatoriale.

DEUXIEME POINT -.  Ces  Forces  Politiques  n’ont  rien  perdu  au  pouvoir. Elles ne vont pas au pouvoir pour y demeurer, mais pour faire et reconstruire les choses. Par conséquent, nous voulons disposer du pouvoir politique parce qu’il est le meilleur outil pour un responsable politique désireux de servir son peuple.

TROISIÈME POINT -. Déterminé à mettre fin à l’actuel état d’anomie qui prévaut  en  Guinée  Équatoriale, qui  a transformé  notre pays  en  un  État  catatonique,  vivant dans l’insécurité  et la précarité,  qui produit des riches mais pas des richesses, la CORED invite les pays et les acteurs  de  la  communauté  internationale  afin  qu’ils contribuent,  d’une  manière résolue et déterminée, à mettre fin à la situation actuelle, en apportant notamment tout  l’appui nécessaire  pour la  mise  en place d’un véritable État  de droit en  Guinée Équatoriale.

QUATRIÈME POINT -. De même, la CORED lance un appel au régime actuel en Guinée Équatoriale pour que celui-ci rende un dernier service au pays, comme l’auraient fait les patriotes, en permettant une transition politique ordonnée et d’éviter, avec son blocage, l’instabilité politique et sociale que connaît la région actuellement. Cela implique une sérieuse négociation, limitée dans le temps, qui conduira à un changement qui garantisse la vie et la liberté de tous, dans le respect absolu des biens et des actifs acquis normalement. Mais aussi de clarifier la situation antérieur, en suivant un processus approprié permettant à l’État équato-guinéen d’exercer la  générosité  d’un  Etat démocratique.

 CINQUIÈME  POINT -.  Convaincue  que  le  plus  difficile  dans les indépendances  n’est  pas tant de les  obtenir, mais  de les préserver, la CORED demande  aux  pays  et  aux  acteurs  de  la communauté internationale  le soutien indispensable pour  préserver notre intégrité nationale  dans  un  monde  et dans une  région  de  plus  en plus secouée par l’absurdité et par une misère injustifiée.

 SIXIÈME POINT -.  Le CORED veut  réconcilier  l’Etat  et  la  société  équato-guinéenne,  redonner  sa  dignité au  peuple  équato-guinéen,  le libérer  d’une misère séculaire et atavique,  afin  de positionner  la Guinée Équatoriale  parmi les  pays  développés  et  démocratiques  dans le monde.

 SEPTIÈME  POINT -. Telle est  la  volonté  des  signataires  de  ce MANIFESTE, lequel sera distribué aux représentants des pays  et aux acteurs de la  communauté  internationale  bienveillant à l’endroit de la  transition démocratique  en  Guinée  Équatoriale afin  que ces derniers  agissent  en conséquence : ce que le peuple équato-guinéen appréciera dans toute sa valeur.

 Paris, Janvier 2014.

 Por la CORED

Raimundo Ela Nsang

Secrétaire Exécuti