Réponse au document diffusé par Africa24 à propos de la CORED et ses positions politiques
RÉPONSE DE LA CORED
Lors du journal télévisé de 12H en date du 19/08/2015 la chaine africa24 a diffusé un document concernant différentes structures supposées se nommer CORED avec une interview d’Emilia Nchama Jahr. Dans ce document la chaine fait allusion à la personne de Raimundo Ela Nsang avec une photo. En commentaires, ils qualifient ses prises de positions péjorativement comme étant « radicales » relativement à celle d’Emilia Nchama Jahr.
Outre le fait qu’ils ne devraient pas utiliser sa photo sans son autorisation, ce commentaire ne correspond pas aux prises de positions réelles de la CORED et dénigre notre structure politique.
En effet, La CORED était une structure politique fédérative officialisée en décembre 2013. L’ensemble des représentants des différents partis politiques et associations (13 au total) ont adhéré à cette structure en signant la « charte CORED ». Cette structure fédérative est devenue un parti politique lors du congrès de Madrid (tenu du 18 au 22 mai 2015), par approbation de l’ensemble de ses membres.
Emilia Nchama Jahr ainsi que cinq autres membres ont été exclus de notre mouvement. Les raisons de cette exclusion et manœuvres postérieures ont été largement expliquées dans nos différentes publications. Pour résumer nous avons découvert que Salomon Abeso Ndong, qui était le représentant du Royaume Uni et Emilia Nchama Jahr, collaboraient parallèlement avec le régime du Président Obiang avec l’objectif de prendre le contrôle de l’organisation ou la détruire. N’ayant pas pu détruire la CORED, les exclus ont créé une CORED « dissidente », nommant Emilia Nchama Jahr Secrétaire General. Depuis lors, bien qu’aucun des membres de cette pseudo CORED ne réside en France et fortement financé par le régime, ils ont choisi Paris comme siège associatif pour mener leur campagne de pseudo opposition dans le but d’entretenir volontairement la confusion en utilisant le sigle CORED.
Leur manque de résultats, malgré les dizaines des voyages dans des hôtels de luxes, pour semer le trouble dans l’information à propos des prises de positions de notre parti politique la CORED, les a même conduits à faire une photo devant le musée du Petit Palais à Paris accompagné d’un article expliquant qu’ils avaient été reçus officiellement à l’Elysée.
Malgré cela, le travail de la CORED contre la dictature est resté constant et reconnu, avec le soutien ouvert des partis comme l’EELV et le PG, ou l’invitation par le PS dans leur récent congrès à Paris.
Concernant les personnes exclus de notre mouvement, l’actualité du document d’Africa24 nous donne raison puisqu’Emilia Nchama Jahr s’est établie aujourd’hui en Guinée équatoriale avec l’accord des autorités en continuant à se servir du sigle CORED. Parallèlement à Paris France un troisième mouvement associatif appelé « coalition CORED », avec comme président Salomon Abeso et Secrétaire General Filiberto Ntutumu qui réside à Saragosse Espagne, a été créé. Ce groupe a réussi à rallier Francisco Ela Abeme comme « opposant historique ». Nous voyons là distinctement une stratégie d’ensemble pilotée par Malabo pour entretenir la confusion avec notre parti.
Prenant acte de ces faits, la CORED a déposé deux plaintes pour usurpation de nom, ces plaintes seront instruites comme il se doit afin de clarifier définitivement la situation. Nous pouvons rappeler ici à ces personnes que le SIGLE CORED est bel et bien protégé par différents statuts juridiques dont nous donnerons le détail à l’instruction des plaintes.
Africa24, connaissant cette situation, mène une campagne de désinformation en faveur du régime car cette chaine donne de la couverture médiatique à ces groupes à l’occasion de leurs rassemblements à Paris et tente de présenter la CORED péjorativement comme radicale face au régime Obiang.
Pourtant, et si Africa24 avait pris la peine de nous interroger, nous aurions pu expliquer que les positions de notre parti politique ne sont en rien radicales. S’il a été effectivement proposé au Président Obiang de démissionner, ce n’était pas pour prendre le pouvoir de facto, mais pour assurer la possibilité d’une transition démocratique effective et réelle. Cette proposition devrait s’effectuer en deux temps, mise en place d’un gouvernement de transition fédératif pour la mise en place d’élections dans un climat de réelle transparence et accession à un régime démocratique par des élections. Suite au congrès de Madrid et en vue des élections présidentielles de 2016, nous avons aussi proposé une deuxième option au président Obiang avec la tenue d’élections sous conditions strictes de transparence et de contrôles. Cette proposition a été transmise par courrier à la présidence, nous n’avons reçu aucune réponse en retour.
Force est de constater aujourd’hui que c’est le pouvoir de Malabo qui se radicalise : préparation d’élections en refusant toute possibilité de transparence, pressions constantes sur les oppositions dites légalisées, jeux troubles à travers l’opposition en exil pour discréditer le parti politique CORED, dénigrement systématique des partenaires occidentaux afin de retourner les responsabilités de la situation de crise économique actuelle, alliances internationales militaires et sécuritaires vers des pays peu sensibles à la démocratie comme l’a fait l’ancien dictateur Macias, utilisation de différents médias pour mener des campagnes de désinformations et de dénigrements, annonces menaçantes vers le retour au parti unique.
La liste n’est pas exhaustive et elle met en évidence une radicalisation de la dictature qui prétendait ouvrir un dialogue pour avancer vers la démocratie.
La CORED est donc à l’antithèse de cette radicalisation en proposant à tous les citoyens équato-guinéens d’accéder réellement à un processus démocratique afin de sortir de la crise et des impasses dans lesquelles se trouve la Guinée équatoriale aujourd’hui »
Nous avons envoyé une lettre à la chaine africa24 pour demander un droit de réponse aux allégations à l’encontre de notre parti.
Nous interpellons donc les différentes autorités et opinions en matière d’information, celle de la France et plus largement à l’international, les opinions africaines sur le terrain, celles des différentes diasporas africaines, pour soutenir notre demande de droits de réponses et en soulignant des faits de diffamations à l’encontre des oppositions qui luttent pour accéder à la démocratie, la liberté et le plein développement économique.
Paris, 31 Août 2015
Raimundo Ela Nsang
Secrétaire Général
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