CAN 2015, la « fête » est finie, une répression aveugle s’abat sur la population

La CORED, force politique démocratique d’opposition soucieuse de la sécurité du peuple Equato-guinéens, vous informe de la répression qui s’est abattue sur plus de 600 Equato-guinéens après les troubles du jeudi 5 février  lors du match Guinée Equatoriale Ghana et la manipulation du régime pour diaboliser l’opposition, avec dans son collimateur la CORED.

Depuis la nuit de ce jeudi 5 février et la journée du vendredi 6, plus de 600 personnes, la plupart des jeune adolescents, ont été arrêtées dans les rues de la ville de Malabo, la capitale du pays, le plus souvent de façon aléatoire, torturées et enfermées  dans les locaux du Commissariat central de la police, connus sous le nom de « Guantanamo ». D’après  nos sources sur place, hier 9 février,  ils ont reçu la visite du ministre de la sécurité national, Nicolas Obama Nchama. Il les a menacés de ne pas les libérer s’ils n’avouent pas que c’est  l’opposition qui a ordonné les troubles et qu’ils doivent donner des noms. Nous rappelons qu’en Guinée Equatoriale les confessions s’arrachent par la torture.

La CORED réaffirme sa position quand elle a appelé au boycott de la CAN pour des raisons que nous avons clairement argumentées dans nos communiqués de campagne.  Mais le principal responsable des actes de violence est le régime lui-même, dans sa stratégie de contourner les éventuels effets de boycott de l’opposition.

En effet, afin de s’assurer que le public soit au rendez-vous des matchs, le président a menacé les fonctionnaires pour qu’ils achètent 6 billets par match et de conserver le reçu comme preuve d’achat pour ne pas être renvoyé de leurs emplois. De la même façon, il a obligé les entreprises à acheter des billets pour leurs employés, si elles veulent continuer à obtenir des marchés publics. De son coté, il a acheté lui-même 40.000 places et demandé aux membres du gouvernement de faire de même.

La distribution sans contrôle de ces billets d’entrées gratuits a provoqué des incidents aux portes des stades, A Bata, des jeunes qui étaient sans billet, indignés d’être contrôlés par des forces de l’ordre étrangères (policiers de l’Angola et du Zimbabwe) se sont affrontés à eux. A Malabo c’est aussi la principale raison des émeutes, la frustration étant aussi accentuée par le match.

Le régime veut utiliser ces incidents pour diaboliser l’opposition. En effet, lors du discours du président Obiang le 12 janvier dernier, après avoir parlé de mesures dissuasives et répressives contre les ennemis de la patrie et les pouvoirs occidentaux à l’œuvre derrière eux pour des intérêts pétroliers, Obiang déclara qu’il allait faire des procès contre les opposants qui appellent au boycott sur internet, visée particulièrement : la CORED (sans la citer). Nous craignons donc que le régime cherche à obtenir des aveux sous la torture des détenus de Malabo afin de faire des procès et des condamnations par contumace contre certains dirigeants de l’opposition en exil, notamment ceux de la CORED ;

La CORED ne craint pas ces menaces de la part d’un régime débordé, incapable de trouver une solution à la grave crise  politique, économique et sociale et dont l’ultime recours est la violence pour se maintenir. Notre seul souci est que des innocents ne soient pas malmenés, maltraités et torturés sous prétexte de chercher des preuves inexistantes.

Nous lançons  cet appel pour que la situation de ces personnes soit connue par la communauté internationale et qu’elles puissent être relâchées le plus tôt possible.

Paris 10 Janvier 2015

Soutien EELV à la campagne de la CORED

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Le groupe Afrique d’Europe Ecologie les Verts (EELV) suit avec intérêt les activités de la CORED en Guinée équatoriale.

Cela fait maintenant deux éditions de suite, en 2013 et 2014, que son Secrétaire Exécutif Raimundo Ela Nsang est invité aux Journées d’été EELV pour réfléchir avec nous et d’autres acteurs écologistes d’Afrique centrale à la transition démocratique et écologique que nous encourageons dans tous les pays de la sous-région.

En matière internationale plus qu’en d’autres en effet, un parti écologiste ne peut agir seul. Il a besoin de partenaires dans les autres pays pour rendre ses propositions politiques effectives. Si elle doit se transformer vers plus de transparence financière, plus de décentralisation et plus de soutien aux activités économiques environnementalement soutenables comme l’a récemment impulsé l’ancien ministre délégué au Développement Pascal Canfin, l’aide française au développement a ainsi besoin d’interlocuteurs africains qui comprennent l’intérêt de cette politique pour leur pays. Si les grandes entreprises françaises présentes en Afrique doivent fonder la qualité de leur offre sur une augmentation considérable de leurs standards de RSE, comme nous le préconisons, elles ne pourront le faire effectivement que si les pouvoirs adjudicateurs africains valident cette politique.

C’est ce type de dialogue que nous essayons actuellement de mettre en place avec des partenaires qui partagent nos convictions écologistes dans de nombreux pays africains. La CORED est l’un d’entre eux : nous espérons pouvoir définir avec elle les conditions d’une transition écologique partagée en France, en Europe et en Guinée équatoriale dans les prochaines années. 

Benjamin Bibas

Co-responsabe Afrique d’EELV

Appel de la CORED à propos de la tenue de la CAN 2015 en Guinée Equatoriale

COMMUNIQUE:

Tandis qu’Ebola ravage une partie de l’Afrique de l’ouest, quel autre président qu’Obiang pourrait accepter d’organiser une compétition sportive comme la Coupe d’Afrique des nations qui va rassembler des supporters et des joueurs de tout le continent au risque d’étendre l’épidémie ?

Un tel épisode montre bien la situation dramatique dans laquelle se trouve le peuple équato-guinéen. Dans un contexte de crise interne, politique et sociale, et de bouleversements politiques en Afrique, le président Obiang met son peuple au défi de choisir entre la peur de son régime répressif et le danger et la psychose d’Ébola. Le peuple de la Guinée Equatoriale ne veut pas de cette compétition et il n’est pas impossible que se produisent ici ou là des actions isolées de rébellion. Dans ces circonstances, la CORED lance un appel à la raison et se range aux côtés du peuple équato-guinéen pour les raisons suivantes :

Le régime d’Obiang, qui se maintient en agissant en marge des loi, assassinant, détournant l’argent public et se nourrissant de la peur du peuple, a placé notre pays au centre d’un grand théâtre d’événements internationaux – avec, ces quatre dernières années, deux sommets de l’Union africaine et une Coupe d’Afrique des nations. Cette fois, il s’apprête à abriter une nouvelle CAN dans un contexte de récession économique et de perte d’emplois, en dépensant d’énormes moyens économiques. Selon le communiqué de la CPDS – considéré comme le principal parti d’opposition à l’intérieur du pays -, le gouvernement compte dépenser 40 millions de dollars pour l’organisation de cet événement. Avec une telle somme, combien des réalisations auraient pu être menées au bénéfice du peuple, dans un pays qui ne compte que 740.000 habitants ?

L’affaire des biens mal acquis a mis en évidence le train de vie extravagant du fils Obiang et le monde a pu constater les effets de la mauvaise gouvernance des années de croissance économique, soutenue par la production pétrolière, avec la corruption galopante et le détournement des fonds publics vers les banques étrangères et les paradis fiscaux. Par l’organisation d’événements internationaux, la stratégie du président Obiang suit ce même schéma d’action. Les prestigieux invités d’honneur sont reçus en grande pompe dans la ville de Sipopo, cité d’operette avec ses 52 palais construits en 2012 pour accueillir les Chef d’Etat africains, tenant loin de leurs yeux la misère du peuple qui vit dans les bidonvilles de Malabo, à juste quelques kilomètres de là. Ces événements s’inscrivent dans une mission de diversion par laquelle le régime distrait le peuple, comme aux temps de la décadence de l’Empire romain, « du pain et des jeux ! ». C’est également un moyen efficace de détourner les fonds publics, puisque tous les bénéfices provenant de ces événements reviennent directement à la famille Obiang, propriétaire de toutes les infrastructures de services : hôtels, restaurants, cliniques privées, etc,, elles-mêmes construites avec de l’argent public.

Cette strategie est poussée au paroxysme dans le contexte de l’épidémie d’Ebola, car le président Obiang profite de ce drame pour faire une utilisation politique de la CAN afin de donner une bouffée d’oxygène à son régime décadent, battu en brèche par la CORED, le peuple et sous le pression de la communauté internationale. Même la table-ronde du Dialogue national, organisée récemment en Guinée équatoriale, n’est pas parvenue à créer l’illusion. Son échec a déjà fait une victime, le sous-lieutenant (alférez) de l’armée équato-guinéenne, Juan Engonga, instructeur à l’académie militaire d’Ekuku, abattu par des forces de sécurité du régime, devant la porte de sa maison en présence de sa famille, dimanche 16 novembre pour avoir critiqué le processus de Dialogue national.

Quand des pays plus grands et mieux préparés comme l’Afrique du Sud, le Ghana et l’Angola ont refusé l’organisation du tournoi, l’acceptation d’organiser un tel événement dans notre petit pays, sans infrastructures sanitaires adéquates est une décision suicidaire et malveillante.

Compte tenu des ravages provoqués par Ebola dans les pays frères que sont la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone, nous sommes d’avis que la CAN de devrait pas se jouer ni en Guinée Equatoriale, ni dans aucun autre pays africain.

Le président Obiang va-t-il encore sortir gagnant dans cette provocation et énième humiliation de notre peuple ? Car, malgré les critiques d’ONGs et des médias internationaux, il envisage bien l’organisation de l’événement sur le mode habituel qui consiste à obliger les fonctionnaires et les étudiants à se rendre dans les stades afin de donner une apparence de normalité et de réussite.
Au regard de toutes ces considérations, la CORED se place aux cotés du peuple équato-guinéen dans son refus de la CAN 2015 en Guinée Equatoriale, mais aussi dans aucun autre pays africain en 2015.

La CORED appelle le peuple équato-guinéen à travailler dans l’unité pour en finir avec la dictature avant que la dictature n’en finisse avec notre peuple.

La CORED appelle enfin la Communauté internationale, les gouvernements, les institutions internationales, les ONGs, la presse internationale et toutes les personnes sensibles au drame des Equato-guinéens à soutenir le peuple de Guinée équatoriale dans son aspiration à la liberté.

Le régime d’Obiang concentre en lui seul tous les maux existant dans le monde tels que les violations de droits humains, les corruptions, les inégalités, et poussés à leur paroxysme.
A quand donc la fin du règne du dictateur Teodoro Obiang Nguema ?

Paris, 1 Decembre 2014

LA CORED

Contact :
Raimundo Ela Nsang
Secrétaire exécutif de la CORED.
Tel: 0621815281

FIRMA A 7

Déclaration de Paris des opposants africains: France 24

Des Opposants africains de plus huit pays du continent se sont retrouvés à Paris sous l’initiative de Mathias DZON, le plus connu des opposants congolais. Des délégations de deux ou trois membres des pays où sévit la dictature se sont installées dans un grand hôtel parisien pour échanger et élaborer une déclaration commune lue devant la presse.

Pour clôturer cette rencontre un pot d’amitié et des liens permanents à sceller jusqu’à l’instauration dans leur pays respectif de la démocratie tant espérée et rêve toujours échappé aux peuples africains !

Les événements du Burkina Faso ne sont pas innocents à ce genre d’initiative pour engendrer la généralisation de cette lutte sur notre continent foyer des dictateurs.

Dialogue national en Guinée Equatoriale : Manœuvres du régime d’Obiang contre la CORED en France

Après l’annonce du dialogue national par Obiang, nous avons été clairs, à  travers  nos différents communiqués, que celui -ci  n’est qu’une autre mascarade du régime et que la CORED ne va pas y participer. Mais nous savions aussi, étant donné que la CORED est actuellement la principale force d’opposition, que le régime d’Obiang  va essayer d’utiliser cette annonce de dialogue contre nous.

A travers  ce communiqué nous voulons alerter les manœuvres du régime contre la CORED à propos de notre refus de participer au Dialogue National.

Le premier, un cousin d’Obiang, gabonais, Mr Jean Noel Nsue Ondo, selon nos  sources, est un des dirigeants de l’appareil répressif  du régime, qui  occupe actuellement le poste de Secrétaire d’Etat à la Communication, il  a contacté, par un’intermédiaire, nos correspondants dans des partis politiques français, en leur demandant d’interférer pour que nous acceptions de participer au dialogue national et qu’une délégation était prête à se déplacer à Paris pour nous rencontrer. Ferme dans notre position et connaissant ce dont le régime est capable, nous avons décliné toute rencontre  avec le gouvernement équato-guinéen à Paris.

Après cet échec,  le régime a lancé  une deuxième opération contre  notre organisation politique  avec  la tenue d’une conférence de presse le jeudi 23 Octobre, suivie d’une manifestation devant l’ambassade de Guinée Equatoriale en France ce vendredi  24 Octobre au nom de la CORED où  des faux opposants que nous avions expulsés en Avril dernier et d’autres qui ont accepté de participer à  cette manœuvre  du régime d’Obiang[1]. Les principaux organisateurs sont : Nieves Jahr Nchama, résident Allemagne, Salomon Abeso Ndong, résident à Londres, qui se sont autoproclamés respectivement secrétaire général et porte parole de la dite CORED, et Severo Moto Nsa opposant historique du parti politique PPGE, résident à Madrid, qui rejoint cette action pour plaire au régime afin de pouvoir ainsi rentrer en Guinée Equatoriale.

Pourquoi choisir Paris et  non dans  leurs pays de résidence? Pourtant chaque pays  dispose d’une ambassade de Guinée-Equatoriale !  La tenue de cette  Conférence de Presse à Paris répond  à deux objectifs :

  • Premièrement,  saboter notre action politique, en créant la confusion au niveau international à travers   un prétendu  appel  au  dialogue national lancé depuis Paris, sachant que la CORED refuse d’y participer.
  • Deuxièmement, avec la manifestation devant l’ambassade de Guinée Equatoriale à Paris, instrumentaliser la France comme le lieu d’attaque contre le régime d’Obiang pour ainsi donner raison aux propos du président Obiang que c’est Paris qui veut imposer la démocratie à l’occidental en Guinée Equatoriale, comme le il a déclaré  devant l’assemblée des Nations Unis sans faire directement allusion à la France[2].

Obiang et son régime espère avec cette stratégie détruire notre action politique et dissuader Paris de s’impliquer dans le processus de démocratie en Guinée équatoriale. Devant ces circonstances, la CORED :

  • Dénonce fermement ces basses pratiques dignes d’un régime qui n’a plus d’autre recours que de jouer à l’imposture ;
  • Met en garde les pseudo-opposants qui utilisent son nom pour faire prévaloir leurs ambitions personnelles au détriment de l’intérêt général du peuple équato-guinéen ;
  • Rappelle que l’amnistie  générale accordée aux opposants n’est pour l’instant qu’une manœuvre dilatoire pour inciter de participer à un dialogue politique déjà voué à l’échec.
  •  Et enfin, la direction politique de la CORED informe l’opinion nationale et internationale qu’elle entreprendre dans un bréf délai une grande tournée pour éclairer sur cette question.

Paris 24 Octobre 2014

LA CORED

FIRMA A 7

[1] http://www.france-guineeequatoriale.org/dialogue-national-emely-nchama-annonce-une-conference-de-presse-a-paris-le-24-octobre-avec-le-ppge-de-severo-moto/

[2] http://www.guineaecuatorialpress.com/noticia.php?id=5707&lang=fr

FACE AU MESSAGE DU PRESIDENT OBIANG, LA CORED SE PRONONCE

Le 28 août 2014 passé, le président Obiang a rendu public son message au peuple équato-guinéen, où il explique sa quadrature du cercle. En vérité, l’intervention d’Obiang ne nous a pas surpris. La CORED l’avertissait déjà – en affirmant sa position – que le Dictateur, subissant la pression de l’opposition et des acteurs internationaux, méprisé par le peuple équato-guinéen qu’il trompe depuis trente cinq ans, allait essayer de manœuvrer en annonçant un changement en Guinée Equatoriale, pour finalement ne rien changer. Mais alors ! Un changement applaudi par ses thuriféraires de toujours, estomacs reconnaissants, qui ont aidé le dictateur à mettre en place le Dialogue National.

Le message — pauvre par le fond et par la forme– ne résiste pas à l’analyse la plus sommaire, pas pour le fait que nous allons l’accepter ou le refuser. Non. Simplement pour ouvrir le débat. Le président Obiang nous a offert ce qu’il veut et peut, mais ce n’est pas le changement (auquel aspire) le peuple équato-guinéen.  Nous soulignons deux raisons principales:

1. Si le dialogue national s’ouvre pour que le pays atteigne la démocratie, et est proposé par un Président de la République, Chef de l’Etat, Chef du Gouvernement, Arbitre et Modérateur, pourquoi ne nous propose-t-il pas l’agenda?

2. Le président Obiang, malgré toutes ses fonctions, sera-t-il le garant des accords pouvant être adopté(s) dans ce dialogue?

Alors, comme ce message n’est autre qu’une nouvelle pirouette pour répondre aux pressions internationales ; par le présent COMMUNIQUE, la CORED, pour la énième fois, veut réaffirmer sa position, devant le simulacre de dialogue national que propose le Dictateur équato-guinéen, dans les termes suivants:

Premièrement.- La CORED n’accepte pas le Dialogue National proposé par le président Obiang.

Deuxièmement.- Nous ne sommes pas pour qu’Obiang nous concède quoique ce soit. Nous sommes pour que le président Obiang reconnaisse la non-viabilité  de Guinée Equatoriale avec sa présence.

Troisièmement.- La CORED n’acceptera pas la proposition de Dialogue du président Obiang s’il n’y a pas des garanties de la Communauté internationale pour l’exécution d’accords négociés.

Quatrièmement.- La CORED ne négociera pas un changement pour ne rien changer.

Cinquièmement.- La CORED n’acceptera pas un dialogue national où le président Obiang est juge et partie. Par conséquence le président Obiang ne peut être ni arbitre ni modérateur.

Sixièmement.- En Guinée Equatoriale, le président Obiang le sait bien, il n’y a qu’Obiang. Ni gouvernement, ni Parlement, ni Sénat, ni opposition légalisée. En conséquence, l’opposition veut seulement négocier avec le président Obiang sa démission et la formation d’un gouvernement constituant, pour laisser place à un processus de transition démocratique

Septièmement.- Si le président Obiang veut continuer avec ses pirouettes, essayant de tromper sa propre ombre, la CORED se réserve le droit de continuer sa lutte, par d’autres moyens de pression, pour atteindre ses objectifs démocratiques.

Faite à Paris, le 2 septembre 2014

FIRMA A 7

LE SEUL DIALOGUE POSSIBLE AVEC TEODORO OBIANG NGUEMA PORTE SUR LES CONDITIONS DE SON DEPART

COMMUNIQUE DE LA CORED

Le 28 août 2014, le président Teodoro Obiang Nguema a rendu public un message au peuple équato-guinéen, où il explique son intention d’organiser à l’automne un Dialogue national pour que le pays s’achemine vers la démocratie. Pour la CORED, cette offre ne peut déboucher sur le changement que le peuple équato-guinéen attend. En effet, comment le Président de la République, chef de l’Etat et du gouvernement depuis 35 ans, pourrait-il être l’arbitre et modérateur d’un dialogue sincère ? Et, à la fois juge et partie de ce dialogue, comment pourrait-il être le garant des accords qui en découleraient ?

Devant cette nouvelle pirouette pour répondre aux pressions internationales, devant ce simulacre de dialogue proposé par le dictateur équato-guinéen, la CORED réaffirme sa position en six points :

1) La CORED n’accepte pas le Dialogue national proposé par le président Obiang.

2) Nous ne voulons pas qu’Obiang nous concède quoi qui se soit. Nous sommes pour que le président Obiang reconnaisse que la Guinée Equatoriale n’est pas viable en sa présence.

3) La CORED n’acceptera aucune proposition de dialogue du président Obiang s’il n’y a pas des garanties de la communauté internationale pour l’exécution d’accords négociés.

4) La CORED n’acceptera pas un dialogue national où le président Obiang est juge et partie. Par conséquent le président Obiang ne peut être ni arbitre ni modérateur.

5) La CORED souhaite négocier avec le président Obiang sa démission et la formation d’un gouvernement provisoire, pour laisser place à un processus de transition démocratique.

6) Si le président Obiang refuse cette négociation, la CORED se réserve le droit de continuer sa lutte pour atteindre ses objectifs démocratiques.

 Fait à Paris, le 2 septembre 2014

Lettre ouverte au Président des États-Unis d’Amérique, S.E. Barack H. Obama

Paris, 29 Juillet 2014

Señor Presidente,

Con el debido respeto y consideración, nos dirigimos a VE, por esta carta abierta, en nombre y representación de la Coalición para la Restauración de un Estado Democrático (CORED) en Guinea Ecuatorial, para exponerle la situación de nuestro país, que se encuentra actualmente al borde del caos y la desestabilización.

Señor Presidente, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, el Presidente de Guinea Ecuatorial,  es uno de los invitados por VE a participar en la Cumbre EE.UU-África, del 5 al 6 del mes de Agosto del año en curso. Sin ánimos de cuestionar esa decisión suya, nos cuesta, sin embargo, comprender que se  excluyan de la lista de los invitados a los presidentes Robert Gabriel Mugabe (Zimbabwe)Omar El-Béchir (Sudán) e Isaías Afowerki (Erytrea), por razones obvias de todos conocidas, mientras se le hace un honor inmerecido al presidente Obiang Nguema, el más longevo en el poder de África (35 años en el poder), y con un historial de graves violaciones de los derechos humanos más elementales de sus conciudadanos, equiparable con el de los otros presidentes excluidos en su lista. .

A pesar de esta contradicción, nuestra Coalición se felicita por esa invitación al Presidente Obiang por entender que las inversiones americanas en nuestro país así lo exigen. Consideramos, asimismo, que es una gran oportunidad para que VE le exhorte, una vez más, a que atienda a las exigencias de la oposición democrática de abandonar el poder de forma digna y ordenada,  para poner fin al drama del Pueblo de Guinea Ecuatorial, y contribuir así a evitar que la inestabilidad que conoce ahora la Región se extienda a nuestro País.

Como bien lo manifestó VE, en su primer discurso, el presidente Obiang es de estas personas que encaja perfectamente en esta frase: « A quienes se aferran al poder por medio de la corrupción, el engaño y la represión de la disidencia, sepan que están en el lado equivocado de la Historia, pero que les extenderemos la mano si están dispuestos a abrir el puño ».

Señor Presidente,en relación a los temas a tratar en la Cumbre USA-África, a saber: Gobernación, Paz y Futuras Generaciones, Guinea Ecuatorial es, sin duda, el peor ejemplo en cuanto a su aplicación.

En cuanto a la gobernación, no hace falta entrar en detalles sobre las actuaciones del régimen  respecto a las violaciones de los derechos humanos, la corrupción institucionalizada, etc. Lo que queremos señalarle son las maniobras con las que el régimen quiere presentarse en esa Cumbre.

Probablemente el presidente Obiang les anuncie que ha propuesto hablar con la oposición interna y  la oposición del exilio, pero esta simple manifestación, hecha en una reunión de su partido PDGE, al tiempo que calificaba las reivindicaciones democráticas de la oposición como “ladridos de perros”, no es una propuesta formal.

Son declaraciones sin precisar cuándo, dónde y con quiénes va a dialogar, no son más que una maniobra de distracción para confundir a la opinión pública nacional e internacional, y así  eludir las posibles preguntas sobre la tensión política que se vive en el país tras la aparición de nuestra Coalición política, cuyas exigencias han hecho que el presidente Obiang, por primera vez en sus 35 años de poder absoluto, reconozca la existencia de una oposición en el exilio.

En cuanto la paz, el pueblo guineano nunca ha conocido la paz desde su Independencia el 12 de octubre de 1968. A día de hoy, Guinea Ecuatorial sigue siendo una de las dictaduras más represivas del mundo.

El régimen de Obiang representa una real amenaza para la estabilidad en la zona,  la desestabilización es inevitable ante cualquier intento de continuidad de esta dictadura, o por cualquier intento de sucesión por uno de sus hijos, familiar u otro miembro de la dictadura.  Ante un Presidente Obiang cada vez más débil por la edad y la salud,  las luchas intestinas en el seno de la familia presidencial para hacerse con el poder y continuar con esta Dictadura, pueden acabar en  enfrentamientos armados entre los diferentes bandos que disponen de verdaderos ejércitos paralelos, incluidos mercenarios extranjeros.

 

En cuanto a las futuras generaciones, esta es la mayor preocupación de nuestra coalición, porque lo que está en juego aquí, es precisamente el futuro de nuestro país, de nuestros hijos. A pesar de los estragos que lleva causando esta dictadura en la población, su continuidad va producir el aniquilamiento total de las futuras generaciones.

El país ha entrado en recesión por el hecho de la diminución de la producción petrolífera. Guinea Ecuatorial con un PIB que ha pasado de 300 a 24000 dólares en tan solo 20 años, es decir, de pobre al país más rico de África, nada se ha hecho  en cuanto a la diversificación económica para preparar el después del petróleo, lo que puede conducir a que el pueblo se encuentra en una situación de pobreza como antes, con una juventud completamente abandonada y no preparada.

Creemos que no hace  falta recordarle  que en nuestro país las multinacionales estadounidenses están invirtiendo en el sector petrolífero y que pensamos que esa inversión no estaría garantizada si no hay paz y estabilidad. No sería pues normal que después de tanta inversión americana, nuestro pequeño  país, de menos de un millón de habitantes, vuelva a su situación anterior de pobreza, lo cual pondría en tela de juicio los sagrados principios democráticos de los Estados Unidos, basados en la defensa de las libertades de los pueblos oprimidos.

Señor Presidente, ante este panorama desolador, nuestra propuesta se basa en que después de más de 20 años del llamado “ensayo democrático”,  el régimen de Obiang no tiene la capacidad ni voluntad de organizar unas elecciones libres, democráticas y transparentes que darían paso a un Estado de Derecho capaz de afrontar el gran reto de frenar este  caos. Optamos por la vía no violenta para dar una salida digna a Obiang y su familia  a fin de llevar a cabo, una transición controlada y bajo las medidas de seguridad de la comunidad internacional.

Señor Presidente,Esperamos que en esta Cumbre USA-África pueda cumplirse las expectativas de Su primer discurso como el primer presidente afroamericano de los Estados Unidos de América. Nuestro pueblo sigue albergando las esperanzas de salir del actual impasse político sin más dramas al tiempo que solicitamos Vuestra mediación entre Obiang y la Oposición Democrática a fin de propiciar un verdadero cambio político que permitirá el restablecimiento de un Estado Democrático de Derecho en nuestro país. Como Ud. mismo lo dijo en su día, “África necesita Instituciones fuertes y no de hombres fuertes”.

Muy alta y fraternal consideración.

Por la CORED

Raimundo Ela Nsang

Secretario Ejecutivo