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Guinée Equatoriale : lettre à Monsieur Ela Nsang Raimundo

Paris, le 5 juillet 2017

Guinée Equatoriale : lettre à Monsieur Ela Nsang Raimundo

Vous nous avez fait part de l’agression verbale dont vous avez été récemment l’objet et du harcèlement que les représentants en France du régime dictatorial au pouvoir et les faux opposants créatures stipendiées du régime exercent à votre égard. S’ajoute à cela la malhonnêteté des media financés par le régime Obiang qui cherchent à détruire votre image de seul opposant légitime.

Toutes ces personnes cherchent visiblement à vous décrédibiliser dans un moment où la dictature se trouve dans une mauvaise posture vis à vis du peuple, avec la crise économique et avec le procès des BMA. Nous savons que ce moment politique est lorsque le peuple équato-guinéen prenant conscience de la situation va chercher à se ranger derrière les leaders politiques les plus crédibles.

Nous vous connaissons depuis que vous êtes en France, et nous savons le courage qui est le votre dans cette lutte politique. Nous vous réitérons notre soutien politique et vous assurons de notre amitié.

Pierre Boutry

Responsable de la Commission Afrique

Le Parti CORED s’inquiète de la légèreté de la peine requise par le Procureur de la République

Communiqué

Le Parti CORED se félicite que la justice française soit allée au bout de la procédure malgré les manœuvres de la dictature. Cependant, le parti CORED s’inquiète de la légèreté de la peine de trois ans d’emprisonnement requise par le Procureur de la République à l’encontre de Teodoro Nguema Obiang pour les faits de corruption et de détournement d’argent public appartenant au peuple de la Guinée Equatoriale, considérant l’ampleur et les conséquences des  crimes économiques considérés.

Après plus de 20 ans d’exploitation pétrolière, pendant lesquels le pays est passé de la plusgrande pauvreté en Afrique à la richesse au niveau du PIB, le pays se trouve dans un état catastrophique. La crise économique causée par la diminution du prix du pétrole a pris de cours une élite corrompue qui avais conçu un système de détournement de fonds publics via la construction des grands projets d’infrastructures, tandis que la paix sociale était maintenue pas les emplois précaires générés par les constructions et les services autour de l’industrie pétrolière. Le pouvoir s’est maintenu par le clientélisme, la répression et la corruption.

Le dictateur Obiang qui a peur du savoir et l’instruction, a adopté la stratégie de laisser le peuple croupir dans la misère et l’inculture, n’a eu nulle intention de développer le pays ni de faire aucune diversification économique, comme l’a signalé un  récent rapport de l’organisation Human Right Watch.Aujourd’hui le peuple équato-guinéen subit un état chaotique, le chômage, la criminalité. Le pays est devenu l’un des plus dangereux, comme l’indique les ‘Conseils aux voyageurs’ du Ministère des affaires étrangères français .

La solutions viendra par la normalisation de la vie politique et le rétablissement de l’Etat de droit. Le dictateur Obiang refuse toute ouverture politique, continue ses manœuvres de destruction de la vraie opposition, notamment le Parti CORED. Il a, pour cela, financé une opposition mascarade en exil, la fausse CORED, l‘association Coalition CORED’, qui s’est présentée indûment comme partie civile au nom de peuple équato-guinéen dans le procès des Biens Mal Acquis.

Au regard de cette situation, le Parti CORED rappelle aux juges le caractère historique de leur décision et du message qui sera envoyé au monde pour des personnes qui détourne les fonds publics.

En pratique, par la suite, une condamnation qui se limiterait à la confiscation des biens sans passer par une peine de prison ferme effective serait une victoire pour la famille Obiang et tous les corrompus du monde, serait une échec pour notre peuple en quête de justice non seulement après les crimes de Teodorin mais aussi après ceux de tous les membres du clan responsables des mêmes faits, serait aussi un échec pour les autres peuple africains dont les dirigeants sont également poursuivi en France dans l’affaire des Bien Mal Acquis.

Paris 6 Juillet 2017

Pour une Guinée Equatoriale Libre et Démocratique

Le Secrétaire Général

Agression et harcèlement du Secrétaire Général du parti CORED

Communiqué du Parti CORED

Le Parti CORED dénonce les actes d’agression verbale, d’harcèlement et d’atteinte à l’honneur à l’encontre de son Secrétaire General, Raimundo Ela Nsang, qui a eu lieu devant le Palais de Justice de Paris le mercredi 28 juin vers 21h. Ces actes ont lieu de façon régulière depuis 2014 de la part d’un groupe de personnes qui avait été expulsées peu après la création de la CORED.

Le dernier de ces actes vient de se produire jeudi à la sortie de la quatrième journée d’audience du procès des Biens Mal Acquis contre le fils d’Obiang. Après une provocation, M. Ela Nsang leur a répondu en leur disant « regardez-moi !», dans un geste pour signifier qu’il ne pouvait pas céder à leurs intimidations, ces derniers ont commencé à enregistrer la scène sans son consentement et ont commencé à l’agresser verbalement.

Les images ont été par la suite postées sur les réseaux sociaux suivies d’une histoire inventée et calomnieuse, l’accusant globalement d’être acheté par le PDGE, le parti d’Obiang. Dans cette agression était présents, Severo Moto Nza, Celestino Okenve Ndo et Salomon Abeso Ndong dont l’épouse a filmé en vidéo. Depuis la publication de cette nouvelle, Raimundo Ela Nsang est insulté sur les réseaux sociaux.

Le parti Cored rappelle que ces personnes après leur expulsion de la Cored, se sont constituées en association en France en usurpant le nom de la CORED sous la forme ‘Coalition Cored’, avant de se porter partie civile dans le procès des Biens mal acquis.

Mr Raimundo Ela avait déjà porté deux plaintes le 24 Octobre 2014 au commissariat du VIII arrondissement de Paris, une pour usurpation du nom CORED et l’autre pour calomnie et atteinte à l’honneur. Ces deux plaintes n’ont pas eu de suites. Il a encore porté plainte le 7 juillet 2015 pour les mêmes motifs, une enquête a été ouverte et l’affaire est en cours au Tribunal de Grande Instance de Paris, au pôle financier (section F2). La juge, informée de la plainte, n’a pas encore décidé d’accepter ou non la Coalition CORED comme partie civile. Etant gênés par ce fait, ils ont inventé l’histoire que Raimundo Ela Nsang est au service des intérêts du fils Obiang comme un témoin de sa défense, et qu’il est monté dans la voiture de l’ambassadeur, celle qui passe derrière la vidéo après la discussion.

La dictature de Teodoro Obiang Nguema utilise de multiples méthodes d’attaque des opposants politiques réels. Pour le Parti CORED, Salomon Abeso Ndong est d’abord un protégé d’Armengol Ondo Nguema, frere d’Obiang, réfugié à Londres et qui lutte maintenant contre la vraie CORED, sans jamais organiser des activités politique à Londres, et a réussi à trouver des collaborateurs parmi des opposants historiques très peu visibles.

Raimundo Ela a saisi le procureur en demandant que ces personnes soient entendues avant de quitter le territoire français à la fin du procès de bien Mal acquis le 6 juillet 2017. Suite à ces faits, le Parti CORED demande :au gouvernement français et à l’Office Français de Protections des Réfugiés et Apatrides, de fournir la protection nécessaire et d’agir pour que les responsables de cette agression soit entendus par la justice française avant de quitter le territoire français.

Paris 30 Juin 2017

Raimundo : Okenve, Okenve, regarde-moi
Okenve : Quoi, quoi, je te regard, qui tu es, tu ne m’arrive pas à la cheville, tu n’es rien, tu n’es rien, ni politiquement, ni scientifiquement, ni …..quement
Raimundo : La dictature que nous avons vécu jusqu’à nos jours est maintenue grâce a des personne comme toi.
Severo Moto : tu l’as vécu toi aussi
Okenve: ça ne va pas la tête
Okenve: Je suis professeur d’université et toi ? tu es quoi ?
Raimundo : Je suis ingénieur pétrolier
Severo Moto : se moque
Okenve: Et quoi, C’est ce que tu fais ici, comme ingénieur pétrolier à Paris
Severo : attention, attention
Okenve : Ingénieur pétrolier à Paris, idiot
Epoux de Salomon : laisser ça, je l’ai filmé.
Raimundo : La dictature que nous vivons jusqu’au aujourd’hui est grâce à ces mecs là
Filiberto Ntututum : va avec l’ambassadeur (référence la voiture qui passe derrière)
– Raimundo : Salomon, ne me filme pas eh
Salomon : je t’ai filmé, je t’ai filmé, des rires

Bien Mal Acquis : vers un procès politique suite à l’intervention comme témoin de l’ancien-mercenaire britannique Simon Man

Communiqué du Parti CORED

Suite aux deux premiers jours d’audience du procès des Biens mal acquis, après les échanges et les annonces des témoins des parties, le parti politique CORED met en garde sur les manœuvres du président Obiang, autour des témoins choisis et au travers de la participation de l’association CORED comme partie civile.

Les avocats de Téodorin Nguema ont annoncé que l’ex-mercenaire Simon Man qui avait raté le coup d’Etat contre Téodoro Obiang en 2004 mené par l’opposant Severo Moto, sera leur témoin. Alors que l’association CORED est considérée comme partie civile, le procès ne peut maintenant que glisser sur le terrain que souhaite le régime. Simon Man lui permet d’argumenter sur un complot politique. Le régime d’Obiang au travers de son ambassade à Paris, avait déjà annoncé qu’il considérait la procédure comme un complot politique avec à la base Severo Moto et la Coalition CORED[1]. Le témoignage de Simon Man, au solde du régime d’Obiang, viendra réconforter l’idée du complot de l’occident, notamment la France avec son ex-compagnon d’aventure, Severo Moto Nsa. NB : Vidéo sur le coup d’Etat raté : https://coredge.org/coup-detat-a-obiang/

En se référant à la déclaration de l’avocat de l’association CORED qui a dévoilé les objectifs de son client à savoir que leur association voudrait administrer les biens qui peuvent être saisis par la justice française au nom du peuple de Guinée Equatoriale. Le peuple équato-guinéen n’a pas la possibilité de s’exprimer librement, mais il ne pourrait pas accepter que l’argent issu de ce procès puisse être administré par une association avec à sa tête, Salomon Abeso Ndong, souvent qualifié de faux opposant et soupçonné d’enrichissement illicite par le site internet d’un des opposants qui vient pourtant de s’unir avec lui pour être membre de la coalition de la partie civile[2].

L’association CORED a, dans plusieurs de ses 8 sites internet en français, déjà listé, sans aucune étude en référence, 310 assassinats par le régime d’Obiang[3][4], pour désigner des familles à indemniser, laissant de côté plusieurs dizaines de milliers d’assassinats de la dictature familiale après l’indépendance en 1968.

En outre, les avocats de l’association CORED ont aussi plaidé que les opposants de la partie civile ne peuvent pas rentrer en Guinée Equatoriale, or deux d’entre eux y résident habituellement. Ils ont voyagé pour ce procès et devraient rentrer tranquillement après. En réalité, aucun opposant politique pouvant réellement nuire aux intérêts de la famille Obiang ne peut venir et retourner tranquillement en Guinée Equatoriale pour un tel procès.

L’association Coalition CORED est malheureusement une organisation qui agit dans le sens des manipulations du régime. Elle n’a pas aucune légitimité pour représenter le peuple de la Guinée Equatoriale. Elle ne peut montrer clairement qui sont ses 18 partis politiques membres, leurs leadeurs, ou leurs représentations nationales.

Le parti politique CORED ne s’oppose pas à la constitution d’une partie civile équato-guinéenne, mais constate qu’en fonction de la réalité actuelle, le peuple ne peut pas s’exprimer librement et que l’opposition en exil véritable n’avait pas les moyens pour se constituer partie civile.

Comme l’a déclaré l’avocat de sherpa, le procès est historique et le jugement rendu sera historique. Dans le cas de la Guinée Equatoriale, avec ou sans partie civile, tous les éléments nécessaires sont présents pour pouvoir rendre un jugement exemplaire, afin que justice soit faite pour le peuple de Guinée Equatoriale.

Nous demandons une seconde fois à la presse internationale de considérer avec rigueur tous les acteurs participants au Procès des Biens Mal acquis en Guinée Equatoriale, à enquêter au-delà des apparences factices, pour faciliter la tenue d’un procès qui puisse ensuite devenir exemplaire.

Le Parti CORED

Paris, 22 Juin 2017

[1] http://www.jeuneafrique.com/448571/societe/biens-mal-acquis-2/

[2] http://www.guinea-ecuatorial.net/inicio.asp?cd=ni9225

[3] http://www.cored.website/

[4] http://cored.tv/

 

Procès des biens mal acquis : Parti CORED rejette les arguments de complot politique s’appuyant de la soi-disant partie civile.

Communiqué

Avant le début du procès des Biens mal acquis, le parti CORED rejette les arguments de complot et de déstabilisation politique que le régime d’Obiang attribue à l’affaire de bien Mal Acquis lors de la conférence de presse de vendredi tenue par l’ambassadeur de Guinée Equatoriale à Paris[1], Miguel Oyono Ndong, où il a pris comme référence la partie civile constituée par l’opposant politique résident en Espagne Severo Moto en association avec la Coalition CORED.

Nous avons dénoncé et continuons de dénoncer les connexions avec preuves à l’appui qui existent entre ces prétendus opposants et le régime d’Obiang[2], ce qui leur permet d’avoir des arguments pour crier au complot politique de la France.

Au cœur de cette manipulation, Salomon Abeso Ndong, proche de la famille d’Obiang[3], exilé politique au royaume uni depuis début 2000, après avoir connu des difficultés avec son protégé, le frère d’Obiang Armengol Ondo Nguema qui s’oppose à Teodorin Nguema Obiang.  Il a été recruté depuis lors pour travailler comme faux opposant en exil. Notons qu’il n’exerce jamais d’activités politiques à Londres où il est même connu comme ami des diplomates Equato-Guinéens[4].

Il dispose de gros moyens économiques que le régime met à sa disposition pour avoir à son solde les soi-disant opposants politiques en exil comme Severo Moto, qui accepte de venir exécuter ces manœuvres de façade à Paris une fois légalisée une association du nom de la Coalition CORED pour faire confondre les noms et affaiblir notre organisation politique.

Le Parti CORED ne s’oppose pas à la constitution de partie civile Equato-guinéen dans l’affaire des Biens mal acquis, et reconnait que la partie civile puisse produire des témoignages véridiques qui illustrent les abus du fils d’Obiang comme ce fut le cas de l’entrepreneur Italien Roberto Berardi.

Néanmoins il faudra veiller à ce que cette action n’apporte pas des arguments au régime et affaiblisse le travail d’une formation politique qui se bat pour la démocratisation du pays depuis la France.

Salomon Abeso Ndong et Nieves Jahr Nchama avaient été exclus de notre organisation politique[5] quand nous avons découvert qu’ils travaillaient pour le régime. Ils ont contacté les services de Severo Moto, lequel avait refusé de faire partie de notre coalition et par manque de visibilité a accepté leur offre de collaboration. Aujourd’hui, Nieves Nchama qui été initialement la Secrétaire Générale de cette fausse CORED est nommée conseillère à la présidence de la République de Guinée Equatoriale[6] et les autres ont obtenu une légalisation en France en tant qu’association et se sont insérer comme partie civile dans l’affaire de BMA.

Nous croyons que le procès qui démarre en 2007, que les organisations Sherpa et Transparacy international ont conduit avec courage, ne devrait pas voir l’intromission de personnes qui puise mettre à mal la crédibilité du procès. Ce procès est le premier du genre et de son issue dépend le sort d’autres peuples qui attendent que justice soit faite contre les détournement des élites corrompus.

Dans ce cadre, le Parti CORED rejette les arguments de l’ambassadeur de la Guinée Equatoriale accusant le procès d’un complot politique avec l’argument de supposés opposants.

Demande à tous les organes de presse Internationale de faire attention avant de donner une couverture médiatique à ces supposés opposants politiques et faire vérifier les faits que nous avançons dans ce document. Le financement de plus d’une dizaine de voyages à Paris dans les hôtels de luxes, en conférences et les honoraires de leurs avocats. Dans un moment où la moralisation de la vie politique est au cœur de sujets en France, une lumière sur le financement des activités de ces supposés opposants est nécessaire.

Nous demandons aux organes de presse qu’ils donnent la voie à la dure réalité du peuple Equato-Guinéen, qui avec la crise économique subit actuellement la dure répression de l’appareil d’Etat qui cherche à se maintenir au pouvoir en empêchant toute velléité de contestation populaire.

Paris 19 juin 2016

Pour une Guinée Equatoriale Libre et Démocratique

[1] http://www.jeuneafrique.com/448571/societe/biens-mal-acquis-2/

[2] https://coredge.org/stratageme-du-regime-dobiang-pour-creer-la-confusion-sur-la-cored/

[3] http://www.guinea-ecuatorial.net/inicio.asp?cd=ni9225

[4] http://www.abaha.es/que-busca-salomon-abeso-ndong-en-la-embajada-de-guinea-ecuatorial-en-londres-siendo-un-exiliado-politico/

[5] http://www.france-guineeequatoriale.org/madrid-des-dissidents-de-la-cored-donnent-une-conference-de-presse/

[6] http://www.guineaecuatorialpress.com/noticia.php?id=7339&lang=fr

 

A la rencontre des candidat(e)s aux législatives 2017-Antoinette Guhl, Candidate EELV


A quelques jours du premier tour des élections législatives, le parti politique d’opposition en exil CORED Guinée Equatoriale a pris l’initiative d’interviewer des candidat (es) aux élections législatives français 2017 (Paris, Ile de France) pour connaître leur position sur la situation en Afrique, notamment sur les dictatures concentrées en Afrique centrale.

Politique française et qualité des processus électoraux en Afrique, Lettre ouverte à Emmanuel Macron

Collectif de Solidarité avec les Luttes Sociales  et Politiques en Afrique, Paris.

Paris, le 2 juin 2017

Lettre ouverte à l’attention de : M. Emmanuel Macron, Président de la République française

Objet : Politique française et qualité des processus électoraux en Afrique

 

Monsieur le Président de la République française,

Depuis 2009, le Collectif de Solidarité avec les Luttes Sociales et Politiques en Afrique, à Paris, soutient la démocratisation de l’Afrique au travers du renforcement de la qualité des processus électoraux. Les deux dernières années, 2015 et 2016, ont été très chargées avec 45 élections sur 2 ans sur 54 pays, 25 présidentielles et 20 législatives[1]. Elles, ont mis en exergue, dans l’actualité internationale, les élections en Afrique et les difficultés de certains pays.

Depuis cinq ans, l’Elysée n’a pas pris en considération la qualité des processus électoraux en Afrique, alors que des recommandations lui avaient été transmises en ce sens[2]. Pendant les cinq années à venir, des processus électoraux seront de nouveau détournés, de manière parfaitement prévisible[3]. Au pire vingt-sept ans après le lancement continental du multipartisme, le blocage du processus de démocratisation continental depuis 2005, pourrait aboutir à la transformation d’une partie des régimes concernés en ‘dictatures de parti politique’[4].

Par cette lettre, le Collectif de Solidarité avec les Luttes Sociales et Politiques en Afrique propose à la nouvelle Présidence française d’abandonner définitivement l’inertie et les faux-semblants, utilisés face à certains chefs d’Etat, et d’engager la politique française dans le sens d’un soutien sans ambiguïté à la démocratisation des Etats africains, en prenant en compte la qualité des processus électoraux.

L’année 2016, a été particulièrement dure pour la démocratie : des présidentielles contestées se sont succédées dans sept pays, où des présidents jamais démocratiquement élus, ou leurs familles, accumulaient 3, 4 ou 5 mandats, en Ouganda, au Congo Brazzaville, à Djibouti, au Tchad, en Guinée Equatoriale, au Gabon, en Gambie.

Fin 2016, si le chef d’Etat sortant en Gambie, Yahya Jammeh, n’a pas réussi à s’imposer par la force, cela n’a pas été le cas, lors de quatre inversions de résultats à la compilation et à la publication des résultats, au Congo Brazzaville, à Djibouti, au Tchad, et au Gabon[5]. A Djibouti, un massacre a eu lieu en amont du scrutin. Au Congo Brazzaville et au Gabon, des massacres ont été commis par les forces armées après la publication de faux résultats. Au Congo Brazzaville, un conflit dans le Pool a suivi, générant de nouvelles victimes[6]. En Ouganda et en Guinée Equatoriale, les processus électoraux ont été détournés en amont du scrutin comme dans une majorité de cas d’élections présidentielles en pays non-démocratiques en Afrique depuis 1990[7]. Les cercles vicieux entre fraudes, répressions et faux dialogues perdurent.

La crise électorale qui persiste au Gabon a mis en évidence le rôle des acteurs internationaux : l’Union européenne (Ue) a été témoin au travers de sa Mission d’observation électorale, et le président de l’Union africaine (Ua) en 2016, Idriss Déby, a été identifié comme complice principal de la Cour constitutionnelle dans l’inversion du résultat[8]. Sans concertation avec l’Ue, sous l’influence de Manuel Valls, Jean-Marc Ayrault a fini par accepter l’inversion du résultat, en se justifiant par un renvoi vers les législatives, alors que la grande majorité des Gabonais attendaient que leur vote soit reconnu[9]. Suite au silence du gouvernement français sur le massacre de la Garde Républicaine du 31 août 2016, cette approche a été assimilée à un soutien à Ali Bongo dans la continuité de celui de 2009[10], alors que, d’un autre côté, l’Ue se battait, elle, contre la récupération et l’instrumentalisation de ses Missions d’observation électorale et invitait le « gouvernement gabonais à s’engager dans un dialogue politique intensifié avec l’UE, dans le respect de l’accord de Cotonou »[11]. La position de l’ancien gouvernement français a affaibli la position européenne, sur l’accord de Cotonou, sur les Missions d’observation électorale, et sur l’approche globale, globale par rapport à chaque crise, mais aussi par rapport à l’ensemble des activités européennes sur le continent africain.

Lors du mandat de François Hollande, un décalage entre la Présidence française et le Service Européen pour l’Action Extérieure (SEAE) de l’Ue est apparu. François Hollande ne reprenait pas l’approche globale selon la conception européenne actuelle, quand il supprimait de ses discours la partie « démocratie et Etat de droit », quand il concevait les actions politiques en faveur de la démocratie uniquement comme des suites d’actions militaires en gestion de crise, ou quand il n’envisageait correctement l’approche globale qu’en cas de suite de guerre et d’Etat failli. La qualité d’une politique supranationale concernant l’Afrique se juge dans la capacité à équilibrer et associer les pôles ‘Démocratie et Etat de droit’, ‘Paix et sécurité’, ‘Economie et développement’, qui nécessite, en période de focalisation sur la lutte contre le terrorisme, d’encadrer correctement l’approche militaire, pour que des dirigeants non-démocratiques ne profitent pas des négociations militaires.

Au Gabon, la communauté internationale a une part de responsabilité dans le pourrissement pour avoir poussé Jean Ping à recourir à la dite Cour constitutionnelle puis l’avoir ensuite abandonné après la manipulation d’Idriss Déby et de cette cour constitutionnelle. En n’exigeant pas, au-delà de l’exercice de la Cour constitutionnelle, une vérification réelle des procès-verbaux des bureaux de vote, la communauté internationale, réunie lors de l’Assemblée générale de l’Onu du 20 au 26 septembre 2016[12], est entrée dans une fausse légalité adossée à une absence d’Etat de droit. Le résultat de l’examen préliminaire de la Cour pénale internationale (CPI) est maintenant attendu[13]. Si les autorités gabonaises persistent à refuser de répondre à l’invitation de l’Ue au dialogue politique approfondi prévu par l’article 8 de l’accord de Cotonou, un processus de consultation au titre de l’article 96 pourrait être lancé et aller, conformément à la résolution du Parlement européen du 2 février 2017[14], vers des « des sanctions ciblées aux responsables des violences post-électorales, des abus des droits de l’homme et du sabotage du processus démocratique dans le pays ».

La communauté internationale a appris à empêcher les coups d’Etat militaires. Intégrant la Responsabilité de protéger les populations, intervenant au démarrage des crises, elle arrive à limiter la gravité des conflits armés et la hauteur des bilans des victimes de crises. Cependant, elle n’a pas expérimenté correctement la prévention dissuasive des inversions de résultats électoraux, qui génèrent pourtant de nombreuses victimes. Actuellement, le nombre de massacres d’Etat dans des conflits électoraux augmente sans que la communauté internationale n’ait mis en place des mécanismes de prévention et de dissuasion adaptés. Les victimes signalent l’entrée d’un pays dans un cercle vicieux d’impunité, de répression, et d’élection fraudée qui garantit l’impunité. Les processus de démocratisation se figent de nombreuses années faute d’interventions suffisamment tôt. La communauté internationale est facilement neutralisée et accusée d’ingérence par des pouvoirs sans légitimité.

Le 12 avril 2016, dans le Monde, vous avez montré votre intérêt pour ces questions en déclarant[15]: « J’entends les aspirations démocratiques des citoyens d’Afrique. Si je suis élu, je défendrai le respect des principes démocratiques fondamentaux partout en Afrique et je soutiendrai l’action de l’Union africaine, qui a démontré sa capacité d’action sur ce terrain. »

Le 20 mars 2015, le Directeur général du Département Afrique du SEAE, Nicholas Westcott répondait au Collectif de Solidarité avec les Luttes Sociales et Politiques en Afrique, Paris à propos des actions inopérantes de l’Ue lors de la présidentielle togolaise[16] : « Au cours des dernières années, l’Ue et l’Afrique ont renforcé leur coopération dans le domaine de la gouvernance démocratique… En particulier, la coopération en matière électorale est au cœur du partenariat Europe-Afrique. Au cours de ces dernières années, l’UE a renforcé sa coopération avec l’Afrique dans les domaines de l’observation et l’assistance électorale. » Malheureusement, ces efforts européens n’ont pas empêché qu’en 2016 l’Ua ait été impliquée dans deux inversions de résultats, au Tchad et au Gabon, au travers du rôle de son président Idriss Déby, et, dans deux inversions de résultats, au travers de fausses Missions d’observation, au Tchad et à Djibouti[17].

Onu, Ue et Ua tentent de respecter les principes de subsidiarité et de complémentarité : en Afrique, l’Onu et l’Ue donnent la priorité à l’Ua. Ces principes sont appliqués maintenant plus ou moins correctement dans le cas des crises sécuritaires et militaires. Ils ne fonctionnent pas sur les conflits électoraux, sans doute parce que l’Ua n’est pas composée d’une majorité d’Etats dont les chefs seraient élus selon les règles de la démocratie[18]. Ces principes nécessiteraient que l’Ua soit moteur sur l’Etat de droit, la légalité, et la démocratie. Elle est, au contraire, reconnue actuellement pour sa passivité ou les services rendus dans des processus électoraux détournés. Pendant les conflits électoraux, les populations africaines n’attendent rien de l’Ua.

A ce stade, l’utilisation des règles de subsidiarité et de complémentarité au profit de l’Ua conduit à une solidarité des chefs d’Etat non-‘élus démocratiquement’. Si, comme au Gabon, cela empêche la démocratisation d’un pays, ces principes utilisés à contre-emploi empêchent également le processus de démocratisation continental de redémarrer. Ce ‘malentendu’ pourrait conduire à une augmentation rapide des tensions entre les populations et chefs d’Etat non-‘élus’, en particulier en Afrique centrale.

Tant que les démocraties réelles ne seront pas majoritaires à l’Ua, l’Ue, si elle veut rester fidèle à ses principes, ne pourra éviter un long et délicat dialogue avec Ua sur la qualité des processus électoraux. Ce dialogue a peut-être commencé le 15 mai 2017 lors du Conseil des Affaires étrangères où a été invité le tchadien Moussa Faki Mahamat, le Président de la Commission de l’Ua. Pour l’instant, pour l’Ue, sur ce sujet[19], « Les progrès dans la gouvernance sont inégaux. La démocratie gagne du terrain, mais elle doit être nourrie car l’intégrité du processus électoral est souvent contestée et les changements constitutionnels ou les tentatives de permettre aux titulaires de se maintenir au pouvoir se produisent. »

Le 24 février 2016, à Bujumbura, l’ancien Secrétaire général des Nations-Unies, Ban Ki-moon a déclaré[20] : «Nous devons cesser d’accorder la priorité à la gestion des crises et nous tourner vers une culture d’action précoce et de diplomatie préventive ». En ce sens, l’année 2016 a été jalonnée d’échecs pour la communauté internationale, l’Ue et l’Onu en particulier. Eviter de se contenter de gérer les crises électorales a posteriori, éviter de prévenir les conflits électoraux sous l’influence de présidents qui se moquent de la démocratie, ne peut se faire qu’en soutenant encore plus clairement et plus fermement la démocratie. Cela implique de mettre politiquement l’accent sur la qualité technique des processus électoraux.

Si l’Ue souhaite continuer d’accompagner l’Afrique vers la démocratie, elle se confronte à un processus de démocratisation continental globalement arrêté depuis 2005, et devra réformer la politique européenne autour de nouvelles initiatives. Si la politique française restait dans la continuité du précédent quinquennat, très peu sensible à la qualité des processus électoraux en Afrique, alors la relation Europe-Afrique serait impactée à long terme et ne se rénoverait pas comme elle aurait pu le faire.

A chaque nouveau président français, se repose la question d’une rupture ou d’une continuité dans la politique française. La relation avec les ex-colonies françaises reste prépondérante. La persistance des régimes basés sur des chefs d’Etats et des anciens partis uniques datant d’avant 1990 continue de poser problème. Les « dictateurs » reconnus officiellement, par le soutien international ultérieur à une transition vers la démocratie, ne peuvent pas être seulement les « dictateurs » après leurs chutes. En 2017, dans les 20 ex-colonies françaises, il reste encore huit dictatures stables : Congo Brazzaville, Cameroun, Tchad, Djibouti, Gabon, Togo, Algérie, Mauritanie. En Côte d’Ivoire, une démocratisation réelle est encore attendue, qui soit basée sur une expression politique sans entraves et un règlement politique inclusif suite à la guerre[21].

Cette liste est connue parce que la réalité des élections fraudées, des processus électoraux détournés et, dans quelques cas, aux résultats inversés est incontestable[22]. Ces élections sans démocratie s’accumulent pour chaque chef d’Etat ainsi plusieurs fois non-élus : 2 pour Ould Abdel Aziz en Mauritanie, Ali Bongo au Gabon, Alassane Ouattara en Côte-d’Ivoire, 3 pour Denis Sassou Nguesso au Congo Brazzaville, Faure Gnassingbé au Togo, 4 pour Paul Biya au Cameroun, Ismail Omar Guelleh à Djibouti, Abdelaziz Bouteflika en Algérie, 5 pour Idriss Déby au Tchad. Dans 3 pays, le cumul est familial, 5 élections sans démocratie au Gabon, 3 pour Omar Bongo et 2 pour Ali Bongo, 5 élections à Djibouti, 1 pour Hassan Gouled Aptidon et 4 pour son neveu Ismail Omar Guelleh, 6 élections au Togo, 3 pour Gnassingbé Eyadéma et 3 pour son fils Faure Gnassingbé. L’historique électoral de chacun de ces pays depuis 1990 renvoie à l’historique de l’influence française.

Entre 2012 et 2017, la démocratisation a avancé en Tunisie, à Madagascar, au Burkina Faso, en Centrafrique, mais l’exécutif français n’a pas réussi à s’associer correctement à ces progrès en raison de ses liens avec des dictatures. Les ambigüités autour du coup d’Etat constitutionnel en République du Congo ont rapidement fait oublier la révolution au Burkina Faso. Surtout, pendant 5 ans, Gouvernement et Elysée ont été inaudibles sur la qualité des processus électoraux, le seul levier disponible dans la non-violence pour aller vers des alternances et la fin des régimes qui désespèrent les populations depuis 1990. En outre, entre 2012 et mai 2017, l’absence de soutien suffisant à la démocratie en Afrique de la part de l’Elysée et du gouvernement a fragilisé la relation entre ceux-ci et certains partis politiques français, plus exigeants sur ces points.

Pendant votre mandat, une centaine de législatives et de présidentielles auront lieu en Afrique[23], dont une quarantaine dans des pays qui n’ont pas encore franchi le cap d’un passage avéré et indiscutable à la démocratie. Une majorité de ces processus électoraux seront détournés en amont sans que les missions d’observation ne fassent d’effet. Pour commencer, les réactions françaises et internationales seront particulièrement attendues dans la crise régionale électorale d’Afrique centrale, autour des législatives suivant des inversions de résultat de présidentielle, en République du Congo, au Gabon, et au Tchad, alors que se dérouleront aussi en 2018 des élections au Cameroun et en Guinée Equatoriale. Dès début 2018, se dérouleront les législatives à Djibouti, puis mi-2018 des législatives au Togo. L’année 2018 sera particulièrement difficile avec entre 11 et 14 élections en pays non-démocratiques en Afrique, Djibouti, Guinée Equatoriale, Egypte, Togo, Zimbabwe, Cameroun, Swaziland, Mauritanie, et éventuellement Gabon, si le scrutin n’a pas déjà eu lieu en 2017, et Sud Soudan, si les scrutins ne sont pas reportés. Cinq ou six de ces élections se dérouleront dans d’anciennes colonies françaises. En outre, en Afrique de l’Ouest, le Togo, qui a connu déjà 4 inversions de résultat de présidentielle depuis 1990, Faure Gnassingbé refuse de réaliser les réformes prévues par l’Accord politique globale (APG) de 2006 dont la limitation à deux mandats présidentiels de cinq ans.

Pour toutes ses raisons, le Collectif de Solidarité avec les Luttes Sociales et Politiques en Afrique recommande à la Présidence française et au nouveau gouvernement français, de :

Au sujet des élections qui suivront dans des pays non-démocratiques et sans alternance,

  • Engager la politique française dans un soutien sans ambiguïté à la démocratisation des Etats africains, en encadrant l’influence militaire en période de lutte contre le terrorisme, dans une approche globale intégrant le soutien de la « démocratie et de l’état de droit », au même titre que le « développement », et « la paix et la sécurité »,
  • Soutenir au sein de l’Ue une politique européenne s’engageant dans un soutien accru à la démocratie en Afrique, dans cette même approche globale équilibrant les trois grands pôles, politique de défense et sécurité, politique de développement économique et politique de soutien à la démocratie et à l’Etat de droit,
  • Engager la diplomatie française dans le soutien de la démocratie en Afrique centrale, pour faciliter une sortie de la crise régionale électorale de l’Afrique centrale, suite à la succession en 2016, lors de présidentielles, de trois inversions de résultat à la compilation des procès-verbaux et à la publication des résultats, au Congo Brazzaville, au Tchad et au Gabon,
  • Prendre, rapidement, avec l’Ue, des initiatives pour que les processus électoraux des législatives au Congo Brazzaville, au Gabon, à Djibouti, au Togo, au Cameroun, en Guinée Equatoriale, en Mauritanie et au Tchad, soient organisés dans le respect des règles de la démocratie, en insistant en particulier sur le découpage des circonscriptions au niveau desquels existent des déséquilibres géographiques anormaux, sources probables d’inversions de majorité[24],
  • Promouvoir la nécessité de conditions préalables indispensables à un processus électoral :
    • absence de répression de l’opposition,
    • état de droit préalable minimum : liberté de la presse, liberté de manifester, liberté de s’organiser pour la société civile et les partis politiques,
    • dialogue inclusif avec l’opposition,
    • consensus sur la composition d’une Commission électorale indépendante neutre,
    • consensus sur la méthode de fabrication du fichier électoral,
    • possibilité de contestation légale auprès d’une Cour indépendante incontestée,
  • Exiger un strict respect des droits humains,
  • Soutenir les oppositions politiques face à des propositions de dialogue avec le pouvoir dans des conditions unilatéralement fixées par ce pouvoir alors que celui-ci refuse les règles de la démocratie,
  • Prendre globalement position sur l’absence d’alternance et de qualité des processus électoraux dans les pays sans limitation du nombre de mandats présidentiels, en particulier dans les pays où se préparent des scrutins probablement non-démocratiques,
  • Promouvoir au sein de l’Ue et de l’Onu la nomination d’envoyés spéciaux ou diplomates ayant mandat de travailler à la démocratisation de l’Afrique pour des négociations internationales inclusives et transparentes, tant que l’absence de démocratie générera des conflits qui impliqueront la communauté internationale,
  • Proposer en amont pour prévenir les crises électorales un accompagnement international du processus électoral mixte politique et technique, en plus des Missions d’observations électorales,
  • Eviter de cautionner toute dérive vers de la fausse légalité basée sur de la fausse légalité préalable, entre autres, en donnant de la valeur à des institutions comme les Cours constitutionnelles de pays sans alternances et sans démocratie réelle,
  • Soutenir auprès de l’Ue, face au non-respect des conditions préalables indispensables à un processus électoral et en cas de processus électoral en dehors des règles démocratiques, la possibilité de sanctions selon l’article 96 de l’Accord de Cotonou, dans le sens d’une conditionnalité partielle de l’aide associée à la qualité des processus électoraux, n’affectant pas directement les populations,
  • Tenir compte des inversions de résultats des scrutins, présidentiels ou législatifs, de l’historique des élections depuis 1990, dans le traitement diplomatique et politique des processus électoraux.

 

Concernant l’Union africaine (Ua) et sa relation avec l’Union européenne et les Nations-Unies,

  • Considérer les capacités de l’Ua à intervenir, au travers de ses Missions d’observations et envoyés spéciaux lors de crises, en fonction de l’état d’avancement du processus de démocratisation du continent africain, et de l’équilibre du moment entre régimes démocratiques et régimes non-démocratiques,
  • Avec l’Ue et l’Onu, éviter que les principes de subsidiarité et de complémentarité appliqués entre l’Ua, l’Ue et l’Onu ne soient détournés pour soutenir des régimes non-démocratiques au cours de processus électoraux détournés, en amont, le jour du vote, ou d’élection au résultat inversé à la compilation des procès-verbaux et à la publication des résultats,
  • Soutenir un dialogue entre l’Ue et l’Ua sur la qualité technique des processus électoraux, en considérant par une méthode inclusive les demandes des partis d’opposition pour accélérer la démocratisation du continent,
  • Mettre au calendrier des négociations internationales sur le respect de la qualité des processus électoraux en Afrique, en particulier sur l’indépendance et le caractère inclusif et technique des Commissions électorales, la qualité des fichiers électoraux, la qualité de la compilation des résultats issus des procès-verbaux, la possibilité de contestation légale auprès de Cours indépendantes incontestables, et la mise en œuvre d’accompagnements internationaux mixte politique et technique,
  • Dans le cadre de négociations internationales, reconsidérer la Responsabilité de protéger les populations dans le cas des conflits électoraux pour éviter que la crainte d’un alourdissement du bilan des victimes ne conduise à accepter le maintien d’un régime non-démocratiques au travers d’une élection fraudée ou au résultat inversé.

Collectif de Solidarité avec les Luttes Sociales et Politiques en Afrique,

Paris, 2 juin 2017

9 signataires : Union pour le Salut National (USN, Djibouti), Alliance Nationale pour le Changement Ile-de-France (ANC-IDF, Togo), Mouvement pour la Restauration Démocratique en Guinée Equatoriale (MRD), l’Amicale Panafricaine, Collectif des Organisations Démocratiques et Patriotiques de la Diaspora Camerounaise (CODE, Bruxelles et Paris), Forces vives tchadiennes en exil, Rassemblent National Républicain (Tchad), Parti de gauche, Europe Ecologie les Verts (EELV).

* * *

Lettre ouverte à M. Emmanuel Macron, copies courriel à :

  • Édouard Philippe, Premier ministre du gouvernement français,
  • Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères du gouvernement français,
  • Rémi Maréchaux, directeur Afrique et de l’Océan Indien au MEAE français,
  • Mme Sylvie Goulard, Ministre des armées du gouvernement français,
  • Franck Paris et Aurélien Le Chevallier, conseillers Afrique de la présidence française,
  • Mme Federica Mogherini, Haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité‎, vice-présidente
  • Koen Vervaeke, directeur général pour l’Afrique du SEAE de l’Union européenne,
  • Neven Nimica, commissaire au Développement de l’UE,
  • David McAllister, président de la commission des Affaires étrangères du Parlement Européen,
  • Sigmar Gabriel, Ministre fédéral des Affaires étrangères allemand, vice-chancelier
  • Günter Nooke, délégué pour l’Afrique auprès de la chancelière allemande,
  • M Angelino Alfano, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale italien,
  • António Manuel de Oliveira Guterres, Secrétaire général des Nations-Unies,
  • Jeffrey Feltman, Secrétaire général adjoint aux affaires politiques des Nations-Unies,
  • Mme Michaëlle Jean, Secrétaire générale de la Francophonie.

* * *

[1] Avec 2 présidents élus par un parlement, Synthèse agenda des élections en Afrique 54 pays 2015-2016 :

https://regardexcentrique.files.wordpress.com/2012/08/160313syntheseagendalectionsafrique2015-2016limitationnombremandats.pdf

[2] https://electionsafrique.wordpress.com/a-propos/

[3] Cf Annexe : Prévision des élections en Afrique entre 2017 et 2022.

[4] Dictature organisée autour d’un parti politique avec alternances de leaders, sur le modèle de l’Ethiopie, de la Tanzanie et du Mozambique, différente d’une dictature autour d’un leader et d’un clan. Le risque est actuellement important en Angola.

[5] Régis Marzin 27.4.17, https://regardexcentrique.wordpress.com/2017/04/27/2016-annee-des-coups-detat-electoraux-en-afrique-et-democratisation-de-lafrique-depuis-1990/

[6] Florence Merice, RFI, 25.5.17, http://www.rfi.fr/emission/20170525-congo-brazzaville-pool-crise-enlise-humanitaire-deplaces-fidh

[7] Régis Marzin 27.4.17, https://regardexcentrique.wordpress.com/2017/04/27/2016-annee-des-coups-detat-electoraux-en-afrique-et-democratisation-de-lafrique-depuis-1990/

[8] https://electionsafrique.wordpress.com/2016/10/07/gabon-lettre-a-ue-onu-et-elysee-demande-daction-des-nations-unies-et-de-lue-pour-la-democratie-au-gabon/

[9] http://regismarzin.blogspot.fr/2017/03/25-mars-2017-paris-gabon-200eme-jour-de.html

[10] Régis Marzin, 2.1.15, https://regardexcentrique.wordpress.com/2015/01/02/gabon-du-coup-detat-electoral-de-2009-au-depart-anticipe-dali-bongo/

[11] Déclaration Ue du 28.3.17 https://eeas.europa.eu/headquarters/headquarters-homepage/23636/node/23636_en

[12] RMarzin, https://regardexcentrique.wordpress.com/2016/09/24/le-gabon-entre-dans-une-terreur-durable-que-fait-la-communaute-internationale/

[13] 29.9.16, https://www.icc-cpi.int/gabon?ln=fr

[14] http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?type=TA&reference=P8-TA-2017-0017&language=FR&ring=P8-RC-2017-0120

[15] http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/04/12/emmanuel-macron-son-programme-afrique-je-veux-mobiliser-plus-de-financements-pour-les-pme-locales_5110340_3212.html

[16] https://electionsafrique.wordpress.com/2015/07/16/ue-togo-et-politique-europeenne-lettre-ouverte-a-lattention-de-m-nicholas-westcott/

[17] Régis Marzin, 5.7.16, https://regardexcentrique.wordpress.com/2016/07/05/les-elections-sans-democratie-de-mars-et-avril-2016-en-afrique/#_Toc455424827

[18] Régis Marzin, 30.3.16, https://regardexcentrique.wordpress.com/2016/03/30/apres-26-ans-de-democratisation-dictature-et-democratie-bientot-a-lequilibre-en-afrique/#_Toc447135143

[19] 15.5.17 ‘Strengthen governance systems’ http://eur-lex.europa.eu/legal-content/EN/TXT/PDF/?uri=JOIN:2017:17:FIN&from=EN, + Remarques F.Mogherini lors point presse commun au Conseil des Affaires étrangères avec Moussa Faki Mahamat, Président Commission Ua https://eeas.europa.eu/headquarters/headquarters-homepage/26099/remarques-de-federica-mogherini-lors-du-point-presse-commun-au-conseil-des-affaires-%C3%A9trang%C3%A8res_en

[20] http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=36687#.Vs9rQkC9E-g

[21] Boubacar Sanso Barry, 24.5.17, http://www.ledjely.com/2017/05/24/cote-divoire-la-paix-en-trompe-loeil/

[22] Cf Annexe B : Elections depuis 1990 sous chefs d’Etat en dictature stable présent en 2016

[23] Estimation 101(105+7-11) élections sur 5 ans, de mai 2017 à mai 2022, dont 41 en régime non-démocratiques, 30.5.17, cf annexe A

[24] Source suffisante et très probable d’inversion de la majorité pour le Congo Brazzaville, le Gabon, le Togo, le Cameroun et le Tchad.

* * *

Concernant les pays non démocratiques qui, en Afrique, connaîtront des élections, le Collectif de Solidarité avec les Luttes Sociales et Politiques en Afrique demande que soient satisfaites les conditions préalables indispensables à un processus électoral :

–          absence de répression de l’opposition,

–          état de droit préalable minimum : liberté de la presse, liberté de manifester, liberté de s’organiser pour la société civile et les partis politiques,

–          dialogue inclusif avec l’opposition,

–          consensus sur la composition d’une Commission électorale indépendante neutre,

–          consensus sur la méthode de fabrication du fichier électoral,

–          possibilité de contestation légale auprès d’une Cours indépendante incontestable.

Plus de revendications dans la lettre à l’Ue du 8 mars 2016 :

https://electionsafrique.wordpress.com/2016/03/08/congo-b-djibouti-tchad-lettre-a-ue-politique-europeenne-et-processus-electoraux-sans-democratie-en-afrique-en-2016/

 

* * *

https://electionsafrique.wordpress.com/

Le Collectif de Solidarité avec les Luttes Sociales et Politiques en Afrique s’est particulièrement investi sur certains évènements et crises, en mettant l’accent sur les processus électoraux :

Octobre 2016, Gabon : Lettre à UE, ONU et Elysée : demande pour la démocratie après coup d’Etat électoral
Juillet 2016, Gabon : Présidentielle 27 août : la répression augmente avant un probable coup d’Etat électoral
Mai 2016, Congo-Brazzaville, Djibouti, Tchad : Le cercle vicieux des processus électoraux sans démocratie
Avril 2016, Guinée équatoriale : Lettre ouverte à l’Ue et aux gouvernements français, espagnol et américain
Avril 2016, Djibouti, France, Ue : Analyse du processus électoral avant la présidentielle des 8 et 22 avril
Avril 2016, Tchad, France : Analyse du processus électoral avant la présidentielle des 10 avril et 9 mai
Mars 2016, Congo B : Analyse du processus électoral avant la présidentielle du 20 mars 2016
Mars 2016, Congo B, Djibouti, Tchad : Lettre ouverte à UE sur 3 présidentielles sans démocratie
Janvier 2016 : Djibouti : Lettre ouverte à ONU, UA, UE, Elysée : massacre et arrêt du processus électoral
Décembre 2015 : Congo B : Bilan du coup d’Etat constitutionnel – Lettre ouverte à ONU, UE, Elysée
Octobre 2015 : Congo B : Coup d’Etat constitutionnel – Lettre ouverte à l’Union européenne
Juillet 2015, Togo et politique européenne : Lettre à UE sur Togo et démocratisation de l’Afrique (réponse)
Mai 2015, Togo : Lettre à ONU, UE et OIF : présidentielle et soutien à la démocratisation de l’Afrique
Avril 2015, Togo : Election présidentielle, la démocratie et l’alternance sont-elles possibles ?
Février 2015, UE : 9 propositions à l’Union européenne pour soutenir la démocratisation en Afrique
Février 2015, UE : UE et élections en Afrique en 2015 et 2016 et soutien à la démocratisation
Novembre 2014, Tchad : Répression contre des manifestants et coupure des communications internationales
Oct 2014, Burkina Faso : Afrique : limitation du nombre de mandats présidentiels, aucune exception n’est plus acceptable
Octobre 2014, Tchad : Soutien à la société civile tchadienne suite à la journée ’ville morte’
Mars 2014, Centrafrique et Tchad : Influence et implication d’Idriss Déby en RCA de mi-2012 à janvier 2014
Janvier 2014, Djibouti : Répression, contentieux électoral et politique européenne
Décembre 2013, Tchad : Dossier d’information sur la réhabilitation impossible d’Idriss Déby
Novembre 2013, Togo : Visite de Faure Gnassingbé à l’Elysée
Octobre 2013, Tchad : Tchad et politique française
Septembre 2013, Cameroun : Elections législatives
Juillet 2013, Sortir de l’influence militaire et engager la politique française dans le soutien de la démocratie
Mai 2013, Guinée Equatoriale : Elections législatives et pétrole
Avril 2013, Togo : Lettre à Laurent Fabius sur l’affaire des incendies
Février 2013, Djibouti, Togo, Cameroun, Guinée C. :  Elections législatives : lettre à Assemblée Nationale
Février 2013, Djibouti : Elections législatives 
Janvier 2013, Togo : Lettre ouverte à l’Union européenne sur élections législatives
Juillet 2012, Congo Brazzaville : Elections législatives
Décembre 2011, Gabon : Dossier d’information sur les élections législatives
Octobre 2011, Cameroun : Election présidentielle : dossier d’information et meeting
2010 : cinquante ans des indépendances : Manifestation le 14 juillet 2010
Mars 2010, Togo : Election présidentielle

* * *

Annexe A : Calendrier des élections en Afrique du 1er janvier 2017 au 31.12.2022

Le CORED denonce la vague de repression sur les chauffeurs de taxi en Guinée Equatoriale

Le parti CORED dénonce la vague de répressions que subissent actuellement les chauffeurs de taxis de Guinée Equatoriale de la part du dictateur Obiang et de son régime qui cherchent à tout prix à se maintenir au pouvoir, malgré la perte de contrôle sur le pays due la crise économique dont ils sont en grande partie à l’origine.

Depuis hier 2 Mai 2017, le syndicat clandestin des taxis a initié une grève générale sans circulation dans la ville de Malabo, pour réclamer la suppression et la baisse des taxes que le gouvernement leur a imposées. Le régime d’Obiang, au lieu de respecter un droit constitutionnel, procède depuis hier à l’arrestation des chauffeurs de taxis et à leur torture dans le centre de détention de la police de Malabo, surnommé le « Guantanamo ».

Une liste non complète de certains détenus oubliés est à l’annexe de ce communiqué ainsi que les images de la répression.

La Guinée Équatoriale depuis de nombreuses années est le pays au PIB le plus élevé en Afrique, ($30.040,7 en 2015, Banque modiale) mais faute de diversification, de par la corruption excessive des élites et depuis la baisse de la production et des prix du pétrole, le pays se trouve dans un état de banqueroute.

La crise économique a peu à peu mené à une extrême pauvreté engendrant une montée sévère de la délinquance désormais devenue hors de contrôle du régime Obiang.

Le régime d’Obiang qui cherche à stopper toute velléité de protestation a décidé de réprimer durement les chauffeurs de taxis pour dissuader d’autres secteurs de suivre l’exemple. Le régime a aussi initié une vague de répressions et d’intimidations pour contenir les acteurs politiques locaux et de la société civile. Rappelons de ce fait, l’arrestation de deux dirigeants de l’ONG CEID, dont un, Alfredo Okenve, reste toujours en prison sans présenter de charges contre lui.

Le Parti CORED est inquiet de l’embrasement généralisé qui peut subvenir en Guinée Équatoriale. Les étudiants de l’Université de la Guinée Équatoriale viennent d’annoncer à leur tour la tenue d’une manifestation le 10 mai pour réclamer leurs droits aux bourses d’études.

Des ces faits :

Le Parti CORED appelle le Président Obiang et son régime à mettre fin à ces arrestations arbitraires et illégales et aux tortures, et que les chauffeurs de taxi ainsi que le responsable de la société civile arrêtés là aussi illégalement soient relâchés.

Le parti CORED fait appel à la communauté internationale afin qu’elle prenne les mesures qui s’imposent pour exercer de réelles pressions diplomatiques sur le régime Obiang afin que soit mis un terme à la dictature qui asservit le peuple équato-guinéen depuis près d’un demi-siècle.

Paris, 4 mai 2017

Annexe:

  1. Juan Carlos NDONG NTUTUMU,
  2. Manuel OBIANG ONDO MAYE,
  3. Ruslan EBANG NSUE,
  4. Armando MUCHA ONVA,
  5. Guillermo MBA ABESO,
  6. Oscar Jeremías MBA,
  7. Faustino ESO NO AYONG,
  8. AJA DAVIDO,
  9. Rufino ELA MITOGO,
  10. Cruz Sánchez EDÚ NVO,
  11. José Martín ELA AVOMO,
  12. Antonio MBOGO NGUI MIKUE,
  13. Salvador NCOGO, José Maria NVE,
  14. Antonio NSUE NGUEMA,
  15. Expedito Serafín EDJANG,
  16. Luis NZANG OBIANG.

Le parti CORED dénonce l’arrestation des responsable de l’ONG CEID

Le parti CORED dénonce l’arrestation par la dictature d’Obiang de M. Enrique Asumu et de M. Alfred Okenve, respectivement président et vice-président de l’ONG CEID (Centro de Estudios e Iniciativas para el Desarrollo).

Étant une fois de plus une arrestation arbitraire sans aucun fondement juridique, nous demandons qu’il soit relâché sans aucune charge.

Les deux responsables de cette association ont été arrêtés sur ordre du Ministre de l’intérieur, Clemente Engonga Nguema Onguene, les accusant d’avoir réalisé des activités alors que l’association été suspendue. En effet, les 14 et 15 avril, la CEID avait organisé les cérémonies de 25ième anniversaire de sa fondation auxquelles été conviés des représentants d’organismes internationaux, des responsables d’entreprises et des diplomates des ambassades des Etats-Unis et de la France.
A cet effet, une amende de 15000€ leur est réclamée aux détenus.

Pour rappel, la suspension de la CEID a été prononcée suite aux accusations portées par le gouvernement à son égard concernant l’incitation à l’activisme des jeunes et sa potentielle coopération avec l’opposition.

Cette arrestation arrive dans un contexte de chaos presque généralisé où le régime Obiang a perdu le contrôle sur la situation.

La crise économique a peu à peu mené à une extrême pauvreté engendrant une montée sévère de la délinquance désormais devenue hors de contrôle du régime Obiang qui le confirme dans ses propos inacceptables suivants: « Quand quelqu’un attrape un délinquant, même s’il le tue, nous n’allons pas permettre que la justice interpelle ce monsieur. Parce que le délinquant doit savoir que quand il va voler».

Dans ce contexte de crise économique et sociale dont la seule issue est la normalisation politique du pays, le régime Obiang, par peur d’un soulèvement populaire qui se profil de façon imminente, a décidé d’utiliser la répression pour anticiper toute manifestation de la société civile.

Le parti CORED fait appel à la communauté internationale afin qu’elle prenne les mesures s’imposant pour exercer de réelles pressions diplomatiques sur le régime Obiang et que soit mis un terme à la dictature qui asservit le peuple équato-guinéen depuis près d’un demi-siècle.